• Ce sujet contient 83 réponses, 15 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par morgan, le il y a 2 semaines.
20 sujets de 61 à 80 (sur un total de 85)
    • Rang: Butineuse
      Messages: 295
      Nb de ruches: 30
      Localisation : 73270 Villard-sur-Doron, Savoi
      1 pt

      Bonjour Superbaba,
      As-tu essayé le Nozevit ? Pour ma part, depuis  quatre/cinq ans, je fais Nozevit au printemps et à l’automne, cartons et acide oxalique au printemps, mi juillet après la récolte et en septembre, sublimation fin décembre.
      Depuis lors, j’ai 5 à 10 % de pertes, voire moins. Auparavant, j’étais souvent à 30% !
      Je suis en montagne donc théoriquement pas de pollutions ni d’empoisement.
      Bonne journée !

        Rang: Reine
        Messages: 1531
        Nb de ruches: 48
        Localisation : France
        203 pts

        Sur notre exploitation on a subi cette catastrophe 3 années consécutives soit plusieurs centaines de colonies perdues au total.
        Cette année, après l’inventaire du début d’automne, sur la quasi totalité des caisses et nucléis, il y a de la sortie, et, ce jour, des apports de pollens un peu partout.
        On va attendre pour ne pas céder à un grand soulagement trop tôt.
        Deux éléments qui pourraient donner un début d’explication :
        -Nous avons conduit les colonies de façon identique à ce qu’expose bipbip.
        -L’automne a été différent avec des apports de pollen de lierre conséquents.
        Pour savoir si on est sorti de cette merde ou pas, encore une paire d’années pour confirmation ou infirmation.

          Rang: Larve
          Messages: 38
          Localisation : Aveyron
          48 pts

          Bonjour à tous, et merci à Superbaba pour la vidéo

          @ Superbaba : l’hypothèse d’une cause environnementale à tes problèmes de mortalités devrait être examinée si tu ne l’a pas déjà fait. Pour faire le lien à ce que j’ai subi au cours de l’automne hiver 2023 2024 vas sur le sujet :”alerte mortalité massive d’abeilles en Aveyron” dans la rubrique santé des abeilles. On avait recensé environ 2500 colonies mortes de manière suspectes dans un environnement d’élevage de vaches et brebis où des désinsectisations avaient été pratiquées pour agir sur des insectes (famille des culicoïdes) vecteurs des maladies virales FCO et MHE.

          Si dans les environ de tes ruches il y a des élevages c’est une hypothèse à prendre au sérieux.

          @ bipbip 1313 : à la montagne on est pas à l’abri des intox. Je pensais comme toi avant l’année dernière. Malheureusement j’ai du déchanter. De par ailleurs il faudra que je fasse le point sur la situation dans le 12 un an après.

            Rang: Reine
            Messages: 1531
            Nb de ruches: 48
            Localisation : France
            203 pts

            Il ne s’agit pas de remettre en cause ce qui s’est passé en Aveyron et très certainement ailleurs.
            Mais j’aurai aimé pouvoir attribuer nos déboires à ce cas précis, quelque part j’aurai été rassuré.
            Hivernant plusieurs ruchers de 40 à 50 unité avec présence d’élevages à proximité ou pas, le désastre n’a pas pu être attribué à telle ou telle cause.
            En se répétant, 3 années consécutives avec 50% de pertes en moyenne (selon les ruchers de 20% à 80%) et sans pouvoir privilégier une piste ou un ensemble de facteurs, ce coup ci, l’hivernage semble avoir été normal.
            En se répétant toujours, ces 3 années : ruches fortes en population fin octobre puis disparition des 3/4 des abeilles courant novembre jusqu’à retrouver au coeur de l’hiver, au milieu de provisions, un petit poing d’abeilles entourant la reine jusqu’à extinction totale.
            Cette année, un traitement ao bandes à mi saison, rebelotte en fin de saison Nozevit puis ao dégouttement les 31 12 et 01 01 ; à ce moment là, les populations étaient correctes ce qui m’a fait penser qu’on était sorti de l’impasse.
            A conduite identique, il faudra que ça se répète l’hiver 25/26 pour savoir si la méthode est la bonne.
            En tous cas, on est en droit d’espérer de faire des essaims en nombre en Mars pour récupérer la quantité de ruches indispensable à la poursuite de l’activité.

              Rang: Reine
              Messages: 3069
              23 pts

              Bonjour les amis et merci pour les pistes , je vais vous répondre.
              Pour le nozevit oui je l’ai déjà utilisé par le passé deux années de-suites , je suis dans un paysage où il n’y a pas de culture mais bien de l’élevage de bovins devant les ruches . La météo mars/avril/mai/juin/début juillet a été pluvieuse ou froide se qui a demandé un nourrissage pour maintenir les colonies en vie avec un arrêt de ponte puis le châtaignier a fleurir entre les averses , elles ont rempli les corps puis sont monté dans les hausses pour les plus fortes ( une brindille) ( mi juillet ) puis plus rien a gratté , à se moment là les colonies étaient jolies ,même les nouvelles reines dé l’année , le traitement a été posé avec un nourrissement pour compléter et garder la dynamique , en octobre début du lierre avec des abeilles agressives mais une population correcte ( dernière ouverte ) un contage a été effectué dans les plateaux sans dépasser le seuil critique . J ai retrouvé des ruches avec des cadres de nourriture , une poignée d’abeilles en bloc avec les reines , pas de cadavres , pas de couvains.

              jcp
                Rang: Reine
                Messages: 2689
                55 pts

                Effectivement , j’avais bien entendu parler de ces intoxication en Aveyron comme le rappele Relat . Il y en a eu aussi en Ariege également pays d’élevage . D’après ce que j’ai compris c’est le traitement des ovins et bovins contre la fievre catarrhale qui se retrouve au travers des urines dans les eaux que vont boire les abeilles .
                Perso ;j’ai un petit rucher en fixe , chez un particulier, depuis 7 ou 8 ans . Tout se passe bien , sauf il y a 2 ans 5 ruches sur 5 mortes . je n’ai rien compris . l’hiver dernier , 8 ruches toutes t bien conservées .
                Cet hiver, 5 ruches sur 10 eteintes .
                Ces gens ont des moutons , hier , je suis allé leur porter quelques pots de miel  et dans la discussion , je leur ai demandé s’ils les traitaient contre lea fievre catarrhale , alors , oui , une brebis etait morte et ils ont traité les  autres  .
                Alors , je me suis dit que , peut etre …
                Traitaient-ils les autres années ? je n’ai pas posé la question?
                Mais je vais  porter + d’attention sur ce rucher.

                Par ailleurs, j’avais entendu parler du Nozevit , que je n’ai jamais utilisé . Quel est son interet pour les abeilles ? quand et dans quelles conditions faut il l’utiliser ?
                merci d’avance pour vos réponses

                • Cette réponse a été modifiée le il y a 2 semaines et 5 jours par jcp.
                  Rang: Reine
                  Messages: 1531
                  Nb de ruches: 48
                  Localisation : France
                  203 pts

                  A Superbaba
                  Si c’est possible, essaies de savoir si, dans la proximité de tes ruches, il y a des moutons qui ont fait l’objet du traitement contre cette fièvre en sachant que pour les bergers, c’est la sauvegarde de leur troupeaux.
                  A tout un chacun : la population d’abeilles qui occupe une ruche fin octobre est encore composée d’abeilles en fin de vie qui vont disparaître normalement donc ce n’est pas le bon indicateur pour se rassurer.
                  Par contre celle qui est présente fin novembre est appelée à passer l’hiver, c’est sur celles là qu’on peut compter.
                  Pour moi, du moins c’est ce que je vois dans notre région, l’hivernage est devenu un problème alors qu’avant il suffisait de s’assurer de provisions et la nature faisait le reste ; dans les conditions actuelles une ponte active d’abeilles en bonne santé en septembre octobre est indispensable pour garder les colonies en vie.
                  A jcp : Le Nozevit est censé restaurer la flore intestinale de l’abeille, conseillée dans les cas de nosémose et utilisée par certains dont je fais partie préventivement.
                  Si tu peux retrouver à ce sujet ce qu’en disait Ispat lors des épisodes de nosémose sèche.
                  Tant qu’aucun labo n’a trouvé moyen de faire son beurre sur le sujet, on n’aura pas de démonstration scientifique ce qui ne veut pas dire que ce n’est pas efficace (sans trop s’avancer ce serait un extrait végétal).

                  jcp
                    Rang: Reine
                    Messages: 2689
                    55 pts

                    ok , merci

                      Rang: Larve
                      Messages: 38
                      Localisation : Aveyron
                      48 pts

                      Cet intersaison en Aveyron on dirait que tout ce passe bien pour les abeilles. Je n’ai ouvert qu’une dizaine de ruches à la va vite car je n’aime pas les déranger. A la dernière visite les populations étaient abondantes en octobre et je ne mets pas de candi en complément. J’utilise la sublimation mais j’ai des collègues qui font du dégouttement et ils ne m’ont rien signalé d’anormal. Aussi je suis confiant.

                      Dans ce département l’Aveyron avec beaucoup d’élevages les 2 maladies virales FCO (bovins et ovins) et MHE (bovins seulement) ont continué à faire l’actualité. Avec le “ram-dam” qu’on a fait, les éleveurs ont été un peu plus informés et prudents (quand même). A la différence avec l’année dernière c’est qu’ils ont opté pour la vaccination (en majorité). Et surtout on a eu une météo favorable qui a permis des rentrées de pollen toute la fin d’été et en automne. Un an avant s’était très sec et je pense que les abeilles sont allé chercher des urines infectées par défaut. Il faut savoir que les urines sont chargées et faute d’autres ressources elles les prennent quand même. Avec la chaleur elles cherchent aussi l’eau pour la thermorégulation. Beaucoup de bêtes pâturent avec des tonnes à eau.  Les râteliers avec du foin étaient à leur disposition. Je suppose qu’aux alentours de ces lieux piétinés et humides les abeilles sont allé faire leurs courses. Des traitements en fait de la désinsectisation ont pu être pratiqué en plein air même : soit la formule concentrée sur le dos des animaux ou la formule diluée en aspergeant tout les animaux avec la diffusion dans l’air et les retombées au sol (ou les abeilles s’affairent).

                      Nous avons questionné certains éleveurs qui ont bien voulu nous en dire plus. Ceux qui parlent sont le plus souvent opposés à ces pratiques. J’ai appris que le produit le plus utilisé est le “butox” (matière active deltaméthrine hautement toxique pour les abeilles). C’est un “vieux” produit qui n’aurait pas pu obtenir l’AMM avec les règles actuelles. Certain éleveurs l’utilisent à tout-va : contre les tiques et la maladie piroplasmose, pour le confort des animaux voire du voisinage car cela régule les mouches. Il y a une quinzaine d’année une coopérative le recommandait comme larvicide de fumière. Des éleveurs trimballent des bovins dans des bétaillères d’une propriété à l’autre et en profitent par ce que tout çà est confiné pour en mettre un coup de plus.

                      Si ce produit est aussi utilisé pourquoi ne nous nous sommes pas rendu compte de ses effets plus tôt. Si les abeilles ne vont pas sur les zones contaminées on ne vois rien. J’ai quand même un collègue qui m’a signalé avoir déserté certains secteurs (sur le LARZAC) à cause des intox. D’autres m’ont signalé des problèmes certains hivers avec des abeilles qui seraient allées sur des fumiers d’épandage. C’est à la mise à l’herbe au printemps qu’il est le plus utilisé et à cette époque si la météo est favorable les abeilles ne manquent pas de ressources.

                      Je connais des éleveurs opposés à ces pratiques : ils misent sur des mesures visant à renforcer les défenses immunitaires en pratiquant des cures avec des minéraux et aussi du vinaigre de cidre. Certains opposés aux vaccins comptent sur une certaine immunité de leur troupeau après que la maladie est passé. Quand la maladie est là les pertes sont supportables et ils accompagnent avec des huiles essentielles. D’ailleurs un produit à base d’huile essentielles existe et est bien plus efficace que le butox contre les tiques qui sont devenu eux aussi résistant.

                        Rang: Reine
                        Messages: 3069
                        23 pts

                        @cdsjo , non je n’ai pas de moutons  autour il y en a bien mais de l’autre côté du village a bien 5 km par contre des pâturages à vaches qui touche ma propriété et la elles sont déplacés sur les parcelles tout autour de chez moi , mes abeilles vont forcément dedans ou d’autres qui ne servent qu’à faire du foins , après il y a du bois . Vu l’année pluvieuse que nous avons subit et un climat humide , rosé le matin et des sources et mouillères qui m’entourent aussi elles ont le choix de s’abreuver où elles veulent , se qui n’empêche pas de boire aussi ou sont les vaches car source qui coule directement dans mouillère ou les vaches sont . Je demanderai quand je croiserais l’agriculture si il effectue des traitements je suis en très bon terme . Mais je doute sur un problème de traitements , moi se qui me dérange sais d’avoir des colonies qui avaient à la dernière ouverture en octobre du monde et un à deux cadres de couvains puis de retrouver une poignée d’abeilles accrochée , pas de cadavres dans les fonds de ruches et aucun couvain qui démontrerait la mort bien plus tôt , se qui me fait penser que les reines n’ont pas repris la ponte ou maintenu après octobre .

                          Rang: Reine
                          Messages: 3069
                          23 pts

                          Pour le nozevit , je l’avais acheté après les discussions que nous avions u ici quand Ispad était toujours là parmi nous .

                            Rang: Larve
                            Messages: 38
                            Localisation : Aveyron
                            48 pts

                            Sur les mortalités massives d’abeilles la plupart des apis pensent varoise et ils n’ont pas tort et aussi frelons. Il y a quelques années on disait souvent néocotinoïdes. Quand ces causes sont étayées par des apis d’expérience et ou des prélèvements analysés pas de problèmes. Il vaut mieux savoir ce qui cloche afin de pouvoir envisager des mesures correctives. On peut supporter un certain niveau de perte mais quand c’est trop il ne faut surtout pas rester les bras croisés.

                            J’ai eu au cours de ma carrière des affaiblissements et mortalités hivernales importantes deux ans de suite : presque tout les ruchers étaient atteint à des degrés divers. En examinant la traçabilité des colonies touchées je me suis rendu compte que c’étaient des essaims constitués sur un base d’abeilles origine USA. J’avais pensé à l’époque me servir de ces “abeilles à viande” comme pourvoyeuse de paquet d’abeilles. Bien évidemment toutes les reines étaient issues de mes sélections (des locales plutôt noires ainsi que des caucasiennes d’import que je connaissait très bien). La transmission du problème s’est fait de manière horizontale et je ne peux invoquer la génétique de mes élevages. A l’observation et sans faire d’analyses j’avais pensé à la nosémose. Les américains m’avaient certainement livré des reines sœurs avec une tare qui n’s’était pas encore révélée. Un traitement d’automne au “fumildil B” a arrêté le problème. Et je n’ai plus jamais acheté de reines d’import et surtout venant d’un pays ou les traitements sont systématiques.

                            Si les pertes anormalement élevées ne sont pas dues aux varroas aux frelons aux intox ou à un peu de tout çà à la fois il faut examiner d’autres causes possibles : la nosémose et les viroses peuvent faire des ravages : surtout quand on utilise des reines en provenance de certaine lignées à la réputation d’être des championnes de la productivité. La sélection de lignées peut avoir des défauts qui se seront révélés que plus tard et passé totalement inaperçus aux yeux du sélectionneur qui pressé de rentabiliser sa souche n’aura pas attendu le temps nécessaire. La consanguinité peut aussi être une cause.

                            Au cours de ce post j’ai découvert le nozévit. Maintenant on nous propose des produits censés renforcer nos abeilles qui en ont bien besoin. J’ai aussi entendu faire de la promo pour d’autres produits. Je me pose la question “ou va t-on ?” c’est le sujet du post : si tout çà est nécessaire et qu’on ne peut plus faire marche arrière les abeilles ne dépendront plus que des humains armés de béquilles pour les soutenir : des varroacides, des protéines et autres compléments, du sucre en masse … Je suis personnellement convaincu qu’un retour en arrière est nécessaire pour faire de l’apiculture avec moins d’intrants et moins d’interventions. Cela à mon avis devrait passer tout d’abord par un changement du logiciel de la sélection en définissant d’autres critères. Revenir à l’abeille noire d’avant est la piste de certains. Je pense que c’est impossible et que c’est un rêve. Reconstruire d’autres abeilles nouvelles et adaptées aux différents terroirs et pratiques et pouvant éventuellement se passer de l’apiculteur. Il faudrait pour y arriver que cela soit déclaré “grande cause” pour l’avenir des générations futures et que les moyens soient à la hauteur. Là c’est du rêve.

                            jcp
                              Rang: Reine
                              Messages: 2689
                              55 pts

                              Ce que nous dit Relat , je viens de l’apprendre ce matin avec un eleveur de moutons .
                              Maintenant il pratique une vaccination , sinon c’est une pulverisation  de Butox sur le dos des animaux .
                              Ce qui m’intrigue , c’est que le produit puisse ainsi se retrouver dans les eaux . Certes en se couchant dans l’herbe  , il peut s’en déposer   , et contaminer la rosée , et etc…

                                Rang: Reine
                                Messages: 1531
                                Nb de ruches: 48
                                Localisation : France
                                203 pts

                                L’absorption de molécules tueuses d’abeilles se fait au travers des déjections des animaux, l’abeille ayant l’habitude lamentable de faire ses courses à cet endroit où elle retrouve certains “nutriments”.
                                On est dans l’utopie, si on pense revenir en arrière ; l’environnement au sens large du terme est devenu très hostile pour l’abeille ainsi que tout être vivant ne pouvant s”adapter à notre mode de vie.
                                Parallèlement, on constate une explosion de ceux qui s’y adaptent.
                                C’est comme ça !
                                Notre avidité est dans nos gênes, elle sera peut être suicidaire, moi ça me va parce que le principe (qui a ses exceptions comme tout) est qu’on a ce qu’on mérite.
                                Pour ce qui est de nos abeilles, le paradoxal est que nous sommes la dernière génération a avoir connu l’abeille libre et en bonne santé alors que notre mode de vie a largement contribué à son malheur.
                                Nous sommes donc condamnés à apporter des soins incessants pour faire vivre l’abeille; comme nous, elle est entrain d’être artificialisée.
                                C’est un constat qui nous accable : nous, apiculteurs, nous nous débattons comme de beaux diables pour sauver l’abeille (par intérêt et quelquefois par passion) alors que notre côté citoyen que en veut toujours plus va en sens contraire.
                                Petit  exemple qui semble anodin :
                                Jusqu’à ces dernières années, les pelouses qui représentent certainement des dizaines de milliers d’hectares étaient traitées avec une tondeuse.
                                En fonction de la disponibilité des gens, entre deux tontes, on arrivait à voir des fleurs s’épanouîr ; maintenant terminé, le robot est arrivé, celui qui tond en permanence, presque avant que l’herbe ne pousse.
                                Résultat, adieu pâquerettes, pissenlits, trèfles blancs et autres ; pour l’abeille, c’est une surface qui équivaut à du béton ou du bitume.
                                Apiculteurs : défoncez vos pelouses et plantez abeille, et parlez en au tour de vous ; il y a pour la survie de l’abeille et peut être la notre des choses à faire qui ne remettent pas immédiatement tout notre mode de vie en cause, alors commençons par cela en attendant que le reste suive peut être par la force des choses.
                                En attendant, comme on est encore dans les clous (janvier et février pour planter), nous avons une obligation de résultat (ne copions pas les politiques), au travail.
                                Partant encore du principe que l’abeille est loin de se satisfaire des fleurs de l’apiculteur (excepté quelque agriculteur disposant de grandes surfaces) mais, que notre apiculteur, s’il ne compte que sur les autres pour résoudre ses problèmes a tout faux.
                                Donc notre apiculteur qui cajole amoureusement ses 200mètres carrés de pelouse, a compris qu’il doit donner l’exemple ; il vend sa tondeuse, achète un roto fil qu’il passera quatre ou cinq fois pas an autour de massifs et arbustes méllifères, là, il y a du sens + le plaisir de pouvoir observer ses abeilles toute l’année…..et du coup, c’est pas un petit coup de pouce pour l’avenir de l’apiculture ça?

                                  Rang: Larve
                                  Messages: 38
                                  Localisation : Aveyron
                                  48 pts

                                  Pour les moutons le butox est administré dans la forme concentré en écartant un peu la laine et puis quelques gouttes un peu comme les traitements anti-puces des chats et chiens. Pour les bovins c’est comme avec un crayon en traçant une bande (je crois au niveau de l’échine). Pour cela il vaut mieux contraindre les animaux car ils peuvent ne pas être consentants comme pour les vaccinations. Les traitements dans les pâtures ont été le plus souvent fait avec le produit dilué en aspergeant presque totalement les animaux. Du coup c’est plus facile. On m’a rapporté que certains producteurs de lait de brebis avait équipé leur installation pour traiter systématiquement tout le monde une fois la traite faîte en pulvérisant sur chaque animal la solution automatiquement dans un couloir échappatoire.

                                  Le mode d’action est le suivant  : les molécules migrent dans le système circulatoire (systémie) et viennent empoisonner les culicoïdes au moment de la piqure (sur les mamelles ou autour des yeux). Mais malheureusement il y a beaucoup de dégâts collatéraux : dans les bouses le produit empêche en les tuant les bousiers de faire leur travail de décomposition, les jus et urines contaminées peuvent aussi polluer les sols et tuer des micro-organismes. Des invertébrés du sol et des insectes comme les abeilles dégustent à leur tour. Ceux qui administrent ces produits ainsi que le personnel des abattoirs doivent aussi en prendre. Qu’en est il des conséquences sur le lait et la viande. Qui ne se souvient pas à l’époque du régent des ppb de fipronil retrouvés dans le lait des vaches ayant mangé du maïs traité.

                                  @ CDSJO : je suis totalement en accord avec ta vision des pelouses. D’ailleurs je n’aime pas l’herbe rase. Autour de ma maison 2 ou 3 ,passages à l’année au maximum avec une débrousailleuse sur roues et l’herbe longue ne résiste pas à l’avancée de la machine. Je laisse une année sur 2 ou 3 le foin murir pour le réensemencement.
                                  .

                                  jcp
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                                    Messages: 2689
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                                    Merci , pour ces informations bien detaillées

                                      Rang: Oeuf
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                                      Bonjour,  toujours pareil  c ‘ est  la faute à ces paysans  éleveurs de bétail. Tellement facile de taper sur eux . Un coup c’est le désherbant,  puis  les insecticides…..etc.  Cela fait  30 ans qu ‘ il existe le butor…. au début il a été utilisé  à tout va puis comme il était pas donné  ça c’est  calmé tout seul.  Je trouve dangereux d’ affirmer “des choses ”  en disant : on m ‘ à dit…. il paraît…..  Mais  pour trouver un emplacement  ou acheter un bout de terrain  on va vite trouver un bon paysans.   La ils sont très  gentils…. Moi je suis dans une region  d ‘ elevage et j’ai  les ruches  aux millieu des vaches , brebis et chevaux  et je suis  heureux  de cohabiter  avec eux.

                                      jcp
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                                        Messages: 2689
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                                        Nous ne critiquons pas les paysans ,ils font ce qu’ils peuvent avec ce qu’ils ont comme nous pour les abeilles .
                                        La discussion  , est sur la recherche des causes qui peuvent provoquer des pertes , et dans certains cas l’environnement peut etre hostile .
                                        Il se trouve que certains traitements , autant sur les animaux , que sur les cultures peuvent provoquer des pertes d’abeilles .J’ai également de trés bonnes relations avec les agriculteurs que je cotoie pour diverses raisons,et avec qui je discute de ces sujets  car eux sont aussi ouverts à nos problemes. Par ailleurs etant issu de ce milieu , il est beaucoup plus aisé de comprendre leurs difficultés

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                                          Localisation : France
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                                          A Xamalei :
                                          Il y a des choses qui ne vont pas du tout dans l’agriculture qui est passée d’un stade artisanal à industriel avec ses dérives pour la raison qu’il y a beaucoup de monde à nourrir et les bras manquent.
                                          Mais il en va ainsi de toute la société.
                                          Le propos n’est pas du tout ICI de critiquer telle ou telle manière de faire mais de chercher à comprendre pourquoi nos abeilles meurent en masse ; il faut donc tout envisager sans chercher au préalable un bouc émissaire.
                                          Nous vivons en parfaite harmonie dans notre secteur avec les paysans parce que beaucoup d’éléments nous rapprochent.
                                          Pour autant, il n’existe pas un seul éleveur qui accepterait de voir la moitié de son cheptel crever, simplement on aurait besoin de certitudes scientifiques pour savoir qui fait quoi et sortir de là.
                                          Comme l’apiculteur ne représente rien, qu’il n’a pas de pouvoir de nuisance, et d’autres termes qu’il est abandonné de la société avec ses problèmes, on ne va tout de même pas aller jusqu’à ne pas chercher par nous mêmes comment nous sauver en se posant toutes les questions.
                                          Si pour certains qui ont quelques dizaines de ruches parce que ça leur plaît c’est déjà cruel, pour ceux qui en vivent il y a d’autres conséquences.
                                          On n’est ni dans la philosophie, ni dans l’idéologie, simplement on veut pouvoir continuer à vivre d’élevage des abeilles pour le bénéfice de toute la société.

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                                            Localisation : Aveyron
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                                            Bonjour à tous

                                            @ Xamalei : je me sens paysan (habitant du pays) quand quelqu’un me dit (c’est surtout mon épouse) “espèce de paysan” je lui répond “paysan” ce n’est pas une insulte et j’ajoute qu’en quelque part j’en suis fier. Fils de petit paysan j’ai eu l’occasion de par mon premier métier de sortir de la campagne pour la ville et le monde de l’industrie. J’en suis revenu et j’ai fait carrière dans les abeilles “mes premières amours” avec la nature et la campagne (mon père était à l’origine de cette passion).

                                            La paysannerie je la vie constamment. Si je critique c’est que il y a matière. Mes ruchers sont pour un peu plus de la moitié chez des agris en activité et quand je les croise je prends le temps d’échanger (s’ils sont dispos). Au début de l’hiver quand ils reçoivent le miel çà fait l’occasion de causer avec eux ou et des membres de la famille. En parlant de nos problèmes respectifs j’ai senti la plupart du temps de l’empathie au sujet des intox. les propos que je rapporte ” on m’a dit” ,  “il paraît que” ce sont les paysans que je fréquente qui eux sont au courant de ce que font la plupart de leurs voisins. Les agris les plus nocifs pour la nature et leur environnement désolé je ne les fréquente pas. Adhérent “conf” j’ai très peu de chance d’en croiser lors des réunions.

                                            J’étais plutôt confiant après avoir recentré mes ruches en sédentaires dans une région de production d’herbe pour les animaux. Hélas !
                                            Depuis mon enfance je vois toutes ces évolutions du milieu rural et bien sur je peux comprendre tout ses paysans agris qui font comme ils peuvent dans des contextes de plus en plus difficile. Comme CDSJO c’est une société d’humains (dont nous faisons partie) que l’on critique. Continuer à avancer dans les mauvaises directions tout en ayant conscience et en se mettant la tête dans le sable va inévitablement nous mener au chaos.

                                            Je ne veux surtout pas stigmatiser une profession.

                                          20 sujets de 61 à 80 (sur un total de 85)
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