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spatz, le il y a 7 années et 11 mois.
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zaya tu film et tu me l’envoi en mp
Et nous on sent le paté ???
IPSAT a parfaitement résumé la situation : la rentabilité d’une exploitation passe par l ‘efficacité : c’est à dire, la maîtrise des coûts et du temps de mise en, œuvre
Cela passe par une organisation avec les critères habituels de standardisation, modélisation des opérations, gestion des déplacements, etc., etc….Pour la disponibilité des reines tôt en saison, on peut se poser la question : circuits longs (origine de pays plus insulaires ou autre hémisphère) ou circuits courts (producteurs de reines en France) ?
En tout début de saison, il est difficile d’avoir cette disponibilité en France.
Après avoir utilisé la filière import avec quelques fois des transports pas aussi idylliques, selon la
description d’ Ispat, j’ai élaboré une autre stratégie pour viser un résultat identique.Je pars en début de saison avec des ruchettes 6C hivernées, disposées dans un rucher d’élevage, avec des reines de l’arrière saison précédente. (Souvent, on peut négocier les prix selon la quantité de chaque envoi et pour moi l’engagement sur plusieurs envois pour la saison) .Ces reines plus tardives ont un faible potentiel d’essaimage.
Pour mon exploitation, j’ai 2 ruchers d’élevage distants de 500 m et 5Km de mon atelier, puis le reste du cheptel est réparti sur des ruchers sédentaires ou transhumants selon les besoins.En début de saison, la ruchette 6C est étendue à 10C et disponible pour la miellée de colza.
A la mi-Mai (après fin du colza), sur la ruche ainsi constituée, je prélève 2C de couvain, mis en ruchette avec un cadre de provisions (miel+pollen) et 1 ou 2C construits et/ou 1 à 2C avec cire gaufrée.Après la préparation classique pour une bonne acceptation; j’introduis une reine fécondée encagée. Comme dit Ispat, la ponte est très rapide.
Précision sur l’origine de mes reines. J’ai fait le choix d’un éleveur local. Par exemple, les reines encagées le matin, sont récupérées au domicile de l’éleveur à 13H et comme c’est sur mon circuit, 1H après les cagettes sont distribuées.
Rappel. Rapidité = taux d’échec quasi nul.
La ruchette ainsi constituée, va être conduite pour passer en ruche début Juillet et disponible pour la miellée de tournesol.
La ruche donneuse reçoit un cadre construit et un cadre avec cire gaufrée et elle est stimulée pour se relancer.A la mi Juin, à nouveau prélèvement de 2C de couvain, conduite comme la ruchette précédente, sauf que l’avenir de cette ruchette sera la ruchette hivernante que je retrouverai l’an prochain pour recommencer le processus.
La ruche donneuse à laquelle on fourni un cadre construit et un cadre de cire gaufrée est stimulée pour être opérationnelle dans les 3 semaines sur la miellée de tournesol.Bilan à partir d’une ruchette 6C hivernée (chiffres de 2017) = 90 Kg de miel
– 15 Kg de miel de Colza/ruche (la ruche avec pour origine la 6C hivernée)
– 40 Kg de miel de Tournesol/ruche (la ruche avec pour origine la 6C hivernée)
Cette ruche est passée dans le groupe des ruches de production et en transhumance sur les ruchers adéquats.
– 35 Kg de miel de Tournesol/ruche (sur la jeune ruche ayants pour origine la ruchette 6C 2017 (opérationnelle le 08 Juillet 17)
– 10 Cadres neufs de corps construits
– 10 Cadres neufs de hausse construits
– 1 Ruchette 6C avec une reine 2017 pour début 2018.
Soit pour 2 X 22 € (par reine), un retour sur investissement très satisfaisant. Il faut rajouter les apports en sirop et c’est un peu en fonction des années : cette année avec la sécheresse du printemps, il a fallu apporter plus.Parallèlement à ce développement qui pèse 50% environ dans mes apports de reines nouvelles, je fais pour l’autre moitié à partir de ruches dédiées à l’élevage , des séries de ruchettes avec introduction de reines encagées qui seront ventilées en fonction des besoins tel que fléchissement d’une ruche, bourdonneuse, etc… De toutes façons les reines anciennes sont toutes remplacées avant la fin de saison.
Pour conclure, il faut parler de taux d’élevage.
Pour être opérationnel, si l’on veut être performant, il faudra pas moins de 80% et encore mieux 100% pour un cheptel constant.Je rappelle mon contexte régional : Proche de l’Atlantique (100 Km), climat doux en hiver et démarrage tôt en saison.
Pour notre ami Gaspard qui veut monter son cheptel, outre la difficulté de trouver des reines en début de saison, il n’a pas trop de disponibilités (seulement 50 ruches) pour constituer la base de ces colonies et implanter ces reines. Ma méthode,offre la possibilité d’avoir simultanément un certain niveau de récolte (avec les réserves, le 05 n’est pas comparable à chez moi avec la miellée importante du Tournesol du 10 au 30 Juillet).
Un dernier conseil : voir l’option de l’achat d’essaims hivernés (il y a de bons éleveurs sur le forum.merci Richard pour ton exemple , c’est vraiment très parlant
si il y en a d’autres faites faites !!!
ces méthodes sont très instructives pour nous les débutantsMerci pour tes explications précises sur le fonctionnement de ton exploitation.
Ta méthode est intéressante et s’approche de ce que j’aimerai faire à l’avenir.
Cependant, dans mon cas, cela oblige à faire du miel avec seulement le nombre de ruches préalablement hivernés ( plus ou moins 70 dans mon cas) . Dans ton système, tu réalise un essaim après le colza, qui est disponible pour la miellée de tournesol.Ce que je souhaite faire, c’est sensiblement la même chose mais plus tôt, pour augmenter le nombre de colonies aptes à produire pour les périodes cruciales par chez nous ( en l’occurrence principalement la lavande qui est également un mois plus tot que le tournesol). à moins de transhumer par chez toi, les essaims realisés en année N ne seront productifs qu’en N+1.
En réalité certains se développeront vite et produiront et d’autre non etc… mais il parait évident que en théorie faire ses essaims tôt à partir de reines fecondées permet de réduire le nombre d’essaims non rentables.
Encore une fois ce n’est que mon avis et le débat fait avancer ma réflexion sur le sujetA vous lire, j’en conclu que ce qui est essentiel d’abord, c’est d’avoir les idées claires sur les miellées que vous avez dans vos régions. Et ce n’est qu’à partir d’elles que l’on peut conduire le développement de son cheptel.
Chez nous, la miellée de colza est précoce mi-avril et les colonies sont en pleines croissances déja avant. C’est une miellée longue qui donne un coup de boost fantastique à toutes les colonies.
Et c’est à partir d’elle que les essaims hivernés vont se mettre à produire.
La fin de chaque miellée permet de prélever des cadres pour faire d’autres essaims.
Quelles sont tes miellées Gaspard et quand ??salut, moi j’essaye d’hiverner des reines cette hiver, dans des hausses divisées en deux (2×5 cadres). Ca fonctionne en haussettes donc là ça devrait aller.
en saison je laisse les nucs sur 2 ou 3 cadres de hausses. En parallèle j’ai des divisibles, en Avril/Mai elles ont peuplées les nucs (5 par ruches), en juillet elles ont récoltées, et en aout elles ont renforcées les nucs à hiverner. Le système à l’air de me convenir, c’est assez flexible avec les cadres de hausses.
et pour l’intro je pose direct l’essaim sur le nuc (avec un adaptateur), c’est ce qui va le plus vite et présente le plus de succès avec mes noires. Il y a des défauts, mais ça me va pour l’instant.
chouchie
je ne pense pas avoir bien cerné,ta pratique voila ce que j’ai compris
1° tu as des dadant divisible que tu hiverne ( 1x 10 cadre, 2 x 10 cadres???)
2° au printemps, tu peuple tes nucs, à partir de tes ruches divisibles( combien de cadres par nuck; reste t il des cadres dans la souche?
3) en juillet tu récolte la ruche d’origine
4)en aout tu prélève tes ruches d’origine pour renforcer tes nuck
ais je tout bon?
et tes nuck hivernés t’en fait quoi?
MerciPar ici on a un peu le postérieur entre deux chaises quant au potentiel mellifère:
Pas de colza, mais on peut aller le chercher en isère ( à 2heures environ)
Pas de printemps précoce car zone de montagne. En gros, développement à partir de mi avril sur pissenlit pruneliers aubépine etc…
Beaucoup vont hiverner et profiter des fleurs provençales, j’en fait parti et vais dans le Var pour hiverner et développer les colonies sur le romarin puis sur Thym et dorycnium avant de remonter mi mai dans les montagnes. Puis mi juin à début juillet c’est la lavande qui est un peu la miellée a ne pas louper.
En gros il y a beaucoup de possibilité mais il faut se déplacer parfois loin et souvent.
Et gérer un élevage de reines à 2h de chez soi pour profiter d’une flore précoce n’est pas forcement facile, je l’ai fait c’est année et c’est ce qui peut expliquer également mon pourcentage d’echec important ( +creneau de fécondation pas idéal à mi avril avec un retour de pluie et froid important)Ce qui est certain ce qu’il n’y a pas “d’effet colza” comme j’ai pu le voir en travaillant dans le centre de la France. Cela dit les miellées précoces en garrigue peuvent avoir cet effet mais sont plus capricieuses. (d’après ma maigre expérience)
pour faire du miel de lavande avec des essaims de l’année , pas besoin de prendre des reines précoces.
des reines de fin avril vont bien pour la lavande de fin juin . Je fais des essaims mi à fin avril sur 5 cadres, avec une reine fécondées.
tu n’est pas obligé de les monter sur 10 cadres , sur 8 cadres çà va bien .
il faut que les colonies aient une bonne dynamique avant de faire des essaims dessus, si tu casses leur dynamique, elles vont pédaler dans la semoule.@Gaspard, là je comprends mieux tes questions de départ.
J’ai la chance d’avoir l’essentiel dans mon environnement proche, je fais mes greffages, fécondations et essaims à mon domicile. Hormis pour le tournesol, mon trajet le plus long ne dépasse pas 40mn et je m’arrange pour avoir plusieurs ruchers sur un même trajet.
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