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Fort Myers, le il y a 5 années et 8 mois.
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Concernant le Grapp, j’ai trouvé ce site internet :
http://cl.ivert.pagesperso-orange.fr/pollini.htm
Mais il n’a pas l’air trop actif….
Bonjour,
samedi 23/11 à Aubenas (c’est dans l’Ardèche! ) méga conférence sur la pollinisation, par un expert reconnu !
Moi j’y serai avec quelques potes, et vous ?@+
Bonsoir,
A toutes fins utile, c’est le fondateur du GRAPP qui fait la conférence de demain à Aubenas ! :ohmy:
Il a bien l’air encore bien actif !
A demain ?
@+On parle bien de la production de tournesol grande culture, le tournesol semence c’est moins de 10 000 hectares en France.
Zaya, pas de chance demain je suis pris…. j’y serai bien allé
il y a 5 années et 10 moisRang: ReineMessages: 1543Nb de ruches: 48Localisation : France208 ptsExactement.
Donc sur 700.000ha seuls 10.000 ont besoin d’être pollinisés.
Ce qui représente peanuts.
On a d’un côté 10.000 ha pour lequel les coop et sociétés versent peu ou prou 40e ruche, lesquelles ne tirent aucun bénéfice de la prestation.
Reste donc la quasi totalité de la culture soit 690.000ha si je reprends tes chiffres; mais dans ce cas l’agriculteur n’a pas besoin de nos abeilles et on considère (a tort ou a raison) que c’est l’apiculteur qui est le principal bénéficiaire et c’est lui qui met la main à la poche.
Alors peut être que le montant de la pollinisation des surfaces de culture devrait être augmenté, mais le contexte n’est pas porteur.
Faire un parallèle avec une rémunération comme l’amandier aux States, culture qui dégage une forte valeur ajoutée, n’est pas possible.CDSJO, c’est là que je ne suis pas d’accord avec toi… la comparaison ne porte par sur tournesol Français VS amandier US ! mais sur tournesol Français VS tournesol US !
Tu crois vraiment que les ricains sont prêt à lâcher 100 000 000 euros/ an pour polliniser leur tournesol si ça ne servait à rien ???? Avec un surcoût à 80 euros / tonne (pour un prix de la tonne à 340 euros) !!!
Au risque de me répéter, les apiculteurs Français font le taff gratuitement !
Ça n’aurait pas d’importance si le marché du tournesol était propre à chaque pays…. mais dans un marché mondialisé ou les cours sont mondiaux… les apiculteurs sont les dindons de la Farce. Il assure un gain de compétitivité à la France qui n’est pas compensé (financièrement parlant… à moins que tu te satisfasse de quelques milliers de tonnes de miel de tournesol / à mettre en rapport avec 100 000 000 euros de pollinisation).
il y a 5 années et 10 moisRang: ReineMessages: 1543Nb de ruches: 48Localisation : France208 ptsJe comprends de moins en moins, tu parles de demander une sommes d’argent pour chaque hectare de tournesol produit en France ?
Alors là oui il y a du chemin à faire parce que pour le moment, c’est nous qui versons pour poser nos ruches et avoir le droit de produire du miel.
Remarque j’ai rien contre, nos 20kg de moyenne je m’en contente mais s’ily a une prime en sus, je vote pour toi.
Je vais dans un département où les surfaces d’oléagineux représentaient près de 50% des cultures, essentiellement du tournesol, actuellement ces surfaces sont en train de fondre comme neige au soleil, remplacées par : luzerne, trèfle, maïs, soja , le tournesol, c’est terminé.
Il y a 30 ans que je posais année après année 4 à 6 ruchers chez un agri qui cultivait 150 à 200 ha de tournesol, cette année, il m’a dit : terminé le tournesol, je ne fais plus un rond avec.
J’ai du, à mon âge aller mendier des emplacements, on était 3 apis sur le champ de sarrasin, et, sérieux ? tu veux demander de l’argent ?
Peut être qu’il faudrait prendre un aller simple pour les USA, parce que chez nous, si ça ne se dégrade pas davantage (de plus en plus d’apiculteurs et de ruches sur des surfaces qui diminuent), ça pourrait ne pas le faire.
Mais je ne veux pas briser tes rêves.
En France les besoins de pollinisation sont couverts et il y a plein de ruches encore disponibles, alors ?
C’est pas forcément ce que je souhaite, mais c’est ce qui est et on va faire avec.CDSJO, tu as bien résumé la situation paradoxale que nous vivons.
En présence de grande culture les apis payent pour mettre en place leurs ruches alors que ça devrait être l’inverse
Mais la dessus, il faut se rendre à l’évidence le problème vient de nous… personne ne force à payer un emplacement, personne ne force à faire la pollinisation gratuitement.
Un voisin vient de planter 5 hectares d’amandiers, je suis quasi sûr qu’il trouvera un api pour mettre des ruches gratuitement… voir même, le jeune api payera pour cet emplacement !
Je me trompe peut être, mais pour moi, l’avenir de l’apiculture professionnelle passera forcément par la valorisation de la pollinisation. Que se soit sous forme de paiement d’une prestation ou d’aide type PAC (d’ailleurs cette aide existe déjà, c’est la MAEC-API…. mais bon à 21 euros par ruche tu reconnaîtras qu’on est loin du compte).
il y a 5 années et 10 moisRang: ReineMessages: 1543Nb de ruches: 48Localisation : France208 ptsD’accord, alors on va garder le point d’interrogation à levier de croissance ?
Compte tenu de ce dont tu fais état, à savoir aux States, une rémunération pour le service que rend l’abeille (donc l’apiculteur), je voudrais bien savoir où se situe le niveau de vie de l’apiculteur américain par rapport au revenu médian du pays pour le comparer avec le notre dans les mêmes conditions.
J’ai pas idée.
Ce qui m’impressionne, j’en reviens aux amandiers, c’est le rapport de force, c’est la difficulté pour celui qui cultive d’obtenir des ruches pour faire son taf et c’est très dur de faire rentrer dans mon logiciel une situation identique chez nous qui nous mettrait dans une meilleure position.
Heureusement que nos compatriotes aiment le miel.
Bonne soirée.cdsjo
je suis un tout petit face à toi, face a ton expérience, mais, au niveau de la pollinisation des amandiers, j’ai une autre approche que la tienne!
NB: je n’ai jamais mis de ruches sur amandiers
en fait en drome, les amandiers fleurissent grosso modo 20 jours.
les dates de début de floraison varient entre le 25 janvier, et fin février.
ici, en janvier , il fait quelquefois froid, j’ai du mal à imaginer des abeilles se vautrer syr des fleurs alors que les températures avoisinent les 8-12 °c, … que rentre t elles à la ruche; est ce qu’il monte suffisamment de nectar pour nourrir les abeilles?!
bien entendu l doit y avoir du pollen a profusion pour l’élevage,
mais une plante ayant du pollen sans nectar, ( du fait de la précocité et des températures), ca ressemble de très prêt au kiwi, ici, les producteurs payent cher à la ruche pour polliniser leurs kiwi
il y a peut être beaucoup d’erreurs, mais le débat reste ouvert
PicoutyBeau et très intéressant débat, je n’ai pu hélas m’y investir autant que je l’aurais souhaité
Vos connaissances et la qualité de vos partages font honneur à la profession
Alors merci pour nous avoir un peu plus éclairé sur l’état de cette pollinisation, que j’ai abandonné,ici en France, depuis fort longtemps
En ce qui concerne la qualité de vie de l’apiculteur étasunien, ceux chez qui j’ai pu passer de longs séjours, vivent très très bien de leurs revenus financiers
D’ailleurs, lorsqu’au cours de mes voyages je me présente comme apiculteur, certains y voient une réussite professionnelle, car c’est l’image perçue par l’américain, de leurs concitoyens apiculteurs
Un grand bémol (personnel), c’est que même si beaucoup brassent des sommes colossales, je n’ai pas eu l’impression, mis à part l’ami chez qui je me rends souvent; qu’ils prenaient vraiment le temps de vivre…
Mais peut on comparer deux modes de vies si différents avec deux formatages humains forts différents eux aussi ?
Cela revient à se poser la question sur le “human being or human doing”
C’est à dire “l’être” qui” est” ou” l’être” qui “fait”
Petite correction concernant la floraison de l’amandier.
Sa floraison pour les variétés cultivées (nord du Gard idem Vaucluse) c’est plutôt entre le 20 février et le 20 mars, c’est donc un levier intéressant pour relancer les colonies..
Perso j’avais plusieurs ruchers d’hivernage chez un copain qui en a 40 hectares en bio, mais au moment de la floraison il fait aussi appel à d’autres apiculteurs pour environ 100 colonies..il y a 5 années et 10 moisRang: ReineMessages: 1543Nb de ruches: 48Localisation : France208 ptsA picouty 26
Bonjour
Je n’y connais rien en floraison d’amandier mais il y a des choses communes avec le reste.
L’apiculteur a une obligation de moyens , pas de résultat.
Il se doit d’apporter des colonies d’une force qui peut être définie par un cahier des charges à une date déterminée, elles doivent être retirées dans les mêmes conditions mais pour ce qui est des conditions météo entraînant une pollinisation parfaite ou pas, l’apiculteur n’est pas responsable.
Si on considère qu’en France, comme aux USA, la pollinisation par les insectes est indispensable à une production d’amandes “normale”, la question ne se pose pas, il faut des abeilles.
Ce qui compte, ce n’est pas la période de temps défavorable mais le nombre de jours pendant la période où les abeilles pourront butiner, ou même les plages horaires dans ces journées.
J’ai noté sur kiwi une année, quatre jours sans pluie sur vingt et la récolte a été égale aux autres années.
On peut prendre le problème à l’envers, si la récolte de fruits est dans la moyenne, c’est que la pollinisation a été correcte, donc les abeilles ont pu faire le boulot.
En kiwi, les abeilles sont apportées vers le 10/15 mai juste derrière l’acacia mais ça fait short pour faire une récolte (voire démiellage) acacia et embrayer sur le kiwi mais c’est possible en tournant jour et nuit en non stop pour les plus gros.
Pour rejoindre fort myers, de ce qu’on connaît du paysage apicole français, quand le matos est payé et amorti, un apiculteur gagne correctement sa vie par rapport à un salaire moyen, on dira moyen +, mais là, on ne compare que le résultat et pas les moyens pour y parvenir.
J’ai constaté, que dans la génération qui nous a précédés, certains ont gagné beaucoup d’argent, c’est un peu moins d’actualité.
Pour ce qui est des apis d’outre atlantique, ce qui m’étonne, c’est le peu de considération pour les abeilles qui semblent vraiment du consommable, pour autant que les reportages soient fidèles, et ça, c’est pas notre culture.
Sinon, la monnaie, pas de problème, on sait nous aussi quoi en faire.il y a 5 années et 10 moisRang: ReineMessages: 1543Nb de ruches: 48Localisation : France208 ptsA jcg84
Si les gars de chez vous développent cette culture, c’est qu’il y a un résultat potentiel au bout, donc c’est faisable et les abeilles ont un rôle indispensable à jouer.
Le fait que les colonies sont relancées, tant mieux, mais pour une fois qu’il y a un service reconnu sur le terrain, il doit être rémunéré, et au juste prix.
Alors c’est vrai que le paysage apicole français est problèmatique dans ce cas précis parce que certains sont prêts à faire pour moins.
A vous de faire en sorte d’organiser ça, surtout si cette culture devait prendre un réel essor.Merci pour ce débat argumenté fort intéressant!
CDSJO il m’a semblé que tu sous entendait un peu plus haut que les abeilles n’apportait rien au tournesol conso, pourtant elles en assurent quand même une pollinisation dont découle directement le nombre et la qualité des graines, et donc le rendement??
Ou je me trompe? Je connais pas trop le tournesol…il y a 5 années et 10 moisRang: ReineMessages: 1543Nb de ruches: 48Localisation : France208 ptsà Max
Je vois que tu suis, au moins c’est encourageant.
Mais oui, bien sûr qu’elles apportent, je ne me rappelle pas combien mais elles améliorent la quantité et la qualité.
De mémoire pour le colza (études Syngenta qui n’est pas réputé pour nous faciliter la vie) c’est plus 10%, l’étude indique les centaines de milliers d’hectares libérées si ces cultures bénéficiaient d’un apport régulier de pollinisateurs sur l’ensemble pour une production de graines égale.
Mais ça, c’est le problème des agriculteurs, pour eux, si on vient gratos, ça leur va, c’est une des raisons qui fait que bon nombre nous acceptent maintenant volontiers alors que ça n’a pas toujours été le cas.
Alors tu me dira, pourquoi est on rétribué pour les variétés semences et pas pour les variétés conso ?
Pour les semences (qui valent beaucoup plus cher, les agris travaillent sous contrat avec les semenciers), il est quasi impossible de se passer de pollinisateurs sous peine de moindre et de mauvaise qualité, alors que pour le conso , ce sont de grandes surfaces qui laissent une marge infime, en fait c’est la prime qui rémunère le paysan et non le rendement de la culture.
Donc oui nous apportons notre contribution à l’agriculture française, mais sous cette forme on le fait gratuitement.
Enfin, presque, on se paye par la production de miel, c’est là le coeur du débat avec Nuc.A jcg84
Si les gars de chez vous développent cette culture, c’est qu’il y a un résultat potentiel au bout, donc c’est faisable et les abeilles ont un rôle indispensable à jouer.
Le fait que les colonies sont relancées, tant mieux, mais pour une fois qu’il y a un service reconnu sur le terrain, il doit être rémunéré, et au juste prix.
Alors c’est vrai que le paysage apicole français est problèmatique dans ce cas précis parce que certains sont prêts à faire pour moins.
A vous de faire en sorte d’organiser ça, surtout si cette culture devait prendre un réel essor.et d’être moins idiot
un api qui vient de s’installer dans mon coin, pour des raisons familiales, cherche des emplacements, des parcelles de lavande,et autre et il est prêt a tout faire, et surtout ne respecte pas ceux qui sont déjà en place….
j’avais des ruches en pollinisation sur tournesol, et lorsque je les ai récupèré, l’agri que je connaissait, m’a dit , mais lui il faisait ca pour rien!!!
un peu plus tard, je suis arrivé à trouver cet api, qui a osé me dire,…. oui, mais je met les essaims, les essaims qui ne valent pas grand chose, c’est bien bon pour polliniser!lorsque l’on en est un apiculteur digne de ce nom, on est entrepreneur, on se doit d’être honnête et loyal et en plus on doit connaitre ce qu’est la rentabilité d’une entreprise,
lui semble être une brêle, j’espère simplement qu’il va en faire beaucoup des cadeaux, comme cela , il passera plus vite son chemin!
sachez que les ruches doivent être suffisamment garnies d’abeilles, et que des contrôles ont été réalisés par le passé!
si l’on est pas capable d’offrir un vrai service de pollinisation ( qualité, nombre de ruches, promptitude vis a vis des engagements), sachez que les bombus, font tout aussi bien ce travail, et peut etre pour moins cher!
PicoutyIl faudrait alors parler de déontologie apicole, et là, effectivement ce n’est pas gagné.
J’ai parfois du batailler (mais j’y suis arrivé) à faire accepter auprès de certains lavandiculteurs mes locations en nature et jamais en espèces, question de principe
Ce serait bien de nous serrer les coudes (vous vous rappelez…Liberté, égalité ,FRATERNITE,..)
Pour la fraternité j’ai trouvé aux States une bien meilleure solidarité entre eux (et please, je ne dis pas cela pour lancer un débat qui n’a pas lieu d’être sur le forum. Un grand merci par avance)
Je te rejoins fort myers sur ce point qu’est la fraternité française
En France on dit : c’est chacun mon tour ….Concernant les températures de butinage, la semaine passée, j’ai été étonné de voir un néflier du japon couvert de butineuses alors que la température frôlait les 4 °c !!!
Picouty 26, le cas que tu évoques est bien le nœud du problème… comment valoriser une prestation qui est proposer gratuitement par certains ?
Tu apportes un début de réponse :Ton confrère met des essaims merdiques pour la pollinisation, montre à l’agriculteur ce que c’est une vrai ruche en mesure d’assurer une bonne pollinisation. Même si l’agri ne connait rien en apiculture, il verra vite la différence… l’agriculture comme l’apiculture c’est avant tout un métier d’observation !
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