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pierrolefou, le il y a 3 années et 7 mois.
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Si ça continue à cette allure pendant 15 jours de suite je pense que la récolte sera mieux
que l’année dernière! Dommage que pour l’acacia ça sait pas passer comme ça!
Mais je pense faire un tour dimanche pour rajouter quelques hausses sur les moins
fortes vu que la miellée est intense.Si la météo est clémente, ça peut durer vu le nombre de bouton à venir.
il y a 3 années et 9 moisRang: ReineMessages: 1543Nb de ruches: 48Localisation : France208 ptsPour aller dans le sens de Seb sur l’activité du forum :
Où en est on de l’activité sur une exploitation de l’hexagone “normale” c’est à dire où les abeilles n’ont plus rien dans le visuel jusqu’à la floraison du noisetier ?
Les ruches sont au pied de la montagne à l’abri (relatif) des frelons, bougent un peu sur les derniers lierres, réducteurs d’entrée posés, traitées et provisionnées.
Dernier déplacement prévu vers mi novembre si les températures veulent bien baisser.
Le miel est vendu, livraison à suivre.
Nettoyage de la miellerie et des machines en cours.
Il reste à faire fondre les cadres d’une cinquantaine de ruches, quelques centaines de hausses à nettoyer et stocker et mettre de l’ordre dans le bâtiment d’exploitation.
Ce n’est pas polémique ni efficace pour alimenter la conversation mais, mine de rien, on commence à préparer la saison prochaine et on surveille les balances deux fois par jour, comme le forum.
ça vous va ?C’est vrai que l’on aborde une période qui devient + triste et qui va paraître longue ..
Bien que la météo soit encore agréable , chez moi comme pour beaucoup sûrement ,( sauf chez Seb et quelques autres du grand Sud ) ,l’activité est minimale . Comme mes ruchers sont tous à – de 3km de la maison, je passe régulièrement les voir . ça rentre du pollen partout, mais je constate une grosse différence d’activité entre celles qui sont bien exposées SE et ensoleillées et celles qui sont + ombragées .
Je m’en étais déjà inquiété à l’automne dernier; mais au final, le printemps venu , il n’y avait pas de conséquence. L’état des ruches était équivalent .Il semble que de ne pas avoir de vrais hivers parait ne pas être le mieux pour les abeilles.
il y a 3 années et 9 moisRang: NourriceMessages: 106Localisation : 35134 Coësmes, Ille-et-Vilain9 ptscomment vous faites pour extraire ce miel tardif vu la température extérieure ?
Chambre chaude….
Il fait aux alentours des 20 degrés l’après-midi voir plus.
Donc pas de soucis pour le récolter.
Pour l’extraction, comme les autres miels, contrôle de l humidité, chambre chaude et déshumidification pour arriver au taux correct.il y a 3 années et 9 moisRang: ReineMessages: 1543Nb de ruches: 48Localisation : France208 ptsA larc
Selon les régions, pas d’hiver dans le sud est où il il a une flore disponible, oui.
Mais ailleurs ? dans le Nord,, en altitude, c’est pas trop grave, et, désolé (chacun pense à sa gueule) 20° et plus au quotidien et rien à bouffer pour nos abeilles, vu qu’il va falloir attendre quelques siècles au moins avant d’avoir une autre flore, c’est un problème insoluble.
Alors on attend l’hiver, de pied ferme, et si possible avant février.Qui envie l’autre?
Il gèle ici maintenant presque tous les matins et lorsqu’il fait soleil on espère avoir au moins 15°C au plus chaud de la journée.
Ce jour : -2°C ce matin, 13,8°C à cette heure (14h50) plein soleil. Mesures sous abri (station météo).
En effet, on a un hiver généralement, mais la saison de “miellée” s’étends de fin mai à début aout dans le meilleur des cas, on va dire quasiment 3 mois. Je ne suis pas en montagne, juste dans le 52.
A vous lire en ce moment, je voudrais bien être à votre place.Michel.
il y a 3 années et 9 moisRang: ReineMessages: 1543Nb de ruches: 48Localisation : France208 ptsIl fait beau tous les jours et il fait doux, le gel….peut être l’an prochain donc il fait bon vivre.
Mais pour les abeilles c’est une autre histoire : elles surconsomment en sortant tout le temps, quitte a essayer de piller ; il n’y a plus rien, au moins quand les températures baissent ou qu’il pleut elles restent au calme à la maison et consomment deux fois moins.
Je dis ça mais c’est nul parce qu’on n’y peut rien.Ça ne vaudrait pas le coup de planter des arbres mellifères pour cette période ? Dans les haies en partenariat avec les agriculteurs.
il y a 3 années et 9 moisRang: ReineMessages: 1543Nb de ruches: 48Localisation : France208 ptsChez moi, on continue à défricher comme dans les années 60, adieu chênes châtaigniers bourdaines houx etc.. pour faire du maïs ou de l’herbe artificielle.
Il suffit de payer une pénalité et on replante de la forêt……ailleurs.
Pour planter quelque chose qui fleurirait l’automne ou l’hiver, effectivement les températures sont assez douces le biotope ne le permet pas, on est en zone de montagne et surtout l’agriculteur ne pense, ne voit et ne vit que pour le grain jaune et l’herbe de semence.
Les surfaces agricoles représentent un désert apicole, seules les surfaces impossibles à cultiver sont viables pour les abeilles.
L’idée est bonne mais pas chez nous.
Dans le parcours apicole c’est au total 5hectares de tilleuls, acacias et sycomores qui ont remplacé des près et des vignes et c’est le boulot (et le pognon) d’une vie.
L’hiver on était habitués à ne même pas s’inquiéter des abeilles, on leur foutait la paix en attendant le printemps maintenant il n’y a plus de repos total, ni pour l’abeille, ni pour l’apiculteur.
Et on nous taxera de nostalgiques…que c’était mieux avant…et…au final peut être que oui.Je suis passé hier pour contrôler le rucher sur arbousier et elles ont bien fait les corps et ça bossait bien dans les hausses et certaines ont fait déjà la moitié de la hausse, et j’ai rajouté quelques hausses,
ça commençait à bloquer en bas! du coup 90 hausses de posées sur 130 ruches.
J’ai remarqué aussi que la moitié des arbres ne sont pas encore en fleurs.@CDSJO,
Comme j’ai moi aussi un peu d’âge, nous parlons des mêmes choses.
L’apiculture sédentaire en zone d’élevage n’est pas impossible, mais c’est très “tendu”. Champs et prairies stériles pour l’apiculture, marécages drainés… Dans ma région, nous n’avons plus que quatre miellées: pissenlit, acacia, châtaignier -il en reste encore quelques uns dans les zones impossibles à rendre fonctionnelles- et ronce -les haies sont heureusement de retour-. Il ne faut pas se rater (quand il fait beau sur ces floraisons)!Comme CDSJO et Georges, avec plus de cinquante ans d’expérience (voir bien plus quand j’étais jeune aux côtés du grand’ père et par la suite du Tonton), un des aspects majeur de notre environnement apicole est dans les zones de culture ou d’élevage, l’alternance :
abondance – pénurie avec la disparition des haies, suppression des chemins, etc ….
Effets accentués par la LGV Sud Ouest: après deux remembrements en 20 ans, on a eu des regroupements dits fonciers avec des parcelles immenses ( 15 à 20 Ha, voir certaines à plus de 50 Ha et qui vont se retrouver avec la même culture).Dans le périmètre accessible pour un rucher par exemple dans mon secteur, il n’est pas rare de voir 50 – 100 Ha (et bien plus souvent + de 150 Ha) de colza ou de tournesol et bien sûr les années suivantes “céréales” et “céréales” sans la moindre présence d’ autres ressources (plus jamais de mauvaises herbes, dont certaines faisaient le plaisir de nos abeilles).
Donc, notre stratégie apicole a du s’adapter avec la répartition de nos ruchers et pratiquer une mobilité inter ruchers : mettre en face d’un potentiel de miellée, le nombre de ruches nécessaires (et souvent et pas forcément préparées pour les miellées sur place)
Pour ma part, j’ai 8 emplacements de production (dans un rayon de 35 Km avec la chance aussi avec ce peu de distance , d’avoir une variété de ressources très différentes) et qui sont chargés en fonction des ressources (il y a souvent 2 ou 3 ruchers avec seulement la présence symbolique de quelques ruches, l’année suivante ce sera 6 à 10 palettes) et j’ai 2 ruchers d’élevage avec une flore plus diverse et constante dans l’année. Avec cette technique, j’ai pu conserver un bon potentiel de récolte.
Il est évident que nos ancêtres nous comprendraient pas … par contre, ils seraient un peu jaloux de nos rendements par rapports aux plus petites miellées d’antan, mais avec beaucoup plus de diversité. Par contre mon grand-père serait heureux de me voir faire mes élevages, lui qui dans les débuts des années 50, était capable de faire un essaim artificiel en prenant quelques cadres de couvain et en découpant avec son canif dont il chauffait la lame une cellule royale prête à éclore sur une bonne ruche … avec un rituel : “Allez ma mignonne, tu vas faire comme maman ! ”
Je n’oublierai jamais ces moments magiques alors que j’étais adolescent !Bonjour,
L’épopée de l’apiculture rappelle pour beaucoup l’épopée des indiens d’Amérique du Nord !
Avant tout allait bien, puis les grands chamboulements orchestrés par les visages pâles ont faits que territoires et ressources vont en diminuant comme peau de chagrin, jusqu’à disparaitre, entrainant la disparition de l’espèce la plus faible. Sauf que dans le cas de l’abeille, la disparition de l’espèce la plus faible va entrainer, de facto, la disparition de l’espèce envahissante ! :twisted :twisted :twistedNO FUTURE !
@+Je reviens sur mon post du 25 octobre.
En plus des pratiques culturales, le réchauffement climatique en a rajouté une couche: en 35 ans, la floraison des chataigniers -chez moi- est avancée d’un mois. Ce faisant, en sédentaire, après le 10 juillet -fin du chataignier-, plus rien jusqu’au lierre.
A 500 mètres d’altitude, jusqu’aux années 2000, on faisait au moins deux hausses de bourdaine. Au fil des années, le gout, la couleur et la texture en général ont évolué et maintenant elle ne donne plus. D’après les scientifiques, les arbres auraient changé leur génome pour s’adapter au réchauffement du climat (les fleurs seraient maintenant autofécondables)
En conclusion, les pratiques culturales, le réchauffement, le varroa ont bouleversé l’apiculture.Après avoir abondamment mis en cause les pesticides, la varroatose (qui sont toujours des éléments importants dans nos déboires), maintenant c’est le changement climatique (entre parenthèses que pas grand’ monde pourrait définir correctement …), mais personne ne met en cause les perturbateurs endocriniens, or on sait que ce sont des éléments majeurs dans la densité du sperme.
Les espèces affectées en premier, sont celles qui se reproduisent par des œufs (voir le mécanisme de fécondation de l’œuf …). Donc, on a entre autres, les oiseaux, les poissons, les insectes …
Si l’on fait un test, sur certains secteurs, on a la moitié des mâles qui n’ont pas de sperme ou qu’un léger mucus, ce qui est la cause de la mauvaise fécondation des reines et le mauvais remplissage de la spermathèque.
Donc, cette année avec un facteur climatique plus difficile (mais on en a vu plusieurs de ce type depuis 70 ans, les printemps et les étés “pourris” ont existé bien avant 2021), nos colonies ont été très perturbées.On se voile la face sur l’utilisation massive depuis quelques années, des colorants, des additifs alimentaires, des aérosols ménagers pour l’entretien, la toilette, etc… avec de multiples molécules complexes et des tonnes de médicaments, et tout cela va vers nos stations d’épuration qui ne sont pas capables de traiter ces multiples substances ….
On croit améliorer notre confort moderne, par l’utilisation de ces multiples substances chimiques, alors que chacun d’entre nous, nous polluons … certes discrètement … cela ne tue pas … mais cela perturbe à terme le renouvellement des individus dans quelques espèces les plus sensibles (voir celles que j’ai citées précédemment).
Tout simplement, une douche avec le bon gros savon de Marseille était sans doute plus inoffensif que le nouveau savon liquide avec le parfum synthétique des îles exotiques ! ….
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