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Nouna, le il y a 8 années et 4 mois.
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Il me trottait dans la tête depuis des années. Je n’aime pas le “brillant” mais je n’ai pas mieux.
Voilà donc l’effet des haïkus ? Plus de message sur ce sujet
! Depuis 5 jours !
Pour celui de Franz, “brillant” et “rose” évoquent deux images différentes, si c’est voulu, ça va, sinon tu peux changer. C’est le côté ludique des haïkus !En fait au départ j’ai eu le dernier vers : “rouge, une rose” et l’idée qu’elle émergeait de la brume.
Je l’ai tourné dans la tête sans vraiment chercher pendant des années, je l’ai écrit juste parce que tu en parlais
Mais aucun des deux premiers vers ne me satisfait. Si tu as mieux, n’hésite pas il n’y a pas de copyright
Matin embrumé
Se dévoile sous la soie blanche
Promesse rouge, une roseJoli… mais c’est pas ça non plus. Sans doute ce que j’ai entête n’est pas descriptible : la soie c’est confortable, et la brume de laquelle je voyais émerger la rose est humide et diffuse, genre rando en montagne un matin d’automne, tu vois
Et à propos de brume (désolé pour les non-germanistes) :
Seltsam, im Nebel zu wandern.
Einsam ist jeder Busch und Stein.
Kein Baum sieht den Andern,
Jeder ist allein.(H. Hesse)
(…) désolé pour les non-germanistes) :
Seltsam, im Nebel zu wandern.
Einsam ist jeder Busch und Stein.
Kein Baum sieht den Andern,
Jeder ist allein.(H. Hesse)
Pour eux tu peux utiliser un traducteur
Même si c’est moins élégant qu’en langue originale… :
Étrange de se promener dans le brouillard .
Solitaire est chaque buisson et la pierre.
Aucun arbre ne voit l’autre ,
Chacun est seul.:D En effet, c’est très beau….en français ! Pour moi qui ne parle pas un mot d’allemand. Merci Nouna ! Vu sous cette approche, on voit que l’haïku de Franz se doit de rester très “nature”, sans double sens.
Merci Nouna !
J’ai hésité à mettre le poème en allemand (mais je l’ai fait), puis j’ai hésité à le traduire (et je n’ai pas osé).
Le top pour un forum c’est quand les participants sont complémentaires !
et ça c’est pas beau ça ? Beau comme du Pablo Neruda
Abeille blanche, ivre de miel, toi qui bourdonnes dans mon âme,
tu te tords en lentes spirales de fumée.je suis le désespéré, la parole sans écho,
celui qui a tout eu, et qui a tout perdu.Dernière amarre, en toi craque mon anxiété dernière.
En mon désert tu es la rose ultime.Ah! silencieuse!
Ferme tes yeux profonds. La nuit y prend son vol.
Ah! dénude ton corps de craintive statue.Tu as des yeux profonds où la nuit bat des ailes.
Et de frais bras de fleur et un giron de rose.Et tes seins sont pareils à des escargots blancs.
Un papillon de nuit dort posé sur ton ventre.Ah! silencieuse!
Voici la solitude et tu en es absente.
Il pleut. Le vent de mer chasse d’errantes mouettes.L’eau marche les pieds nus par les routes mouillées.
Et la feuille de l’arbre geint, comme un malade.Abeille blanche, absente, en moi ton bourdon dure.
Tu revis dans le temps, mince et silencieuse.Ah! silencieuse!
C’est de Neruda ou bien ? Ça donne quoi en espagnol alors ? C’est vrai que c’est beau, c’est rythmé, leger, et pourtant frais comme un courant d’air, comme un frisson. Et puis il y a l’abeille blanche et la rose et la nuit, bref tous les mots clé du Haïku de Franz ! Il va être content !
C’est de Neruda ou bien ? Ça donne quoi en espagnol alors ? C’est vrai que c’est beau, c’est rythmé, leger, et pourtant frais comme un courant d’air, comme un frisson. Et puis il y a l’abeille blanche et la rose et la nuit, bref tous les mots clé du Haïku de Franz ! Il va être content !
Oui oui c’est bien du Neruda. Pas de ou bien…
tu avais cru que c’était de moi ?
Je n’ai pas votre talent…
Le voici en Espagnol pour notre plus grand plaisir
Abeja blanca zumbas –ebria de miel– en mi alma
y te tuerces en lentas espirales de humo.Soy el desesperado, la palabra sin ecos,
el que lo perdió todo, y el que todo lo tuvo.Ultima amarra, cruje en ti mi ansiedad última.
En mi tierra desierta eres la última rosa.Ah silenciosa!
Cierra tus ojos profundos. Allí aletea la noche.
Ah desnuda tu cuerpo de estatua temerosa.Tienes ojos profundos donde la noche alea.
Frescos brazos de flor y regazo de rosa.Se parecen tus senos a los caracoles blancos.
Ha venido a dormirse en tu vientre una mariposa de sombra.Ah silenciosa!
He aquí la soledad de donde estás ausente.
Llueve. El viento del mar caza errantes gaviotas.El agua anda descalza por las calles mojadas.
De aquel árbol se quejan, como enfermos, las hojas.Abeja blanca, ausente, aún zumbas en mi alma.
Revives en el tiempo, delgada y silenciosa.Ah silenciosa!
Puis-je ajouter une oeuvre picturale ?
Heinrich Bauen, Bienenstöcke im Garten, 1906.rhoooo c’est beauuuuuu , oui bien sur qu’on peut Nouna. C’est rajouté dans le titre
il y a 10 années et 2 moisRang: ReineMessages: 1605Localisation : Rue des Rosiers, 58360 Saint-H1 ptun apiculteur et des belles nanas
ça va plaire à tous les vieux crabes du forum (j’en fais partie)
c’est ici
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19550590&cfilm=228255.html
Charles Nappier Hemy “telling the bees” (1841 – 1917)Autre époque, autre style : abeille militante…
https://www.facebook.com/video.php?v=520854687971501
Charles Napier Hemy “the widow” 1895Hans Thoma “der Bienenfreund” 1863
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