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picouty 26, le il y a 5 années et 3 mois.
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il y a 5 années et 10 moisRang: ReineMessages: 1543Nb de ruches: 48Localisation : France208 pts
Il y a bien du vrai dans ce que tu dis, du moins de mon point de vue.
Normal qu’on parle du prix du pétrole parce que in fine…….ça se traduit par des gilets jaunes qui viennent troubler le ron ron de nos responsables gouvernants et de leurs affidés, bref des cochons de pauvres qui osent se plaindre.
On va pas épiloguer là dessus, ce serait dommage de contaminer l’abeille avec la politique.
Même si nous apiculteurs sommes des marginaux parmi les marginaux, notre modèle s’appuie effectivement sur la consommation d’énergie fossile, en particulier pour la transhumance.
Mais quelles sont les solutions, là, maintenant, quelles sont les alternatives ?
Sans transhumance nos exploitations produiraient 2/3 de miel en moins ; non seulement (à quelque exception près) elle ne seraient plus économiquement viables, mais la société, elle se passerait de miel ou on importerait massivement sans se poser la question de savoir dans quelles conditions cette denrée arrive sur la table.
Je vais caricaturer à peine:
Le miel est il quelque chose d’inutile ou de superflu ?
Une part non négligeable de l’humanité vit de produire des millions d’objets qui ne servent à rien sinon qu’à distraire, donc qui ne sont pas indispensables et ont une marque carbonne prépondérante.
C’est la société que nous vivons.
Alors on va faire la part des choses : ce n’est pas une raison de nous dédouaner du fait que nous aussi, à notre modeste niveau, nous participons au grand dérèglement, responsables et victimes.
La santé de notre exploitation elle seule nous incite à calculer chacun de nos mouvements, trouver l’équation pour produire du miel en tenant compte du fait que le carburant utilisé à deux coûts :
Un pour son fonctionnement
Un autre pour la planète.
Pour le moment, c’est un peu le mal de crâne.il y a 5 années et 10 moisRang: ReineMessages: 1543Nb de ruches: 48Localisation : France208 ptsIl y a bien du vrai dans ce que tu dis, du moins de mon point de vue.
Normal qu’on parle du prix du pétrole parce que in fine…….ça se traduit par des gilets jaunes qui viennent troubler le ron ron de nos responsables gouvernants et de leurs affidés, bref des cochons de pauvres qui osent se plaindre.
On va pas épiloguer là dessus, ce serait dommage de contaminer l’abeille avec la politique.
Même si nous apiculteurs sommes des marginaux parmi les marginaux, notre modèle s’appuie effectivement sur la consommation d’énergie fossile, en particulier pour la transhumance.
Mais quelles sont les solutions, là, maintenant, quelles sont les alternatives ?
Sans transhumance nos exploitations produiraient 2/3 de miel en moins ; non seulement (à quelque exception près) elle ne seraient plus économiquement viables, mais la société, elle se passerait de miel ou on importerait massivement sans se poser la question de savoir dans quelles conditions cette denrée arrive sur la table.
Je vais caricaturer à peine:
Le miel est il quelque chose d’inutile ou de superflu ?
Une part non négligeable de l’humanité vit de produire des millions d’objets qui ne servent à rien sinon qu’à distraire, donc qui ne sont pas indispensables et ont une marque carbonne prépondérante.
C’est la société que nous vivons.
Alors on va faire la part des choses : ce n’est pas une raison de nous dédouaner du fait que nous aussi, à notre modeste niveau, nous participons au grand dérèglement, responsables et victimes.
La santé de notre exploitation elle seule nous incite à calculer chacun de nos mouvements, trouver l’équation pour produire du miel en tenant compte du fait que le carburant utilisé à deux coûts :
Un pour son fonctionnement
Un autre pour la planète.
Pour le moment, c’est un peu le mal de crâne.Salut, je ne pense pas que l’apiculture, même transhumante et tout et tout soit très polluante. Si tu compares avec une bonne partie des autres professions agricoles c’est quand même peanuts.
Et apicuture sédentaire ne veut pas forcément dire 0 kilomètres. Des fois il vaut mieux avoir 200 ruches à 100km, que 10 ruchers un peu partout.
Il faudrait avoir tous ses ruchers autour de chez soi. C’est ce que j’essaye de faire, mais tu peux pas tout mettre à partir d’un certain nombre de ruches. Et surtout il y a peu d’endroits vraiment propices.
Mais sinon quand il y aura plus de pétrole, il y aura de la mauvaise d’herbes. Donc je ne suis pas sûr que ça sera un problème pour les apis
Mais sinon quand il y aura plus de pétrole, il y aura de la mauvaise d’herbes. Donc je ne suis pas sûr que ça sera un problème pour les apis
C’est pas con ça !!!
je pense que le problème est plus simple : sans pétrole, l’apiculture pro n’existe plus. Retour aux 15 ruches dans le jardin et voilà.
et j’essaye de moins polluer, et franchement je vais pas te détailler ma vie, mais je suis pas trop mal si on fait un concours national !
et que tu le veuilles ou non tu es dans un système global. si j’arrête l’apiculture j’ai pas d’argent. Pas d’argent, pas de maison. Donc je vais bosser. Et pour en avoir fait un paquet de boulot, l’apiculture c’est le moins pire que j’ai trouvé.
Après si tu as une maison à me filer, je peux lacher mes ruches ! Si il y a 3 hectares avec ça serait bien, il faut aussi que je mange !
je pense que le problème est plus simple : sans pétrole, l’apiculture pro n’existe plus. Retour aux 15 ruches dans le jardin et voilà.
et j’essaye de moins polluer, et franchement je vais pas te détailler ma vie, mais je suis pas trop mal si on fait un concours national !
et que tu le veuilles ou non tu es dans un système global. si j’arrête l’apiculture j’ai pas d’argent. Pas d’argent, pas de maison. Donc je vais bosser. Et pour en avoir fait un paquet de boulot, l’apiculture c’est le moins pire que j’ai trouvé.
Après si tu as une maison à me filer, je peux lacher mes ruches ! Si il y a 3 hectares avec ça serait bien, il faut aussi que je mange !
la yourte chouchie !!!!
la yourte !!!!ha non la yourte c’est pas fait pour la bretagne ! C’est sec la mongolie !
Il me semble que c’est dans une présentation du docteur Grosmond où il montre que l apiculture transhumante consomment plus de CO2 que ce qu’elle rejette.
C’est toute la difficulté/différence entre la prise de conscience (globalement admise par la société et une immense majorité de la population) et les nécessaires modifications/adaptations des pratiques et des actions de tous (et là, c’est pas gagné, les propos de chouchie et CDSJO l’illustrent bien).
Je n’ai pas de solution toute faite, éviter les déplacements devrait être une priorité.
oui et surtout les déplacements inutiles, trafic aérien en hausse perpétuelle, idem pour les croisières. Quand tu penses que lorsque un paquebot démarre ou un avion décolle il a déjà cramé la quantité de pétrole que tu vas utiliser sur la saison, effectivement c’est vraiment pas gagné. Sauf que dans un cas c’est pour se nourrir et dans l’autre se dorer le cul à l’autre bout du monde
il y a 5 années et 10 moisRang: ReineMessages: 1543Nb de ruches: 48Localisation : France208 ptsC’est toujours compliqué quand on parle de choses qu’on ne connaît pas.
Par exemple qu’un amateur ou n’importe quelle personne qui n’y connaît rien puisse conseiller pour dire de quelle façon la profession doit s’y prendre pour faire bouillir la marmite en faisant le moins de dégâts possible.
Est ce que celui qui dit ce qu’il faudrait faire est prêt à payer le miel trois ou quatre fois plus cher pour compenser les volumes non produits ?
Ou conseille t’il de faire encore plus d’import (sans carbone bien sûr) pour y pallier ?
Ou est il le seul français qui ne regarde jamais les prix dans ses achats quotidiens ?
Sur le but, on est tous d’accord, c’est sur les moyens que ça se complique, enfin moi je sais ce que devraient faire les autres…..!
Se répartir sur le terrain est une idée, sauf qu’on atteint très vite les limites.
Encore un exemple : le consommateur de miel ne veut pas acheter qu’une catégorie, si on n’a que de la luzerne ou du tournesol à proposer, les gens vont tourner les talons.
Parce que l’amateur (qui ne peut pas tout savoir) ignore que les gens de la profession qui détaillent (une majorité) ont impérativement besoin de miels différents, et que, lorsque la transhumance ne résout pas tout, il faut acheter à des collègues d’autres régions, ou échanger ; et il y a toujours un impact.
Si on devait supprimer une transhumance, je serai pour mettre les campings car sur cale, là oui il y aurait une diminution de polluants, sauf que là on est dans les loisirs, pas touche.
Entre ceux qui polluent pour leur plaisir personnel (la liste est assez longue) et ceux qui le font pour vivre, on est pas trop mal placés.
On sait bien que ce modèle n’est pas parfait, mais dans le contexte général du fonctionnement de la société, on s’en sort les cuisses propres et on ne va pas trop culpabiliser.
Ce dont il faut quand même convenir, c’est que ça ne peut pas durer ainsi.
La solution passe par une énergie en quantité, qui pollue le moins possible et à un prix abordable, pour ne pas chambouler notre mode de vie, c’est incontournable.La discussion transhumance vs sédentarité… c’est faire un focus sur un point qui est sans doute loin de faire la plus grosse part du bilan carbone de l’apiculture.
Il ne faut pas perdre de vue que pour produire un kilo de sucre… l’agriculture a besoin de 5 litres d’énergie fossile (en équivalent essence / ou gasoil).
En cette période de rentrée, on pourrait poser ça sous forme de problème scolaire
Monsieur A a 20 ruches, il a deux solutions pour leur faire passer un trou de miellée d’un mois :
Solution 1 : donner 5 kg de sucre (via un nourrissement liquide) à chacune de ses ruches.
Solution 2 : faire 3 allées / retours (pour les amener / les contrôler une fois et venir les récupérer) à 300 km avec sa remorque et son pick-up qui consomme 10 litres de gasoil au 100 km.
Quelle est la solution la plus économe en énergie fossile ? Vous avez 1 heure…..
Solution 1 : 5 * 20 * 5 = 500 litres de gasoil
Solution 2 : 3*2*300 = 1 800 km…. soit 180 litres de gasoil
Comme quoi, on a vite fait de se faire des idées sur les rejets carbone …. on regardera autrement notre sirop de nourrissement :twisted
Bonjour en plus pour le miel il en vient par bateaux et camions qui a déjà une empreinte carbone ( fioul lourd ) n’a pas participé à la pollinisation du pays , et que l’apiculture est taxée à la pompe ( fioul raffinée ) et moteur moins polluant , la transhumance ne dérange pas elle peut être utile comme pour les troupeaux , il se peut aussi qu’elle se développe suivant les années et les saisons avec le climat
Ciao a tutti,
C’est toujours compliqué quand on parle de choses qu’on ne connaît pas.
Par exemple qu’un amateur ou n’importe quelle personne qui n’y connaît rien puisse conseiller pour dire de quelle façon la profession doit s’y prendre pour faire bouillir la marmite en faisant le moins de dégâts possible.
Est ce que celui qui dit ce qu’il faudrait faire est prêt à payer le miel trois ou quatre fois plus cher pour compenser les volumes non produits ?
Ou conseille t’il de faire encore plus d’import (sans carbone bien sûr) pour y pallier ?
Ou est il le seul français qui ne regarde jamais les prix dans ses achats quotidiens ?
Sur le but, on est tous d’accord, c’est sur les moyens que ça se complique, enfin moi je sais ce que devraient faire les autres…..!
Se répartir sur le terrain est une idée, sauf qu’on atteint très vite les limites.
Encore un exemple : le consommateur de miel ne veut pas acheter qu’une catégorie, si on n’a que de la luzerne ou du tournesol à proposer, les gens vont tourner les talons.
Parce que l’amateur (qui ne peut pas tout savoir) ignore que les gens de la profession qui détaillent (une majorité) ont impérativement besoin de miels différents, et que, lorsque la transhumance ne résout pas tout, il faut acheter à des collègues d’autres régions, ou échanger ; et il y a toujours un impact.
Si on devait supprimer une transhumance, je serai pour mettre les campings car sur cale, là oui il y aurait une diminution de polluants, sauf que là on est dans les loisirs, pas touche.
Entre ceux qui polluent pour leur plaisir personnel (la liste est assez longue) et ceux qui le font pour vivre, on est pas trop mal placés.
On sait bien que ce modèle n’est pas parfait, mais dans le contexte général du fonctionnement de la société, on s’en sort les cuisses propres et on ne va pas trop culpabiliser.
Ce dont il faut quand même convenir, c’est que ça ne peut pas durer ainsi.
La solution passe par une énergie en quantité, qui pollue le moins possible et à un prix abordable, pour ne pas chambouler notre mode de vie, c’est incontournable.Vos différents points de vue sur cet aspect de la profession sont vraiment très intéressants, merci pour vos contributions.
Peut-être qu’un modérateur pourrait créer une nouvelle discussion avec ces messages, non ? Il y a matière pour le faire.
Sinon ils finiront par être perdus dans les 200 pages de “saison 2019”, ce serait dommage.Une discussion similaire dans « Tournesol «
il y a 5 années et 10 moisRang: ReineMessages: 1543Nb de ruches: 48Localisation : France208 ptsPour être dans le fil, cette année, la dépense aura été supérieure aux rentrées.
C’est une situation qui ne peut pas se reproduire.
Jaz, je ne peux pas détailler comment on travaille, quelles sont nos attentes, ni te demander de faire des propositions pour que l’entreprise, tienne la route “autrement”, on fait partie des derniers des mohicans qui conditionnent exclusivement en fût, et vendent à un conditionneur ; aprés tout les gens qui vivent en ville ont aussi le droit de consommer le “bon miel” de nos abeilles.
Désolé pour tous les autres d’avoir dérivé vers un autre sujet qui mérite son débat.
Pour essayer de me faire pardonner , le dernier rucher est rentré ce matin (pas tout seul), demain et après demain, dernière récolte puis on donne le bilan.Désolé pour tous les autres d’avoir dérivé vers un autre sujet
Y’a pas de quoi être désolé, tes interventions sont extrêmement intéressantes
Je crains juste qu’elles se perdent dans cette discussion, ce serait dommage.Il ne faut pas perdre de vue que pour produire un kilo de sucre… l’agriculture a besoin de 5 litres d’énergie fossile (en équivalent essence / ou gasoil).
à priori 5 litres de carburants même détaxés ça coute plus cher qu’un kg de sucre donc il y a un problème dans les chiffres non?
J’essaye de faire de l’apiculture “pas trop haut carbone” ;), avec :
ruchers sédentaires
souches d’abeilles qui stockent dans le corps (donc moins de miel)
élevage que je fait moi même à 90%
nourrissement que pour les essaims (au total 1 kilo sucre pour 5,5 kilos de miel environ)Franchement ça marche à peu près. Mais j’ai à peine 200 ruches et c’est limite pour en vivre sur l’année. Il me faudrait un bâtiment, et pour me le payer je pense qu’il va falloir que je monte à presque 300 (pour 220/250 en production). Ce qui fait entre 15 et 20 ruchers quand même.
En sédentaire monter au dessus de 25 kilos à la ruche en moyenne ça commence à être compliqué, voir pas trop possible chez nous.
Bon après je vends une partie au détail, l’autre en demi-gros, une autre en gros. Si je faisais que du détail ou demi-gros, 200 ruches ça passerait peut être. Mais la vente ça m’emmerde, et ça prends du temps au bout d’un moment. Ou il faudrait que je fasse sauter l’élevage et je veux pas.
Le gros avantage que j’ai pas de prêt et peu de charges. Si je me vautre je perd pas grand chose et peux “facilement” repartir. Mais bon, faut en vouloir quand même. J’aurai eu des gamins j’aurai lâché l’affaire je pense.
Et le plus dur c’est trouver des bons ruchers en sédentaire. Bien avant la race d’abeilles, le type d’élevage etc. Et c’est ce qui joue le + sur mon résultat final j’ai l’impression.
Et dans tout ça ce qui fait la différence sur mes bons ruchers … c’est le colza !!! Ça mets les colonies sur orbite et on peut faire de l’essence avec. Y’a un truc à creuser !
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