- Ce sujet contient 78 réponses, 14 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par RELAT, le il y a 18 heures et 53 minutes.
-
il y a 3 semaines et 5 joursRang: ReineMessages: 1524Nb de ruches: 48Localisation : France189 pts
Les miels viennent d’où les négociants conditionneurs français décident de s’approvisionner, c’est eux qui ont la main.
Ceux qui ont connu une apiculture où produisaient des professionnels qui arrivaient à vivre de leur travail en vendant le miel chez ces mêmes négociants conditionneurs doivent oublier, le niveau des prix proposés est en dessous des prix de revient.
Devraient survivre ceux qui arrivent encore à produire des miels qu’ils détaillent ; c’est une question de vie ou de mort ; ceci devrait avoir pour conséquence un détournement de la clientèle des GMS parce que les gens ont perdu confiance vers des points de vente diffus sur le territoire.
A côté de ça vont survivre des pluri actifs avec des situations diverses et variées ainsi que des amateurs qui n’ont aucun souci de rentabilité, sachant que souvent les passions, ça coûte.
En témoignent les nombreux revendeurs de matériel d’apiculture qui semblent seuls bénéficiaires de cette situation.
Il n’empêche qu’actuellement le prix fait que tous les consommateurs potentiels de miel ne peuvent plus l’acheter et que c’est compliqué parce que le coût de production, dans notre environnement, ne peut qu’augmenter.
Alors la musique ne va pas s’arrêter demain mais elle pourrait ralentir.
Pour moi, il y a deux facteurs majeurs pour plomber l’ambiance :
Le nombre et le mode de vie de l’espèce humaine.
L’évolution irrémédiable du climat à moyen terme quoi qu’on fasse ou ne fasse pas.
Raisons de plus pour “profiter” de notre abeille Tant Qu’on Le Peut.Depuis presque 10 ans je vends une bonne partie du Miel de mes Abeilles (comme je dis toujours) aux marchés aux puces surtout et dans des expositions d’Aviculture pour faire découvrir les hyménoptères avec mon présentoir. J’ai été le premier chez à montrer au public des Frelons Asiatiques à côté des Frelons Européens, mais aussi de Abeilles solitaires Charpentière, Osmies, Bourdons, Guêpes germaniques, et évidemment des Abeilles et Faux Bourdons. Ce sont les enfants qui entrainent les parents vers mon stand où entre autres je présente tous les produits de la ruche (sauf Gelée Royale) et leur utilisation. Une année près de Strasbourg, j’ai même eu la surprise au stand de deux Gendarmes, en surveillance, qui écoutait ma présentation à la surprise des autres vendeurs. Des visiteurs d’origine étrangère me demandaient du Miel en brèche, de la cire, de la propolis. Je demande toujours les origines des personnes étrangères et c’est très agréable de voir l’intérêt que porte ces gens aux produits naturels. Cette année j’ai très bien vendu sur ce marché proche de Strasbourg, des habitués qui viennent directement me voir tous les ans avec mon discours bien rodé. Quand je pars en vacances, j’emmène toujours du Miel commandé par des amis et plus pour les estivants, un peu de porte à porte au camping et le Miel de mes Abeilles voyage à travers l’Europe et donc mon stock de voyage et à 0 en rentrant. Mais chez moi c’est bien plus difficile.
Bonjour, pour faire vivre les apiculteurs (les vrais, les pro. ) , il faudrait faire en sorte qu’ils puissent vendre leurs miel. C est à dire obliger les acheteurs, les transformateurs , les grossistes…..à acheter en priorité le miel produit en France. Il existe une interpro. …. que fait elle? La priorité ce serait de consommer le miel français et ensuite aller chercher du miel étranger.
@ Xamalei : ton souhait c’est un “vœux pieux” : malheureusement pour nous (agriculteurs et apiculteurs) nous ne pesons pas lourd dans ce monde du bisness et de l’économie globalisée. Des voitures, des trains, des avions, des semi-conducteurs, des armes (du commerce mondial) en échange des matières premières et des produits de l’agriculture. D’une économie “libérale” nous n’avons pas grand chose à espérer. D’ailleurs combien de produits nous apiculteurs utilisons venant de pays étranger (quincaillerie ruches cadres etc..)
L’interpro est un lieu de compromis censé bénéficier à toute une filière et dans la filière du miel on a les apis, le négoce, la GMS, les fabricants et revendeurs de matériel : Difficile dans l’interpro de faire adopter des dispositions très pénalisantes pour le secteur de l’import. Ils ne sont que capables de faire que de la promo des produits assez banalisés du genre : “mangez 7 fruits ou légumes chaque jours pour votre santé” alors que l’on importe 70% du secteur. Ceux qui attendaient des miracles de l’interpro se faisaient des illusions : financer l’ITSAP c’est déjà pas mal. C’est d’ailleurs la principale motivation des gouvernements qui pensent que c’est par la technique que l’on élèvera le niveau de la profession.
Si nous avons pu obtenir des avancées sur les règles de l’étiquetage c’est avant tout grâce aux actions du secteur de la production auprès des instances nationales et européennes. Et çà a été un long très long “parcours du combattant”.
Je profite du forum pour dire à ceux qui nous lisent tout les effets pervers des campagnes médiatiques envers le miel frelaté. La prolongation par certains apis de raccourcis du genre : “miels de grandes surfaces = miels de m….” détourne certains client de l’acte d’achat de miel car la suspicion est aussi pour tout le secteur. je signale au passage que les GMS écoulent peut-être aux alentours de 10000 tonnes de miel tricolore dont des apis en direct, du miel du négoce, et que le premier conditionneur de miel français est maintenant la filiale d’une coopérative d’apiculteurs.
A xamalei: Vous ne pourrez jamais forcer un grossiste où un détaillant à acheter plus cher que le marché.
J’ai vendu au début du Miel en sceau et il ne m’a proposé que la moitié du pri que moi je le vendait.
C’était la dernière fois, car je me suis dit que si je vends mamoitié au prix, c’est la même chose (avec les pots), depuis il m’a rappellé pour m’en demandé et le prix que je voulais, on est pas tombé d’accord.
J’ai un stock, mais je ne brade plus, c’est une injure envers mes Abeilles et moi.
Ce sont les consommateurs qui font le marché et je le vois de plus en plus lors de mes ventes “aux marchés aux puces”.- Cette réponse a été modifiée le il y a 3 semaines et 4 jours par rhinauer.
A mon petit niveau d’amateur, je constate effectivement comme le dit CDSJO que la vente au détail se porte trés bien .
j’ai certes la chance d’etre dans un secteur ou il y a le potentiel financier .
Mais depuis quelques années ,les clients parlent effectivement de + en + des miels chinois et frelatés , et se rapprochent des producteurs locaux .
Mais pour un professionnel , que faire? la vente au détail est tres energivore en temps et main d’oeuvre . Par ailleurs tous les secteurs n’ont pas les mêmes potentiels de clientèle .il y a 3 semaines et 4 joursRang: ReineMessages: 1524Nb de ruches: 48Localisation : France189 ptsActuellement, pour un professionnel, l’avenir passe par la vente directe.
C’est un autre métier que de vendre, un apiculteur fait le plus souvent de l’apiculture pour l’abeille, son environnement et le cadre de vie.
Vendre son miel au détail remet tout en question.
Il n’en reste pas moins qu’il vaut mieux produire deux fois moins en vendant le miel au détail au prix du marché.
Si on fait de l’apiculture pour la qualité de vie (loin du ramdam de la société) on est souvent isolé et on le recherche un peu, sauf que pour vendre, c’est le contraire.
Il faut se trouver au coeur où à proximité de bassins de population (clients potentiels) ou développer d’autres circuits de vente qui demandent un minimum de contact.
Pour que certains puissent comprendre : une journée d’apiculture lambda, pour moi, dans la vraie vie :
-Reveil à 4 heures, départ à 4h30, au rucher à 6h, chargé à 7h, arrivé sur zone à 9h00 ou plus selon la transhumance, départ à 10h00 ou 10h30, retour à la maison entre midi et 14h00, c’est selon ; deux heures de sieste puis préparation du matos pour le lendemain.
Je n’ai dit bonjour à personne, que ce soit recherché ou pas.
Ceux qui chargent le soir pour partir le lendemain ou qui déplacent la nuit ont un schéma un peu différent.
On parle ici d’une trentaine de transhumances à minima mais les journées de visite et de récolte sont aussi chargées et tout aussi solitaires.
Tout ceci pour dire que de passer de ce type de travail (10 / 20 tonnes/an en moyenne ) à une vente au détail avec mise en pot demande une sérieuse remis en cause.
Pour moi l’avenir de l’apiculture (de ce qui concerne la vente uniquement) passe par là.
Reste l’environnement de l’abeille, là, je ne sais pas.Etre profesionnel en apiculture , cela a été certes choisi , mais cela implique des contraintes
-physiques charges lourdes à déplacer , horaires certaines opérations , ne peuvent pas attendre donc fatigue
-psychologiques :pas toujours dispo pour la famille, solitude , inquiétude , car il faut arriver a vivre de son metier qui n’est pas un long fleuve tranquille .
Etre amateur , on n’a que le bon coté des choses : on vit généralement une passion d’élévage ,même s’il y a des pépins , certes , il y a de la frustration ,mais ce n’est pas catastrophique , car on n’attend généralement pas apres pour vivre .La vente :c’est un plaisir de présenter le fruit de son travail . Elle se fait facilement pourvu que l’on aime le contact . des liens enrichissants se tissent avec les clients .
Personnellement , autant je prends mon pied dans cette passion , autant je pense que le métier est tres difficile et qu’il faut etre un trés grand passionné pour devenir professionnel. Mais c n’est pas tout , il faut aussi avoir une vue globale sur l’évolution tant du point de vue technique que financièreBonjour à tous
Vendre en pots quelques centaines de kg de miel c’est assez facile (quand on est pas un ours et que l’on a un minimum de relations sociales). Les petits producteurs (pluriactifs ou retraités comme JCP et bien d’autres) savent très bien le faire.
Vendre du miel conditionné quand on en produit quelques tonnes et ce n’est pas la même chose : il faut se faire une place sur des marchés de plein vent, et de Noel, foires, ou le net. Si on habite près d’une grande ville ou dans un lieu à haut potentiel touristique ce sera plus facile de percer. Cette activité de vente directe est très chronophage et pendant la belle saison concurrente du travail aux ruches. La conséquence : des ruches avec un travail à l’a peu près (moins productives) ou bien il faut en avoir un nombre réduit (pour que tout soit fait en temps voulu).
Dans mon coin nous avons souvent observé que c’était majoritairement des collègues un peu moins performants qui avaient le plus investi dans la vente de proximité. On ne peut pas être à la fois au four et au moulin et aussi bons dans tout les domaines. Les apis en couple s’en sortent assez souvent bien car ils se sont partagé les responsabilités de la production et de la commercialisation.j’ai beaucoup observé ces 10 dernières années des nouveaux venus au métier avec de futurs schémas d’exploitation faisant la part belle à la vente de leur produits en circuit court. je leur ai souvent dit qu’ils rêvaient car les places sont déjà prises par ceux arrivés 20 ans plus tôt. Mes collègues performants sur la commercialisation peuvent témoigner de toute l’énergie et du temps qu’il a fallu pour se faire une place durable et rentable sur ce créneau.
Mes collègues qui avaient choisi que leur travail s’arrêterait lorsque le miel est dans les bidons avaient plusieurs options : la fourniture à des conditionneurs (déclarés ou pas) (facturés ou “black”), autre options se regrouper pour aborder des marchés de gros volumes impossible a aborder individuellement. Ma constatation : la grande majorité des apis en fûts n’ont pas cherché à se consacrer à un développement d’un secteur de coopération.
Maintenant on hérite d’une situation comme toujours quand on voie les choses à court terme. C’ est le b….. ou la m…. Des acheteurs au black il n’en reste assez peu et une très grosse boite et quelques autres en concurrence sur les mêmes marchés n’en ont que faire (comme d’habitude) de l’apiculture hexagonale tant qu’ils peuvent s’approvisionner encore un peu de ce miel tricolore (moins cher) qui leur sert de faire valoir.
Je le dis les apis en fûts en fournissant ces conditionneurs “détestables” ont fermés les yeux sur certaines de leurs pratiques limites de mélanges d’origines douteuses. En quelques sortes ils se sont fait acheter leur silence et même les syndicats ne l’on pas assez dénoncé pour peut-être ne pas trop nuire a des adhérents.
Bon j’arrête de refaire l’histoire. C’est pour tenter de mieux faire à l’avenir.
il y a 3 semaines et 3 joursRang: ReineMessages: 1524Nb de ruches: 48Localisation : France189 ptsJe suis en accord avec toi sur les grandes lignes.
Pour fournir des fûts à des conditionneurs, notre rôle consiste à vendre un miel qui correspond en tous points à ce que doit être du miel.
Le conditionneur a le choix de le vendre en l’état ou de faire des mélanges, soit de miels français entre eux soit UE ou hors UE, simplement, il faut qu’il l’indique afin que le client sache ce qu’il achète.
Les milliers de tonnes de colza, tournesol ou luzerne produits par les apiculteurs Français sont vendus de cette façon et c’est grâce à ce débouché que ces miels font vivre des centaines d’exploitations apicoles en France
La baisse du prix de vente de ces miels en gros est inversement proportionnelle à l’augmentation des prix payés par le consommateur :
Les charges, l’énergie , c’est ce qu’on dit ; le résultat est une mise en grande difficulté de ce type d’exploitations apicoles dont on voit et va voir les conséquences.
Ce sont les apiculteurs producteurs les plus performants qui sont touchés ; le marché ne tolère que des petites exploitations et les marginales capables de valoriser leur production ou qui ont peu ou pas de charge.
C’est un constat, rien de plus, mais il faut le savoir ; chacun, consommateur y compris a ses responsabilités dans cette affaire.
En ceci, le forum a tout son intérêt, dire les choses, d’accord ou pas.il y a 3 semaines et 2 joursRang: OeufMessages: 2Localisation : 64000 Pau, Pyrénées-AtlantiqLa Lituanie ou l’Estonie ( je ne sais plus exactement) importait 400 tonnes de miel chaque année. Suite a une plainte des apiculteurs, le gouvernement a mis en œuvre un contrôle systématique de tous les miels d’importations par RMN. ( 500k€ à 1 M€ selon les options de l’ appareil ).
Bilan : 40 a 70 tonnes rentre dans le pays actuellement.
Les apiculteurs Allemands sont dans la même démarche.
A vous de vous bouger…il y a 3 semaines et 2 joursRang: ReineMessages: 1524Nb de ruches: 48Localisation : France189 ptsIl y a bien une fraude dans le commerce de miel mais c’est difficile de le quantifier.
C’est un problème majeur mais ce n’est pas le seul ; il existe du miel qui n’a rien à envier avec celui qui est produit en France et qui rentre à moins de moitié de notre coût de production simplement parce que ces pays d’export n’ont pas le même niveau de vie que nous.
Comme on n’arrivera pas à supprimer toute la misère du monde, nous sommes condamnés à essayer de valoriser ce que font nos abeilles.
C’est bien par la rémunération du miel que les apiculteurs pollinisent le végétal de notre pays et concourent ainsi à booster les plantes cultivées et assurent ce qu’il reste de biodiversité.
C’est a rappeler au citoyen à chaque occasion.il y a 3 semaines et 2 joursRang: OeufMessages: 2Localisation : 64000 Pau, Pyrénées-Atlantiq mon avis , pour la fraude du miel, c’est une décision politique qui permettra d’assainir le marché du miel en Europe et mondial.
La pression doit se manifester par les organismes apicoles européens auprès de nos politiques.
La Lituanie a ouvert une porte. De 400 t à 40 tonnes d’importation. ( je réponds a ta question CDJO).
A nous de s’engouffrer.
Notre 1er ministre est sensible au monde agricole.
Il peut ouvrir les portes aux autres ministères, agriculture et de l’environnement.
A vous de monter un dossier économique et d’accentuer sur les retombées sociales , économique et environnementale pour la sauvegarde de la filière apicole.
En 2023, L’Ukraine a exporté 5 à 6000 tonnes en France a 1.93€/kg (16% des 31000T du miel importations) .
2024 ? les chiffres ne sont pas sorties. Ce que je sais par un collègue qui était en Ukraine cette année, ils n’ont pas produit de miel et plus de stock.
Le cours du miel va forcément monter. La misère du monde pour les centrales d’achats…
En contre partie, La Nouvelle Zélande ne vend plus son miel de Manouka a 36€/kg depuis 2 ans. Eux aussi , ils sont en faillite.
Question pour CDSJO : A combien le miel de tournesol/colza s’est-il vendu cette année ?il y a 3 semaines et 2 joursRang: ReineMessages: 1524Nb de ruches: 48Localisation : France189 ptsRéponse : nous vendons du miel depuis 1980.
Cette année le prix du tournesol est de zéro parce que pas vendu.
La survie économique passe peut être par le détail ou peut être par exercer un autre métier.Bonjour et Bonne année à tous. J’adresse tout mes vœux à ceux qui me lisent. Faisons en sorte que toutes ces raisons d’être anxieux ne nous pourrissent pas la vie. Préservons la bonne humeur et la joie de vivre en relativisant les problèmes quand cela reste possible.
En revenant au sujet : Où va l’Apiculture ? : Toutes les contributions sur ce sujet sont pessimistes quand à l’avenir par ce que çà va très mal en ce moment. En tant “qu’ancien” je dirais que nous avons connu une grave crise sur le prix du miel de 1988 à 1995 environ. Les miels de cultures (tournesol, colza, luzerne) ainsi que les toutes fleurs sauvages ont divisé par deux le prix suite à une chute des cours mondiaux. Chute en partie expliquée par la variation du change dollar avec les autres monnaies. Le miel français était devenu le moins cher du monde (à l’exception de la Chine qui commençait à proposer de la marchandise m….que). Je me souviens de l’époque car j’étais jeune et endetté jusqu’au cou. Pas mal de pros sont sorti du métier (surtout ceux qui comme moi étaient basé dans les zones assez éloignées des cultures de tournesol à haut rendement).
Cette crise avait créé beaucoup de Bazard : le miel en GMS en promo a des prix descendus jusqu’à 7 francs le kg mis en pots dans n’importe quel pot (carton plastoc) avait grandement détérioré l’image du miel de France. Des apis pros commençaient à proposer leur miel directement à des centrales d’achat régionnales. D’autres se sont regroupés pour expédier des camion vers l’Europe du nord à des conditionneurs tout contents d’introduire dans leurs assemblages un miel tout à fait convenable et pas cher.
La crise s’est arrêté avec la montée des cours mondiaux juste avant l’arrivée des néocotinoïdes. L’image du miel tricolore est remontée grâce aux efforts des uns et des autres pour proposer en place du miel de France des miels plus segmentés en région terroirs bios et IGP.Les problèmes actuels viennent du fait que nous produisons à des coûts plus élevés que d’autres apis à travers le monde, que les échanges mondiaux s’accentuent, que du miel est falsifié et suit des circuits pour masquer certaines origines, que la consommation est à la baisse.
J’entrevoie quand même des signes encourageants : la nouvelle réglementation (sur les origines) devrait finir par porter ses fruits. je remarque de plus en plus de tricolore sur les pots dans la GMS. Je suis persuadé que bon nombre d’acheteurs croient acheter un produit de qualité voire de France (tellement le marketing est trompeur). Faut voir ce que va donner la procédure entreprise par un association de défense des consommateurs à l’encontre d’un conditionneur bien connu. La mise en place d’un labo européen pour lutter contre les adultérations va dans le bon sens du moins on l’espère. Dans un avenir proche il est probable que l’on va assister à la disparition de plusieurs conditionneurs. N’oublions pas que la concurrence est féroce dans un contexte où les ventes chutent.
Quand on est sur une pente glissante chacun voit ce qu’il peut faire individuellement et c’est bien normal (pour limiter les dégâts). Les solutions individuelles ne doivent pas nous empêcher en parallèles d’entreprendre des démarches pour trouver collectivement des pistes capables d’améliorer notre sort et celui de notre profession. En ce sens par exemple la mise en place d’une IGP en Provence a permis de limiter la fraude sur ce créneau et de valoriser ces miels lorsqu’ils sont vendu en circuit long. Autre exemple : la démarche de sérieux sur la qualité des miels mis en marché par la plus grosse coopérative d’apiculteurs (Les Compagnons du miel) a permis a sa filiale de bien résister dans un contexte défavorable.
Pour ce qui est de la technique pour détecter les adultérations ce n’est pas encore au point. La méthode RMN n’a pas fait ses preuves : des faux positifs et des faux négatifs ont été démontrés par une étude des apiculteurs provençaux à travers l’Adapi. De ce qui est sur c’est qu’elle n’arrête pas certains soi disant miels qui passent par les trous de la raquette (certainement habilement trafiqués). Le danger serait qu’une méthode officielle agrée par les fraudeurs (par ce qu’ils auraient trouvé la parade) nous soit imposée comme étant la bonne.
il y a 1 semaine et 5 joursRang: ReineMessages: 1524Nb de ruches: 48Localisation : France189 ptsTotalement en phase avec ce qui est exposé ici.
La passion de l’abeille et l’âge amènent à des réflexions identiques.
Il y a quelques années que j’ai fait le constat, décalage et contraction des miellées entraînant une production, sur les mêmes secteurs, qui a chuté de moitié.
Trou de miellée et absence de pollen (sans transhumance) de début juillet à septembre octobre (quand le lierre donne) , entraînant selon moi une fonte drastique des populations incapables de passer l’hiver.
Le phénomène étant aggravé par des températures favorisant des sorties incessantes mais vaines des abeilles.
Donc moitié moins de production et augmentation conséquente de la mortalité hivernale.
Deux remarques ou précisions par rapport à l’exposé :
– La floraison du tétradium danielii, chez nous en Béarn se chevauche à celle du châtaignier, ce qui en minimise l’intérêt.
– Je plante du châtaignier japonais (non greffé) récupéré aux abords de chataigneraies plantées dans les années 60 et abandonnées par la suite ; leur floraison ici débute à la mi mai et se termine quand celle du châtaignier indigène débute.
Il y a là un véritable intérêt pour le pollen (pas encore d’ observation pour le nectar).
En tous cas, on va continuer à planter à la recherche de végétal susceptible d’être visité par les abeilles en septembre octobre novembre, les retours d’ expériences sont les bienvenus.Merci Superbaba.
j’ai pris le temps , de tout ecouter , cet exposé ouvre les yeux sur un avenir que l’on soupçonne certes incertain , mais nous oriente vers des pistes que l’on ignore souvent et sur lesquelles , il va falloir agir sans tarder .
Nous pouvons profiter de la richesse de la nature ,mais faisons en sorte que nos enfants puissent en faire de mêmeMalgré le soins effectués mes colonies non pas repris la ponte à l’automne , avant de traiter à l’acide oxalique une petite ouverture a montré des cadres avec de la nourriture , pas de couvains et une poignée d’abeilles et la reine avec . Il n’y a pas eu de désertions , de pression de frelons n’y de traitement non efficace poser début août , n’y de récolte. Sur 30 il reste 6/7 colonies et encore pas sûr qu’elles soient assez forte pour finir l’hiver . Depuis 2020 je vois parfaitement le déséquilibre des saisons qui s’intensifie un peu plus .je suis dégoûté .
- Vous devez être connecté pour répondre à ce sujet.