[Anonyme]

Bonjour à tous, une bonne émission avec Bernard Bertrand sur l’abeille et l’industrialisation de l’apiculture.

Bonne écoute.
http://www.franceculture.fr/emissions/terre-terre/extractivisme-45-ne-prete-qu-aux-ruches#

Bernard Bertrand, écrivain et paysan, était invité par Ruth Stégassy dans l’émission Terre à terre, sur France culture, le 20 février dernier. Il y expose une petite historique de l’apiculture et son industrialisation. Sa vision peut paraître bucolique et peu réaliste, surtout pour un apiculteur professionnel.

Mais sa réflexion est très intéressante, malgré quelques libertés prisent sur l’histoire, et quelques approximations qui desservent un peu son propos. Il nous invite en tout cas à avoir une réflexion sur nos pratiques devenues en à peine un siècle très industrielles.

Les évolutions génétiques et la biodiversité perdue, le cadre mobile et la cire polluée, la restriction de l’essaimage qui joue un rôle sur le développement du Varroa, la chimie utilisée par l’apiculteur…

Si la réponse qu’il donne est assez lointaine des réalités professionnelles, il pose de très bonnes questions que nous devrions tous avoir à l’esprit lorsque nous pensons nos pratiques apicoles…

[rhinauer]

Au 19ème siècle, la récolte c’était démolir une colonie pour récupérer le Miel et c’était toujours les plus fortes évidemment.
Les apiculteurs (chez nous BASTIAN) ont cherché une solution pour éviter cela.
Ainsi est né la ruche à cadres mobiles avec au début des amorces de cire.
Ce fut une petite révolution, mais pas du tout de l’industrialisation.

[jeanpaul31]

Au 19ème siècle, la récolte c’était démolir une colonie pour récupérer le Miel et c’était toujours les plus fortes évidemment.
Les apiculteurs (chez nous BASTIAN) ont cherché une solution pour éviter cela.
Ainsi est né la ruche à cadres mobiles avec au début des amorces de cire.
Ce fut une petite révolution, mais pas du tout de l’industrialisation.

Pas qu’au 19 éme siècle . C’était une méthode de récolte normale pendant des siècles, même si elle était décriée par les agronomes. Les apiculteurs tuaient la moitié des ruches pour faire la récolte ( Sce : Olivier de Serres en 1600 . En Provence, entre autres , trempage des ruches dans de l’eau pour tuer les abeilles avec l’inconvénient , dit l’auteur de donner un mauvais goût au miel dû à l’eau et aux abeilles mortes. E Bertrand, 3 siècles plus tard parle des étouffeurs ( appelés éteigneurs chez d’autres agronomes ) dont la spécialité était de tuer les abeilles pour récolter le miel. Le memento agricole de 1920 dit << La méthode qui consiste à récolter les ruches à l'arrière saison après avoir asphyxié les abeilles à l'aide d'une mèche souffrée est barbare >> , ce qui laisse supposer que le procédé était courant. Récolte aussi par le froid. Citation de << les abeilles et le miel >> de 1920 : << On récoltait à des périodes déterminées, pendant le carême et les abeilles engourdies par le froid et la farine dont on les saupoudrait trouvaient la mort en masse durant le massacre >>. A noter que rien de tel chez les agronomes latins.

[Anonyme]

Les pratiques que vous citez sont bien réelles, mais elles ne sont pas exclusives comme on le dit souvent…

En cherchant dans les grenier on trouve des ruches pailles… Avec des hausses!

Et quoi qu’il en soit, le sujet n’est pas d’être pour ou contre le cadre, c’est un peu plus large que ça non?

[jeanpaul31]

Les pratiques que vous citez sont bien réelles, mais elles ne sont pas exclusives comme on le dit souvent…

En cherchant dans les grenier on trouve des ruches pailles… Avec des hausses!

Et quoi qu’il en soit, le sujet n’est pas d’être pour ou contre le cadre, c’est un peu plus large que ça non?

Effectivement, c’était pas exclusif mais pratiqué massivement et décrié comme une honte par tous les agronomes au cours des temps. Personnellement, je n’ai jamais vu de ma vie une ruche en paille, pas plus avec hausse que sans hausse. Et il est tout a fait exact que les ruches en paille avec hausse existent depuis longtemps puisque le dictionnaire d’agriculture de 1830 en donne la description et que Hamet dans son cours d’apiculture de 1883 en donne une dizaine de modèles avec les dimensions. Les hausses, 10 cm de haut et 33 de diamètre pouvant contenir 5 à 7 kg de miel et il en mettait entre 3 et 5 sur 1 ruche. J’avais d’ailleurs prévu cette année d’ essayer de fabriquer 1 ruche en paille avec 1 hausse, par distraction.