[Babillou]

Bonjour,

Quand ses ruchers sédentaires sont tranquilles en forme, déjà en hivernage, et que plusieurs centaines de ruches transhumantes (c’est impressionnant quand on roule sur les vicinales) peuplent le coin en quête sans doute des derniers miellats de sapin, et que sur sa messagerie il y a ce message :

“Un foyer de loque américaine a été confirmé à l’emplacement figurant au centre de la carte ci-jointe.
D’après les déclarations que vous avez faites, vous êtes susceptibles d’avoir un ou plusieurs ruchers positionnés dans le périmètre de protection établi autour du foyer (cercle de 3km).
Le docteur xxxx est mandaté par l’État pour enquêter et visiter tous les ruchers se trouvant dans la zone de protection.
En cas de doute, un prélèvement pourra être réalisé.
Tous les frais afférents à cette enquête seront à la charge de l’État.
Aussi, afin d’accélérer cette enquête, je vous demande de bien me préciser, par retour de mail si vous avez ou non des ruches dans cette zone.
En cas de réponse positive, je donnerai vos coordonnées au vétérinaire afin qu’il prenne rendez-vous avec vous et réalise un contrôle de vos ruches.
L’objectif étant bien entendu d’éviter que la maladie se répande.
Je vous remercie d’avance pour votre collaboration et reste à votre disposition pour toute interrogation.”

Que faire?

Mes ruchers sont en bordure de la zone et comme les températures nocturnes sont de 3 à 4 ° et diurne de 15 – 16, ça devrait limiter le vagabondage.

A la pointe du jour ce matin, j’ai retiré les dernières hausses en cours de léchage (les guêpes étaient déjà là, des vaillantes), j’ai soufré celles que je voulais mettre aujourd’hui, et stocké le tout à l’abri.
Tant pis pour les non léchées, elles seront stockées imbibées.

Un peu dégouté quand même.

[CDSJO]

De la L A, il y en a à peu près partout et depuis très longtemps.
On n’en parle pas trop ou pas du tout pour deux raisons :
Les mesures prophylactiques prises par les pouvoirs publics sont (à mon avis) trop lourdes avec un impact conséquent en particulier chez ceux qui vivent d’apiculture.
C’est considéré par le milieu (à tort) comme une maladie honteuse.
Donc on n’en parle pas et chacun essaye de régler le problème à son niveau avec plus ou moins d’efficacité.
Les mesures légales pour lutter sont considérées comme trop radicales et donc contreproductives si on peut parler ainsi.
Il faut préciser pour les plus jeunes que pendant longtemps étaient utilisés des médocs maintenant interdits qui s’attaquaient aux symptômes mais ne réglaient rien du problème.
Alors pour répondre à ta question que faire dans ta situation ?
Si tu es hors zone définie par les textes, tu n’as rien à faire de particulier, tu n’es pas concerné ; il faut bien délimiter une surface de contagion possible.
Pour ce qui est de ton cheptel, soit tu considères que tu n’es pas concerné, soit tu veux être tranquille avec ça et il faut que tu surveilles l’état de tes colonies au moins pendant deux ans parce que cette “maladie” peut commencer tout doucement et finir très fort.

[CDSJO]

J’oubliais de te préciser :
Ce que tu racontes s’est produit ce printemps à cheval sur deux départements et je me suis trouvé à quelques kilomètres de la zone délimitée.
J’ai ramené mes ruchers à la maison pour éviter d’être contaminé et pour ne pas être pris par la patrouille, parce que ça commence par 3kms et on ne sait pas jusqu’où.
J’ai été alerté par un collègue responsable départemental qui envisageait de faire un courrier aux autorités afin de modifier (d’alléger) les mesures légales.
Considérant que faire brûler des ruchers entiers fait un peu moyenâgeux.
On devrait pouvoir réétudier la question, tiens ça serait un vrai boulot utile des adas ; avec pour conséquence un meilleur état des lieu et par là, une lutte plus efficace.
Quand on estime le remède pire que le mal, on ne se soigne pas ou mal……