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Fort Myers, le il y a 5 années et 9 mois.
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bonjour
on arrive a la periode des remises en question, des previsions pour la nouvelle saison , des réflexions !!!
tout bouge tres vite!! et on est porté ou emporté par la vague !!
comment voyez vous sur plusieurs années !!
votre evolution!!
celle de l apiculture !!
que va t il rester de ce metier !!!
etes vous sereins pour transmettre a vos enfants !!!
quelle place dans notre pays !!
je suis tout ou i !!Merci à Pierrot de se poser et de nous poser la question…
Parfois je me dis que je fais partie des derniers mohicans au vu des contraintes, difficultés et du travail à fournir.
Les conseils et accompagnements donnés à quelques api amateurs proches sont parfois décevants car ils ne sont pas suivi d’effets.
Le manque d’intérêt des consommateurs à ce qu’est le miel en réalité, le décalage entre la valeur de ce vrai miel et les produits manufacturés (miel ou non miel).
La difficulté pour les apiculteurs de se projeter dans le temps. Acceptez en saison de préparer la saison N+ 1 est une difficulté qui ne se maîtrise qu’avec les années. Les jeunes et les nouveaux api veulent du résultat immédiat.
Pour ceux qui ont des projets à caractère professionnel le décalage est encore plus grand, d’autant qu’ils sont confrontés aux impératifs financiers de gestion et de rentabilité.
En apiculture de loisir nous ne vivons pas ce stress supplémentaire, quoique …L’exemple des productions bovines peut illustrer notre apiculture. Il y a eu une industrialisation des productions de lait avec des vaches formule 1 qui font du lait de consommation et de yaourts. Les produits fromagers nobles restent le fait d’appellation géographique (Beaufort, Comté, Reblochon, Cantal, …) et il reste une forte proportion de français qui ne mangent que de l’emmental breton industriel qui pourrait être estampillé mimiche… Le pire c’est que ces français s’en contentent… Pour la viande bovine, on retrouve enfin des productions de niche avec des gens qui valorisent les saveurs de tel ou tel type de viande. Ces gens là souvent travaillent avec des races plus rustiques et moins connues du grand nombre.
Je ne veux pas relancer un débat abeille noire/ Buckfast qui bien qu’intéressant n’est pas une fin en soi. Mais les modèles d’apicultures intensives ne sont pas adaptables à toutes les situations géographiques.
L’apiculteur géotrouvetout qui fait ses nucléis, ses cadres, ses ruches, ses reines, son miel devient un paranormal qui lutte pour sa propre survie, et pourtant c’est lui qui fait rêver .
Le pro qui ne fait que des reines, ou que de la gelée royale , ou que du miel vit dans un contexte de rentabilité et il se doit de bien gagner sa vie. Celui-ci fait-il des émules.Et pourtant il reste des amateurs qui construisent encore leurs ruches, sans parler de ceux qui travaillent avec des souches(encore +-) locales.
Salutations du 74je pense que la nome afnor du miel servira beaucoup a l’industrie chinoise pour se caché derrière afin d’inonder le monde avec de la M…de
il y a 5 années et 9 moisRang: ReineMessages: 1543Nb de ruches: 48Localisation : France208 ptsMerci de ta questions (s) Pierro.
On a tous un point de vue, une idée de la chose qui pourra varier selon sa propre situation actuelle et selon que l’on est optimiste ou pas.
Connaître l’état de l’apiculture sur le long terme s’approcherait de la prévision météo pour l’année à venir.
Le court terme (5 -10 ans) ne devrait pas évoluer notablement.
Reste le moyen terme (10 – 25 ans)., c’est celui qui nous intéresse pour porter ou développer un projet.
Ce qui devrait rester stable :
Les Français aiment le miel, ceux qui le peuvent resteront près de l’apiculteur local, les autres feront confiance à la société pour leur garantir une qualité de produit.
On peut se soucier des faits apportés dernièrement à leur connaissance mais c’est l’ensemble de l’alimentaire qui est concerné (et pas que, voir obsolescence programmée dans d’autres secteurs) , il y aura des gens attachés à l’authenticité, d’autres plus fatalistes mais on va continuer à s’alimenter.
Une parenthèse pour dire qu’il ne faut pas désespérer quand à la législation et son application, cela dépendra du volontarisme du citoyen. Dernier exemple le vote à 180° de nos députés hier, en moins de 24h, concernant la fiscalité de l’huile de palme, et j’ajouterai l’opinion publique dont nos gouvernants semblent prendre conscience.
Je ne vois pas de raison pour que l’apiculteur Français ne garde pas sa part de marché dans l’hexagone.
A partir de là, il y a t il une ou plusieurs raisons pour que l’apiculteur des années 40 ou 50 ne puisse plus produire le miel qu’il produit actuellement ?
A savoir, y aura t il des fleurs nectarifères en même quantité qu’aujourd’hui ? les conditions météo permettront elle une même quantité de nectar ? les abeilles dont vous disposerez seront elles à même de produire ?
Je ne donne pas mon avis pour laisser à chacun le soin de le faire.
Il faut considérer aussi qu’il n’y ait pas de bouleversement majeur dans la société, c’est à dire qu’on se projette à partir du présent.
Dans notre histoire personnelle deux de nos enfants ont chacun leur petite exploitation apicole.
C’est leur choix, nous n’avons rien fait pour les y inciter, bien sûr qu’on est un peu inquiets, comme dit Pierro, les choses changent tellement vite.
Mais si on n’a pas d’espoir on ne fait rien du tout, il n’y a pas de métier ou d’activité qui ne soit en perpétuelle évolution, alors apiculteur un métier d’avenir ? pourquoi pas ?Bonjour à tous(tes)
Peu de temps pour développer cet excellent sujet, en ce moment
J’espère que j’y reviendrais….
Pour la partie transmission, voici quelques années que je le fais à travers les stagiaires
Il reste à savoir jusqu’où ils iront, jusqu’où ils pourront aller
Ma petite fille (7 ans) est déjà bien au courant de la vie des abeilles
Dans ses souhaits de petite fille, elle exprime le désir d’aider un jour son frère Paul (2 ans) à s’occuper des ruches……
Paroles d’enfant, certes, mais je fais mon possible pour continuer à développer mon réseau commercial, (le nerf de la guerre) au cas où…… !
Cette fin d’année est excellente, dans ce domaine, j’ai doublé le cheptel
Et les colonies sont belles … je croise les doigts.je referais le point en Février après un probable séjour apicole à l’étranger
A suivre
MGBonjour,
Je ne prendrais pas part à ce post, car de facto on tombe de suite dans le commentaire politique !Et c’est pas dans les règles du forum !
En fait pour tracer un avenir, il faudrait déjà au départ, définir un modèle de société, des choix, des règles pour y parvenir, en découle l’attitude et le comportement de chacun, quasi un code de conduite !
Et comme nous nous éloignons de plus en plus de ce genre de modèle nous déboucherons forcément sur le chaos !
Bon courage !
@+A titre personnel, les modestes objectifs fixés pour cette fin de saison sont atteints (50 ruches à l’hivernage), les travaux du hangar et de la miellerie débute timidement (temps de m…de).
Par contre, j’ai réellement pris conscience de l’importance de la pollinisation avec cette saison… on est tous plus ou moins conscient de l’importance de l’abeille pour certaines productions. Mais quand on le vit, c’est différent… les chiffres sont à peine croyables, 40 tonnes / ha de courges muscade en bio !!!! (avec des conditions météo très mauvaises) beaucoup plus que les autres années. Par contre, ça montre aussi que concernant la pollinisation, il faut mettre le paquet sans doute un minimum à 5 ruches / ha (à moduler en fonction de la culture).
MA MINUTE ECO : Cette saison m’a conforté dans le fait que les apiculteurs ont de l’or entre les mains (ou du moins dans les ruches). Et que la réelle valeur ajoutée de l’apiculture se fait sur la pollinisation et non pas sur le miel… Dans le cas de notre exploitation, je pense que le gain de CA apporté par une ruche sur un type de culture (3 cucurbitacées différentes ) doit avoisiner les 100-150 euros. Je vous laisse imaginer l’impact sur des cultures à hautes valeurs ajoutées (amandes, fruitiers etc…). Malheureusement, les apiculteurs n’en ont pas consciences (ou sont nul en éco :twisted ) et pour beaucoup acceptent de mettre en place des ruches sur des cultures quasi gratuitement.
Du coup, pour l’avenir, je me pose de plus en plus la question de m’orienter vers des productions faisant intervenir l’apiculture (comme par exemple les amandiers…) et ainsi de trouver des synergies qui permettront à notre exploitation de tirer son épingle du jeu dans un contexte qui sera sans doute de plus en plus difficile (autant en agriculture qu’en apiculture).
Bien d’accord avec Nuc 84
Ainsi, mon ami de Floride n’a pas hésité à envoyer une de ses semi de ruches en Californie afin de payer une partie de la maison de sa fille et son nouveau gendre grâce aux bénéfices engendrés par la pollinisation des amandiers….
A ce propos, avez vous remarqué qu’il se plante de plus en plus d’ amandiers en Provence ?
En face de chez moi, une partie de la forêt a été coupé (essentiellement des pins) et va être planté d’amandiers, à 300 m d’un de mes ruchersnormal y a plus que ça qui poussera, en plus les prix feront que grimper…
il y a 5 années et 9 moisRang: ReineMessages: 1543Nb de ruches: 48Localisation : France208 ptsA Nuc84
Il y a en France des exploitations apicoles qui font des CA avec 4 zéros en pollinisation.
Demande aux kiwiculteurs si les prestations sont gratuites.Bonjour,
samedi 23/11 à Aubenas (c’est dans l’Ardèche! ) méga conférence sur la pollinisation, par un expert reconnu !
Moi j’y serai avec quelques potes, et vous ?
@+il y a 5 années et 9 moisRang: ReineMessages: 1543Nb de ruches: 48Localisation : France208 ptsMdr on a foiré le sujet à Pierro
La question de Pierro est de savoir s’il est possible de se projeter dans l’avenir en tant qu’apiculteur, pas pour la saison prochaine, pas pour dans cinq ans, pas dans un siècle mais pour nos enfants.
Il n’y a aucune certitude, mais si vous qui êtes dans les abeilles, n’avez pas de point de vue sur le sujet, c’est inquiétant.
Après moi le déluge ? Pas possible.Il m’est difficile de donner un avis qui tienne la route ,car je n’ai qu ‘une jeune expérience et seulement de loisir .
Je pense qu’il faut faire la balance des points positifs et négatifs
En positif, je vois
– un produit noble qui mérite d’être encouragé et soutenu dont la demande nationale est plus forte que la production
-Un métier passionnant et indépendant
–Une vie rurale saine
En négatif:
-Un metier difficile, physiquement
-Un marché difficile vu la concurrence étrangère
-La difficulté pour maintenir un cheptel compte tenu des pertes
-Des productions aléatoires selon la météo et les évolutions des cultures ;
;J’en oubli surement ,
A mon humble avis autant en loisir ou pluriactif ce peut être intéressant autant je pense que pour débuter en professionnel il faut être trés courageux et peut être épaulé dans les débuts .
Ensuite pour connaitre l’évolution du marché et de l’encouragement ; comme l’a dit Zaya ce sont des décisions politiques que l’on ne maitrise pas , mais que toutefois les apiculteurs peuvent influencer en étant solidairesLe sujet étant revenu vers son sens premier,
Je reprends la plume…..Oui je pense qu’il y a un avenir pour notre métier/passion
Je suis deux fois Papy et j’augmente,depuis quelques temps, lentement, mais réellement, le cheptel et les ventes, forgeant ainsi un outil qui sera un jour offert à mes petits enfants, s’ils le désirent (bien que pour l’instant je ne travaille que pour moi, bien évidement)
Je dirais que, comme bien des métiers (si ce n’est des vocations) il faut développer ses compétences, ses stratégies, ses innovations, ne pas avoir crainte de se remettre en question tel un vrai chef d’entreprise
Etre réactif, curieux, assidu, travailleur, enthousiaste, parfois téméraire, voire audacieux, sont des valeurs qui se transforment en aides précieuses pour réussir, du moins, pour ne pas baisser les bras, même en périodes difficiles.
J’ai beaucoup galéré dans mes débuts, comme beaucoup ont galéré bien avant moi, ou en même temps ou encore maintenant.
Mon quotidien me permet d’ouvrir de nouvelles perspectives sur l’avenir.
Je dois peut être cela grâce à mes voyages qui colorent ce quotidien de mille et une nuances, de mille et une forme de l’apiculture,.française mais aussi et surtout bien au-delà de l’EuropeCes voyages qui m ‘ont permis de rencontrer de grands personnages
Qu’ils soient des scientifiques, des hommes de terrain, managers de méga entreprises apicoles ou simples amoureux de l’abeille avec quelques colonies, tous m’ont donné ce que je recherchais en eux, la Connaissance de leurs réalités, de leurs vécus, de leurs histoires d’Homme et de celles de leurs Abeilles
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J’ai tant appris de mes aînés, qu’il est, je dirais, normal et bénéfique pour moi, de transmettre tout en continuant à apprendreAlors, avant de courir le risque de paraître un peu long, je voudrais faire passer le message suivant, celui d’apprendre à se fixer des buts à la hauteur de ses envies mais surtout de ses possibilités
J’ai croisé, un jour sur une plage un gentleman qui me rapporta les propos suivants, que lui même avait lu ou entendu, et que je vous adresse en cette aube de la période magique qu’est Noël, celle où nous tous nous avons encore le droit de rêver…..
“il n’est pas nécessaire d’espérer pour entreprendre,
ni de réussir pour persévérer”Bonnes fête, bons hivernages
MG
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