20 sujets de 21 à 40 (sur un total de 80)
    • Rang: Larve
      Messages: 37
      Localisation : Aveyron
      46 pts

      Je ne réponds qu’à la question : Où va l’apiculture.
      Je ne porte pas de jugement sur les gens qui font avec ou sans certaines aides.
      Partant du principe qu’au fil du temps les exploitations sont devenues plus petites en nombre de ruches je ne vois pas la courbe s’inverser. Je pense de par ailleurs que les apis avec plusieurs activités (dont pluriactifs) s’en sortiront mieux que les spécialisés. Un api avec un nombre conséquent de ruchers pas à côté de son siège dépense pas mal en poste transport. L’énergie va coûter de plus en plus. Je suis d’accord le matériel coûte très cher. Si vous devez renouveler votre 4X4 regardez un peu les prix sur le neuf ou l’occasion.
      Je constate dans mon secteur que de plus en plus de nouveaux avec un assez petit nombre de ruches produisent et vendent dans un rayon limité. Quand tout est bien fait ils arrivent à joindre l’utile à l’agréable. Sur un plan apiculture durable ils sont au top (empreinte carbone au plus bas).

      Avec la crise actuelle des potentiels candidats au métier révisent leur ambitions à la baisse et certains pro exclusifs envisagent une autre activité en complément. Je vois de plus en plus d’agri se diversifier en ajoutant des abeilles à leur exploitation.
      Une mini miellerie installée temporairement dans un garage, une camionnette à tout faire, un auvent pour les hausses, des clients fidèles de proximité, des ruchers pas loin dans une région favorable et des charges sociales symboliques et tout roule.

      Le rôle que jouera la société vis à vis du secteur accélèrera ou ralentira cette tendance vers les micro entreprises. L’accès à certaines aides le statut de ces mini entrepreneurs peut être révisé pour favoriser ou restreindre le phénomène.

        Rang: Reine
        Messages: 1524
        Nb de ruches: 48
        Localisation : France
        189 pts

        Si je comprends bien, ce qui est en vue, c’est la quasi disparition du métier d’apiculteur.
        Dans mon esprit (et celui du dictionnaire) l’apiculteur est celui qui élève les abeilles et vit de son métier.
        De ce qui est envisagé, est l’impossibilité de vivre de cette activité du moins à temps plein.
        Il restera quelques exploitations, les mieux situées et les mieux gérées avec l’obligation de commercialiser directement son produit.
        En ayant assez de recul pour suivre l’évolution de ce métier, je suis assez en accord avec ce que vous dites.
        Dans le court moyen terme, vivre correctement de ce métier uniquement sera de plus en plus compliqué ; la pluriactivé peut être envisagée mais dans quelle mesure peut on à la fois avoir un métier de salarié, s’occuper efficacement d’un certain nombre de ruches et commercialiser.
        Il faut de la passion et un environnement favorable.
        Dans le moyen long terme on ne sait pas ; l’état de l’abeille va t il continuer à se dégrader ? quel sera le pouvoir d’achat du consommateur potentiel ? le climat sera t il encore propice à la production? ou simplement sera t on en capacité de produire du miel face à une population en augmentation (pour le moment)
        Pour ma part, il me semble qu’à notre niveau l’apiculture (et je ne parle pas ici du monde amateur, de plus en plus important, qui ne regarde pas forcément le coût de production du Kg de miel et vit son plaisir ou sa passion, et il est des passions qui coûtent) à l’échelle d’une ou deux décades restera en difficulté quand à la suite, je n’en sais rien.
        Au travers de cette question, je voulais savoir si c’est moi qui ai le bourdon mais ceux qui ont répondu m’ont conforté dans le malaise de persévérer dans ce si beau métier que l’on voudrait pouvoir vivre pleinement.

          Rang: Butineuse
          Messages: 270
          Nb de ruches: 3
          17 pts

          Bonjour,
          Étant non pro, pas facile pour moi de connaitre toutes vos difficultés… mais, RELAT, CDSJO , je suis bien en accord avec vos remarques.
          C’est de plus en plus difficile de vendre à un prix correct nos miel. Tans que les politiques ne changerons rien sur le commerce international, les prix seront catastrophiques pour tous. Temps que les normes ne seront pas harmonisés, que les coûts de production ( gas-oil, taxes, les impôts etc..) que l’on ne prendra pas en compte le bilan carbone d’un miel de Chine avec nos miel Français nous ne pourrons pas avancer dans l’amélioration de l’ apiculture et de la vie de nos abeilles. Le monde marche sur la tête et l’économie gouverne tout… scandale sur l’eau minérale en bouteille, on change et baisse les normes afin qu’un groupe industriel s’ en sorte… On nous ment sans arrêt, fausses informations ici ou là, mais on en cache aussi d’autres… l’Europe des lobbies financier plus forte, les agriculteurs lancent le mouvement de révolte, faut-il les suivre ?
          Quelles solutions, sans changement nous sommes morts.

            Rang: Oeuf
            Messages: 2
            Localisation : Chemin Rural de Melun à Ozoue
            -2 pt

            Bonjour à tous,

            j’aimerais recueillir vos avis sur les produits de pour traiter et éliminer les nid des guêpes et les frelons que vous utilisez pour préserver vos ruche  d’abeille des miels.
            Personnellement, j’ai utilisé ce produit pour le traiter mais le résultat ne m’a pas satisfait.
            J’aimerais donc savoir si vous avez des suggestions à me proposer pour obtenir un meilleur résultat.
            Je vous remercie d’avance pour vos conseils.

            Cordialement
            Bryan

            jcp
              Rang: Reine
              Messages: 2684
              54 pts

              Lu dans la dépèche il ya 10mn
              20h13.Le gouvernement débloque 5 millions en soutien aux apiculteurs
              Le gouvernement a annoncé ce vendredi la mise en place d’un “soutien conjoncturel d’urgence” de 5 millions d’euros et d’un plan d’actions pour venir en aide aux apiculteurs en difficulté. La filière, qui a participé à la colère des agriculteurs ces dernières semaines, est confrontée à différents problèmes : accumulation de stocks, pertes de productions liées aux aléas climatiques, surmortalité des abeilles en raison des pesticides, concurrence des miels étrangers…

                Rang: Nourrice
                Messages: 93
                6 pts

                j’ai un peu suivi l’actualité sur les manifs agricoles ,et je vois que nos syndicats ont été très réactif…? au salon de l’agriculture lors du débat avec Macron ,pas un syndicat présent ,les problèmes liés a notre profession n’ont été abordés que 5 secondes par un api bien timide , dommage encore une fois que les syndicats ne ce soient pas entendu afin de s’unir pour faire valoir en directe nos revendications !! décidément le métier d’apiculteur est encore une fois la vache maigre du paysage agricole, mais ça on le savait déjà…

                  Rang: Reine
                  Messages: 1524
                  Nb de ruches: 48
                  Localisation : France
                  189 pts

                  S’agissant de revendications professionnelles, l’apiculture n’est pas ou peu représentée, et de ça, les apiculteurs portent leur responsabilité.
                  Pour avoir passé d’innombrables journées de mon existence à voir s’écharper les membres de notre profession, quoi d’étonnant?
                  Il y a bien des syndicats apicoles pour défendre l’abeille, mais ici, il s’agit de défendre la survie d’une profession.
                  C’est un sujet sur lequel nous nous sommes exprimés cent fois sur ce forum et beaucoup sur d’autre, ceux qui essaient de faire sont critiqués et les autres ne font rien, sauf éventuellement critiquer.
                  Voilà, certains sont plus malins ou bien placés et arrivent à s’en sortir et d’autres survivent ou pas.
                  Tout ça pour dire qu’il n’y a rien que de très “normal” dans cette situation et c’est bien triste.
                  On en serait presque à souhaiter une année sans production pour écouler les stocks de miels français mais d’ici 2025 il faut bien continuer à élever les abeilles et rester vivants !
                  Bon, on va laisser tomber la pluie, surveiller la conso, et attendre des jours meilleurs pour se pencher sur nos ruches.

                  jcp
                    Rang: Reine
                    Messages: 2684
                    54 pts

                    Et oui , comme pour tout , il faut avancer groupés , se serrer les coudes , même s’il peut y avoir quelque petites divergences . l’intérêt collectif doit primer
                    Quand chacun  tire de son coté , la mélée n’avance pas .

                      Rang: Butineuse
                      Messages: 321
                      3 pts

                      Le problème du moment, j’essai de comprendre comment ça marche:
                      C’est que quand je répond à un commentaire, je ne peux remonter pour quitter le répertoire pour voir ailleurs.
                      Je suis obligé de quitter le forum pour y rerentrer et trouver les différentes rubriques.

                      • Cette réponse a été modifiée le il y a 10 mois et 2 semaines par rhinauer.
                        Rang: Butineuse
                        Messages: 321
                        3 pts

                        Mon cadeau de NOËL et une autre façon de lutter contre les FRELONS, avec l’espoir évidemment que ma trouvaille se concrétise dans la réalité et ce sera à vous tous de mener les tests grandeur nature.
                        Lors de mes observations de cet automne, j’ai été surpris de ne pas voir de Frelons européens venir à mon rucher et ce fut la première année et cela devait être les odeurs des abeilles en décompositions devant les ruches sur la bâche que j’avais posé contre les liserons ?
                        Donc je me suis posé la question : Les Frelons viennent au rucher attirés par les odeurs de nectar et c’est donc OLFACTIF. Les abeilles on sait qu’elles ont une sensibilité aux odeur 100 fois meilleur que nous.
                        La lutte sera donc de déposer très près des ruches des odeurs cachant les odeurs des ruches et ce devra être le plus tôt possible avant la sortie de la léthargie des Reines, car après avoir visité les abords des ruches, elles vont programmer leur GPS et ce sera trop tard.
                        L’avenir, ce sera avec vous tous pour confirmer ma pensée. Moi tout seul, on aurait dû attendre une année de plus et une année, c’est une année de perdue pour tous.

                          Rang: Reine
                          Messages: 1524
                          Nb de ruches: 48
                          Localisation : France
                          189 pts

                          Tu espères obtenir quoi ?
                          Que les frelons qui transitent dans le secteur ignorent les colonies d’abeilles où qu’ils établissent leur nids ailleurs faute d’attractivité ?
                          En tous cas, merci de ta réflexion et on attend la suite.

                            Rang: Larve
                            Messages: 37
                            Localisation : Aveyron
                            46 pts

                            @ rihnauer
                            Bonjour,
                            Tu pars du principe que si tu n’a pas observé cet automne des frelons venant sur ton rucher pour faire de la prédation ce serait “peut-être” la conséquence d’un changement (dont tu es à l’origine) effectué sur ce même rucher. Je t’avoue que je suis septique par rapport à tes déductions mais pourquoi pas et si c’était le cas je serais très étonné. On pourrait alors envisager l’usage d’odeurs répulsives aux frelons pour les dissuader de s’approcher des sites ainsi protégés. Encore faudrait il s’assurer que ces répulsifs (naturellement obtenu ou synthétisés) n’aient pas de conséquences sur la vitalité des colonies d’abeilles ainsi que sur la qualité des produits récoltés dont le miel. Bref du travail d’expérimentation à faire avant de peut-être valider un nouveau moyen de protéger nos abeilles.
                            En revenant à tes observations je pencherais volontiers vers une autre hypothèse : c’est une coïncidence : peu ou pas de colonies de frelons dans l’environnement proche et s’il y en avait quand même ils se seraient nourri d’autre chose ailleurs.
                            Dans mon secteur (Aveyron moyenne montagne) j’ai des ruchers ou je n’ai rien vu et d’autres un peu et assez tardivement d’un gabarit plus chétif. Je parle des asiatiques tandis que les européens moins nombreux ne posent pas de gros problèmes. Par contre des collègues pros m’ont signalé des attaques monstrueuses à environ une bonne centaine de KM dans le nord du département Hérault. Il en va ainsi que les conditions du milieu et du scénario climatique influent sur le développement des différentes espèces.
                            Mais si tu veux poursuivre ton expérience pas de problème : si tu as plusieurs rucher dans ton secteur ou que tu peux le faire avec d’autres collègues ce sera mieux de vérifier avec des témoins. Tiens nous au courent. Merci d’avance.

                              Rang: Reine
                              Messages: 1524
                              Nb de ruches: 48
                              Localisation : France
                              189 pts

                              Pour parler de ce qu’on a vécu don991c observé et analysé avec certitude.
                              Le premier temps qui a duré une quinzaine d’années avant l’industrialisation de l’agriculture et l’apparition du varroa, l’activité apicole pour ceux qui en vivaient consistait à récolter, déplacer les ruches, récolter et ainsi de suite de mai à octobre.
                              Les moyennes de production à la ruche s’établissaient chez nous à une quarantaine de kilos, plus ou moins suivant les années.
                              Dans un second temps, je dirai de s années 90 à ces dernières années, l’ensemble des facteurs négatifs impactant l’abeille ont divisé les récoltes par 2.
                              Compte tenu de nos observations de ce laps de temps et de l’évolution objective du comportement humain et de celle du climat, il semble que dans 20 ans, la récolte actuelle sera encore divisée par 2.
                              L’homme ne changera que s’il y est contraint quand au climat…..
                              Pour rester positif l’apiculteur d’aujourd’hui qui pratiquera demain doit considérer que c’est maintenant l’âge d’or de l’apiculture.

                                Rang: Butineuse
                                Messages: 321
                                3 pts

                                L’apiculture pour moi qui entre dans mes 80 ans, selon la venue des FA, je prends la décision d’arrêter. J’ai fait un stock de Miel cette année qui va durer en plus de ce que j’ai déjà vendu.
                                Cette année, j’ai des perstes que je ne comprends pas et vient de détecter une de plus qui est froide (thermomètre sur couvre cadre sous isolant).
                                Cette année, j’ai un voisin (origine Allemand) qui s’est plaint de se faire piquer (par mes Abeilles) et voualis déposer plainte, il est Allemand et me parle de nombre de ruches autorisées à poser, je lui ai répondu qu’on est en France et pas en Allemagne et donc je pourrais le soupçonner de quoi que ce soit.

                                jcp
                                  Rang: Reine
                                  Messages: 2684
                                  54 pts

                                  @ rhinauer
                                  Ah , le voisinage !Ce peut etre un probléme , mais il vaut mieux essayer d’aplanir les différents et de rester en bon termes . Car même si un jour tu n’as plus d’abeilles , le voisin sera encore surement là , et ce ne doit pas etre marrant d’être en guerre avec le voisin .

                                  Sur le fait d’arrêter, si tu as encore la passion et la capacité physique il faut en garder quelques unes pour le plaisir et que tu pourras bichonner
                                  Perso, je vais aussi vers mes 78 , ce printemps , Je suis à fond toute la saison , car ça me plait , je sais trés bien que je vais devoir réduire la voilure , mais tant que la santé va , je persiste , et quand ce sera  difficile ,SI JE LE PEUX, j’en garderai 4 ou 5 par passion
                                  Pres de chez moi , il y a un papi de 96 ans , il y a 10 ans j’allais l’aider sur ses 6 ruches . Depuis ses 90 ans , il n’y touche plus , il n’a plus que 2 ruches , mais qd je lui porte son miel , faut voir son bonheur, il m’embrasse et il pleure . ça m’emeut terriblement
                                  Moi je trouve que c’est beau d’avoir pu s’en occuper jusqu’à cet age là

                                    Rang: Butineuse
                                    Messages: 321
                                    3 pts

                                    A JCP,
                                    On a été toujours en bon termes. J’ai été voir la Mairie qui me dit qu’il y a un conciliateur à prendre en RDV. J’en suis resté là car le voisin n’a oplus rien dit. STATUS QUO.
                                    Les pertes de cette année sont hors normes chez moi et j’ai vu arriver cela en juillet.
                                    En automne, dernière belle récolte puis vient le traitement APIVAR et je vois très peu de couvain et ça c’étais mauvais signe, peu de couvain = peu d’Abeilles hivernantes et le nourrissage spécultatif n’a plus rien arrangé.
                                    Comme j’isole maes ruches, les vivantes ont 12° sur le couvre cadre sous l’isolant et il y en a encore une qui est donc froide.
                                    J’ai la passion, je suis ceuilleur d’essaims et j’ai beaucoup de demandes.
                                    Depuis 2 ans j’enruche à mains nues et tout se passe à merveille, surtout lorsque l’essaim mal placé ne permet pas de le secouer et du coup elles sont bien plus calme.
                                    Je conseil aussi les particuliers qui ont un nid de guêpes que je conseil pour s’en débarasser.
                                    De toute façon, je ne vais plus avoir 10 ruches.
                                    A plus et au plaisir

                                      Rang: Reine
                                      Messages: 1524
                                      Nb de ruches: 48
                                      Localisation : France
                                      189 pts

                                      On s’éloigne un peu du sujet : Où va l’apiculture en allant vers Où va l’apiculteur mais là on a la réponse à coup sûr !!!
                                      Dans le monde amateur, la conduite de quelques ruches peut être pour certains un passe temps ou un loisir parmi d’autres où une passion presque exclusive.
                                      Les premiers peuvent décrocher quand ils veulent sans conséquence, les seconds ont intérêt à user et abuser de leurs colonies d’abeille pour garder le moral d’abord et garder une activité plus ou moins physique ensuite.
                                      Occuper la tête et le reste pour rester bien le plus longtemps, la conduite des ruchers s’est complexifiée à cause du temps et de la santé de l’abeille.
                                      Il y a donc une tendance, avec l’âge et les forces déclinantes, à baisser les bras ; il faut essayer de passer un moment de lassitude pour garder le contact, voire se faire aider pour le plus pénible.
                                      Il faut repousser le temps pour le fauteuil en continu le plus tard possible, ne pas rester qu’avec des regrets. en se privant de ce qu’on aime.
                                      Il y a par ailleurs avec l’abeille, pour les plus anciens parmi nous cette impression, que, comme dans la société, tout fout le camp :
                                      Ne pas lâcher, comme citoyens nous avons par notre comportement transformé l’abeille naturelle en abeille dépendante mais comme apiculteurs, par notre action, nous l’avons maintenue en vie ; c’est sur nous et uniquement sur nous que repose le devoir de transmission.

                                        Rang: Larve
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                                        Localisation : Aveyron
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                                        Où va l’Apiculture ? dans le mur pourrait être une réponse, ma réponse quand je suis en jour pessimiste voire réaliste.
                                        Où va la société des humains ? et je dirais la même réponse dans les mêmes circonstances.

                                        Il y a une dizaine de mois j’ai tenté de deviner ce que cela pourrait être en observant les évolutions en 40 à 50 ans. Je partage les propos de CDSJO  et tout ces témoignages avisés sur toutes ces années immergées dans le secteur. Je te remercie CDSJO pour avoir ouvert ce sujet très intéressant : nous avons nous ” les anciens” des choses à dire aux  moins anciens et cela peut être utile. Entre parenthèses cela me fait du bien de m’exprimer sur le sujet (passion de toute une vie).

                                        On peut en partant du principe qu’une courbe qui est orientée dans un sens depuis longtemps va continuer sur sa lancée encore un peu plus. En 20 ans on est passé de 40 kg à 20 (du moins dans le Sud de la France) et donc on pourrait être à 10 dans 20 ans. Possible oui.
                                        Sociologiquement je vois de plus en plus de petites structures de production en commercialisation sur des circuits courts et je peux dire que la tendance va continuer. Nous verrons.

                                        Les acteurs au fil du temps du moins ceux qui ont tenu bon n’ont eu de cesse qu’ à s’adapter à toutes ces évolutions de notre société. S’adapter ou disparaitre. Mieux vendre, transformer, fournir des produits d’élevage, rationaliser la manutention et les mielleries, remplir des dossiers de subventions, revoir la conduite et les génétiques des abeilles, et toujours la varoise et aussi le changement climatique et la perte de biodiversité et de nouvelles pratiques impactantes en agriculture. J’arrête la liste.

                                        Ce que cela va devenir : nous n’avons pas de certitudes : qui aurait pu nous dire que la guerre en Europe nous ferait bondir les prix de nos véhicules de 50% et dans le même temps que les acteurs du négoce trouveraient du miel massivement sur le marché mondial entre 1.60 et 1.90 E le kg pendant que le pouvoir d’achat des consommateurs baisserait massivement. Au jour d’Hui ce n’est plus l’Asie qui fourni le “miel minerai” mais l’Ukraine. Les apis en bio ne trouvent pas de débouchés pour le miel en vrac et pour ce qui est des pots c’est bien réduit. le gouvernement nous a balancé quelque aumônes au printemps pour calmer les plus désespérés et éviter la révolte mais va t-il continuer dans un contexte politique très incertain. Et si les aides s’arrêtaient ? et si la troisième guerre mondiale arrivait ? et si le changement climatique de plus en plus accéléré nous amènerait dans le chao plus tôt que ce que les experts prévoient ? J’arrête de faire le prophète de tout les malheurs.

                                        Version plus optimiste : les habitants de la planète réagissent en même temps le capitalisme mondial s’écroule : les gaz a effet de serre diminuent par ce qu’on a plus la tentation de consommer de l’inutile qui n’est plus à notre portée. Du chao renaît une société humaine plus écolo et plus juste.

                                        Tout çà pour dire que l’on ne sais pas où l’on va et dans un futur incertain que deviendra notre secteur ?

                                        Pour ma part je fais toujours de l’apiculture par passion et le plaisir d’être avec les abeilles. Ma situation me permets de mettre de côté l’aspect économique pour privilégier mon bien-être et celui des abeilles. Mes réflexions vont vers ce que j’ai pu faire dans le passé (raisons économiques impérieuses avec le nez sur le guidon) et ce qui aurait pu être différent si …..  Aussi j’expérimente tranquillement des solutions douces pour une apiculture plus centrée sur les abeilles mes amies.

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                                          Très bonne réflexion.
                                          En ce qui concerne le Miel d’UKRAINE, je me suis laissé dire qu’ils l’importe de Chine sans savoir si cela est exact.
                                          Ils ont des champs à perte de vue de Tournesol et ça, ça peut donner pas mal.
                                          Moi je ne pratiquerais plus longtemps.
                                          Mais je vais voir ce que donne mon idée qui s’avère avoir été testé testé avec du fumier de vaches, à voir sur youtube.
                                          Pour moi c’est prometteur, mais il faut écrire et suivre un protocol si non on ne sait rien reproduire et prouver.

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                                            Pour le miel d’Ukraine c’est une hypothèse non démontrée à ce jour . Ces pratiques auraient pu avoir lieu par le passé (des metteurs en marché de “soi disant miel” ont eu peut-être recours à des approvisionnement déclarés “non asiatiques” passant par l’Ukraine pour répondre à des demandes de la GMS désireuse de présenter un produit “origine diverse sans Chine”). La tentation au jour d’Hui (avec les nouvelles règles d’étiquetage) pourrait bien de nouveau être à l’ordre du jour. Il en aurait été de même avec des miels espagnols coupés avec du Chinois ultra filtré. Les statistiques des Douanes montrent une explosion des rentrées de miel d’Ukraine avec en parallèle un effondrement des rentrées de miel de Chine. C’est quand même troublant.

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