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Willy10, le il y a 4 années et 4 mois.
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Salut, pour moi en faisant de grosses généralités et en étant un peu
pessimisteréaliste :Pour faire 5000€ net il faut faire 15000€ brut. Si tu vends tout à 12€ le kilo en moyenne il te faut 1250kg de miel. En considérant que tu fais 15kg à la ruche il te faut 80 ruches.
Et vu que tu habites près de grandes villes tu peux partir que sur de la vente directe. De toute façon tu n’as pas trop le choix avec ce nombre de ruches.
Et pour moi jusqu’à 2T de miel en direct c’est pas trop compliqué. Sachant que tu peux généralement en faire partir 500kg assez facilement avec tes relations plus ou moins proches.
Entièrement de l’avis de Richard sur la progressivité pour 3 raisons
-Quand je prends des risques, ce sont des risques mûrement calculés, et même si tu connais un peu l’apiculture, conduire 50 ruches ce n’est pas 5′ avec les moments de réussite et d’échec
-Cela permet d’obtenir progressivement de l’expérience tout en augmentant son cheptel sans avancer d’argent
-Cela permet aussi de trouver progressivement les bons emplacements pour pour profiter au maximum des miellées et ce qui est aussi important de trouver et fidéliser une clientèle croissanteSur le rapport financier ,je suis sur la même longueur d’ondes que Chouchie avec toutefois une note un peu + optimiste. Mais il vaut mieux partir sur une base faible pour être plus sur d’y parvenir
Il fut surtout bien avoir en tête que c’est une production qui peut être très capricieuse, dépendante de la météo, des floraisons environnantes et surtout de la force des ruches qui elle dépend beaucoup du savoir faire de l’apiculteur.
Une moyenne annuelle à la ruche peut facilement varier de 15 à30kg selon ses facteurs mais peut aussi être bien inférieure ou bien supérieure .–
Bonjour,
Beaucoup de choses ont été dites sur le sujet et ma contribution ne sera qu’une illustration de plus.
Parti en 2010 avec 3 essaims sur 6c achetés, j’en suis rendu 10 ans plus tard à 35 ruches de prod, 10 essaims hivernés et 10 minis. Et je vais en rester là.
J’ai toujours eu pour objectif de faire en sorte que le miel vendu finance le loisir, car on a vite fait d’y engloutir de belles sommes… J’ai oublié de préciser que ce n’est qu’une activité secondaire, j’ai un travail à 100% à plein temps à côté. Les abeilles me permettent de supporter le poids de ce dernier.
J’ai mis je dirai 7 ans a bien maîtriser la technique: 1 an en ruche école au début, acquisition d’expérience au fur et à mesure du dvpt du rucher stabilisé il y a 3 ans. J’élève des reines par greffage depuis 3 ans. Bref comme le dit jcp, ça prend du temps…
Le potentiel de prod va de 100 (l’an dernier: catastrophe) à 650 kg par an (cette année, il y a deux ans…). Le tout variant suivant la météo, ma disponibilité pour péter de la cellule au printemps…
J’écoule 500 kg sans effort commercial (amis, famille…) au delà c’est un vrai effort et ce qui me dicte de ne plus augmenter (démarcher pour vendre du miel me gonfle vite).
Les bonnes année je produits 7000€ de miel avec 1000€ de charges opérationnelles (“consommables”). Ce qui semblerait être un bon chiffre. Par contre la plus mauvaise j’ai fait O marge. Et si on compte le carburant (j’ai un rucher à 1h de route) que je ne compte pas car je vais voir ma famille après les visites au rucher, les achats de matos (environ 1000€ par an en moyenne…), les impôts, je dirai alors comme Chouchie: il me reste le 1/3 du produit de vente. Ce qui met dans le rouge les années foireuses. J’ai un tableur si ça intéresse certains d’entre vous.
Bref pendant 7 ans j’ai tout réinvesti. Là je commence à gagner un peu de sous, mais pas de quoi en vivre.
La clé de la rentabilité sera le miel produit par ruche. Sans transhumance je plafonne vers 20 kg/ruche/an malgré des efforts en génét. Si tu as un environnement plus riche tu peux espérer plus et doper les résultats. Ou transhumer, ce que je me suis refusé jusque là car à défaut d’investir ici encore (lève ruche…), on hypothèque son capital musculo-squeletique et ça ne s’achète pas.
J’ai oublié de dire que je bosse seul, au rucher et en miellerie.Salut, pour moi en faisant de grosses généralités et en étant un peu
pessimisteréaliste :Pour faire 5000€ net il faut faire 15000€ brut. Si tu vends tout à 12€ le kilo en moyenne il te faut 1250kg de miel. En considérant que tu fais 15kg à la ruche il te faut 80 ruches.
Hello!
Je suis bien d’accord avec vous sur la progressivité des choses. J’ai actuellement 50 ans, et je me donne 5 ans pour “préparer la sortie”. J’ai un métier qui me laisse la possibilité de dégager du temps pour monter progressivement en puissance.
Mais la différence entre le brut et le net annoncée ici par Chouchie m’interroge … Pourquoi un tel écart?J’ai pris large, mais si tu comptes bâtiment + véhicule ça va vite. Mais c’est une variable qui peut grandement varier. Et tout le matos ruches, extraction il faut le rembourser aussi.
L’écart c’est les charges et la marge de sécurité + investissement.
Si tu n’y connais rien en apiculture, dit toi que les anciens disaient qu’il faut 7 ans pour devenir apiculteur. En plus, il te faut une marge de sécurité niveau ruche car si t’as un pète, il va falloir que tu puisse repartir donc je dirai qu’il te faut un centaine de ruches au moins avant hivernage.
Diu coup, il va te falloir au moins 30000 balles grosso modo d’investissement et dans 7 ans c’est bon ça roule … En clair, au moment où tu seras en âge d’être à la retraite !Salut Pierrot!
Merci beaucoup pour cette évocation de ton expérience! Et je suis bien d’accord avec toi sur le “Capital musculo squelettique” !!!
Je suis très intéressé par ton tableur qui m’en apprendra beaucoup, j’en suis sûr!
Merci d’avance…Bonjour, mon modeste témoignage aussi.
J’ai commencé en 2009 avec 3essaims, je me limite actuellement à 30 ruche en hivernage, en saison ça fluctue en + ou en -.
Je suis peut-être pas bons comme vous tous, j’ai trouvé ma vitesse de croisière en tout cas (après 10 ans de pratique et combien de questions et d’échecs…) et ça me convient.
J’ai démarré seul à partir de livres, j’ai toujours pratiqué seul et la plus grande aide que j’ai eu c’est ici ou ailleurs (vous savez où) grace aux partages et conseils de beaucoups ici et que je ne remercierai jamais assez!
Mon projet était proche du tien, réduire mon travail qui ne m’apporte aucune satisfaction et développer mon activitée apicole en complément, pour récupérer au moins une partie de mon salaire perdu suite au passage à temps partiel (que j’ai moi même demandé pour développer ma petite entreprise), j’ai baissé mon travail à 80% puis à 60% et au final je ne récupère rien du tout sur mon salaire perdu ou presque.
Mais j’y trouve un bien être personnel, je suis moins présent sur mon lieu de travail “alimentaire” et quand je suis aux abeilles j’ai l’impression de réellement travailler et j’en suis très fier!
J’étais très content les bonnes années d’approcher mes 200kg de miel, la saison passée c’était 50kg et cette saison 440kg! C’est dérisoire pour beaucoup, mais pour mon environnement, comparé aux collègues pro de mon secteur, comparé aussi aux 12kg à la ruche de moyenne en sédentaire pour notre coin annoncés par Henri Clément que vous connaissez, je suis dans les clous! Et je le répète, j’ai bien baissé mon train de vie, mais cela me convient, d’où une baisse d’impots que je ne paye plus, des trajets au boulot en moins etc, celà nous convient.
Niveau bénéfice, une fois enlevé tout les frais, que je distingue sous forme de fonctionnement et d’investissement, il me reste parfois quelques centaines d’euros que je réinvestis en petit matériel, parfois il ne reste rien, parfois il reste un peu plus avec un prix au kg à 14-15€ en moyenne! Donc tout est relatif, les ressources et le milieu conditionnent aussi beaucoup ton apiculture. Je suis en sédentaire avec une seule transhumance sur le chataignier.
Je ne souhaite pas polémiquer sur mon apiculture, mais juste illustrer les différents cas possible pour un même but de départ.
Je travaille seul aux ruches, seulement avec une petite aide de ma femme parfois en miellerie et pour moi personnellement, vu le temps passé aux ruches et en miellerie, qui est énorme, en prenant en considération ma condition physique, je pense que 30 ruches c’est le maximum que je peux menner pour rester confortable, peut-être qu’un jour avec l’expérience et un peu plus d’assurance j’arriverai à 50 ruches mais je n’irai pas au delà. Et encore, à temps partiel à 60% avec les abeilles en plus, je n’ai pas réussi à tenir mon jardin potager (trop grand car je voulais démarrer en parallèle une petite activitée de maraichage, mais j’ai fais des choix et j’ai laissé tomber), j’ai bien évidemment laisser tomber aussi les petites activités agricoles que je voulais démarrer à coté. Mais tout ça est propre à chacun, selon son temps, son argent, ses souhaits, sa condition physique, son lieu d’implantation etc.Ouais ta pris large. Chouchie parceque moi sur 15000 e avec mes blacks je fais 10000 net. Après si t’es fonctionnaire pourquoi prendre les thunes de pauvres types comme nous et je crois bien qu’il est interdit d’être cotisant solidaire quand t’es fonctionnaire. Bon après je comprends que t’es envie de bosser, disons que tu va te reposer la semaine et en chier le weekend. Vous avez des rêves ou des idéaux de vie bizzare. Ça me rappelle les sois disant babos des villes qui gagner 5000 a 7000 par mois sur Paname et qui croit qu’en faisant pousser 3 carottes il vont gagner leur vie, une fois passer a 500 e parois ils dechantent vite. Perso garde ton taf, prend juste 3 ruches pour t’amuser et reste en là. A moins de vraiment vouloir se faire. Chier se lancer dans l’apiculture aujourd’hui faut être ouf. 3 e du kg en gros , vente directe saturé. Ta fait une étude de marché , va voir des magasins de producteurs, tous te diront qu’il s’en foutent de ton miel. Et le mec qui te dit l’inverse. Bah j’arrive tous de suite placer mes pots. Même en carton j’en suis rendu à vendre les 12 pots de 500 g a 40 e parceque y’a trop d’offre et pas assez de demande
Les cing premières années c’est chaud quand même. Déjà tu as au moins 15 000€ d’investissement et tu te casses le dos. Et t’as pas intérêt à te planter, ce qui est quasi-impossible.
Après toi ça fait un moment que tu es dans le game
Mais franchement si tu as 50 ans et que tu es prof, c’est un devoir pour nous de t’empêcher de devenir apiculteur ! Gâches pas tout à 5 ans de la retraite, l’agriculture c’est la misère.
Tu vas passer ton été tout seul dans un champs, triste de pas avoir fait la récolte que t’espérais, tout ça pour 300 balles !
Oui tout a fait chouchie a raison. Amuse toi avec tes ruches, branches qq copains. Vous mettez 15 ruches au même endroit. Tu récolte plus ou moins sans te prendre la tête, tu bois l’apéro , un p’tit hydromel maison, qq pots pour la famille, de la Propolis pour te soigner et déjà tes proches seront fier de toi. Et au moins ton temps libre tu le passera avec les gens que tu aime. Et cela restera une pation sinon madame va criser et te prendre la tête.
Oui tout a fait chouchie a raison. Amuse toi avec tes ruches, branches qq copains. Vous mettez 15 ruches au même endroit. Tu récolte plus ou moins sans te prendre la tête, tu bois l’apéro , un p’tit hydromel maison, qq pots pour la famille, de la Propolis pour te soigner et déjà tes proches seront fier de toi.
Et au moins ton temps libre tu le passera avec les gens que tu aime. Et cela restera une pation sinon madame va criser et te prendre la tête.
Oui Keepeek, je pense évidemment souvent à ça, mais j’ai l’élevage dans la peau: 20 brebis, des volailles à gogo, un potager en permaculture …
J’ai tendance à penser qu’on peut s’autoriser à avoir plusieurs vies. Je conçoit que ça peut paraître curieux de vouloir se casser le “dos” à essayer de monter un rucher pas trop bancale après une carrière dans le fonctionnariat. Mais si on devait toujours faire ce qui semble logique, on se ferait vite chier …ha mais t’as déjà 20 brebis ça change tout
tu connais déjà un peu de quoi ça parle.
Ben vas’y de toute façon tu dois déjà pas avoir de vacances
Des vacances, un peu, mais des weekend, beaucoup moins que mes collègues!!!
GregB, j D’une certaine façon, je te comprends car quand on est passionné , on est capable de faire des tas de choses à se coucher le soir complètement cassé, mais content de sa journée .
he bien , au plus tu aura de ruches, au plus tu regardera par la fenêtre en début de cours!!
et là , tu va gérer différemment:
-soit tu te débrouillera de rencontrer un tel ou un tel autre à la pause café de 10 heures pour discuter des ptit problemes rencontrés,….
-soit tu essayera de gérer au plus pressé , pour, allez ensuite bosser aux abeillesmener les deux est très difficile,….. l’abeille a des réactions tellement sauvage, que tu devra l’accompagner, et anticiper ; soit tu suivra bien tes élèves, soit tes ruches,….. il faudra choisir entre passion, et raison!!
il y a 4 années et 5 moisRang: ReineMessages: 1536Nb de ruches: 48Localisation : France204 ptsEn étant gentil, on dira que les encouragements sont assez discrets.
On comprend qui a des difficultés à vendre son miel et voit là un concurrent potentiel de plus et qui peine à générer quelque bénéfice ou ne tient compte que des points négatifs.
C’est pas gagné mais c’est jouable.
Sans un sou, avec deux essaims, 20 au bout de 3 ans et une centaine de ruches au bout de 8 ; on oublie la suite qui s’achemine doucement vers les 45 ans de pratique et toujours quelques centaines de ruches pour un salaire médian.
Jusqu’à 100 ruches, il y avait une activité de plein temps avec des horaires doubles par rapport aux enseignants, donc c’est possible.
Bon, c’était une époque où le mot travail n’était pas encore un gros mot, pas de repos la semaine ni de vacances et travail une partie des nuits.
En montant une exploitation apicole de taille moyenne à partir de là (boulot du conjoint à partir de 150) on voit bien que tout est possible et que le cas présenté aujourd’hui est parfaitement réalisable.
Ce qui est souhaitable, pour dégager un petit revenu rapidement, est de pouvoir disposer d’un petit capital de départ parce qu’en auto financement on perd un temps infini.Je vous trouve aussi assez dur et pessimiste… Il est possible d’être apiculteur avec plus de 50 ruches et être salarié en même temps, c’est le principe du pluriactif ! Et d’ailleurs, évidement qu’on peut être cotisant solidaire et fonctionnaire, tant que cela reste une activité accessoire
Il faut juste trouver son rythme, adapter son apiculture au temps qu’on peut ou qu’on veut lui donner.
Après c’est sûr qu’il y a des investissements à faire, pour la miellerie, les caisses et les hausses, ect… Mais en y allant progressivement c’est largement faisable. C’est beaucoup de travail par moment, en mai on a pas vraiment de temps à consacrer à autre chose mais c’est valorisant.
La France importe 35 000 tonnes de miel par an, il y a largement la place sur le marché pour tous les apiculteurs français- Vous devez être connecté pour répondre à ce sujet.