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apix, le il y a 9 années et 7 mois.
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Première conférence par Marla Spivak, Prof à l’université du Minnesota sur comment les abeilles se protègent.
Les abeilles ont naturellement un comportement hygiénique vis à vis de la loque américaine ou des mycoses (couvain platré) par ex. Concernant Varroa, on sait que lorsque la femelle suce la lymphe, celle-ci “saigne” et cette blessure peut être détectée par les ouvrières qui vont alors évacuée la larve. Partant de ces observations, ils ont cherché un moyen d’évaluer le caractère hygiénique des colonies. Le test retenu est celui de la brulure par le froid à l’azote liquide d’une portion de couvain et d’évaluer le nettoyage des cellules à 24h (400ml d’azote sur 160 nymphes environ, diamètre de couvain de 7.5-8cm). Le test doit être répété (à éviter en période forte miélée). Une colonie hygiénique doit retirer 95% des nymphes mortes en 24h.
Elle nous explique ensuite les particularités de l’apiculture américaine (transhumance de millions de colonies; 1.5m rien que sur les amandiers en Californie, beaucoup de brassage, de stress et de mortalité hivernale).Partant de là, ils ont essayé d’établir une lignée hygiénique. Une sous-lignée est entretenue avec 10 colonies, et la lignée est entretenue avec 10 sous lignées (soit 100 colonies au total) afin de maintenir la diversité génétique.
Partant de deux souches ligustica, avec tout les ans un achat de 20 reines, ils développés et multiplier les colonies qui passaient ces tests.
En association avec les apiculteurs du Minnesota, ils ont défini un cahier des charges:
Cette lignée doit:
1) faire du miel
2) hiverner au Minnesota (6 mois de neige)
3) Avoir un démarrage printanier précoce
4) Etre douce
5) Passer le test d’hygiène
6) Confirmer la résistance en infestant les colonies.La création des reines souche est faite de la manière suivante:
Sur les premières reines qui répondent aux critères (2 colonies au début du programme, puis 12% et 36% à la fin du programme). Chaque reine est inséminée avec le sperme provenant de toutes les lignées qui ont passés les test. Chaque reine reçoit le sperme d’environ 8-10 mâles (8µl sperme minimum), sur des mâles pris au hasard dans le pool disponible. Après insémination, les reines sont introduites dans des ruchettes 5c pendant l’été (premier test d’hygiène à ce moment là). Si l’été est satisfaisant, introduction dans un grosse colonie avant l’hiver. La reine doit faire survivre la colonie 6 mois et redémarrer au printemps. On élève jamais sur une reine de l’année, elle doit toujours passer un hiver. Nouveau test d’hygiène au printemps pour savoir si on élève dessus ou pas. Après 14 ans de sélection, elle arrive à avoir tout les ans, 36% de ses souches qui nettoient 95% du couvain mort. C’est sa base d’élevage tout les ans. Ses colonies ont été volontairement contaminées avec différents pathogènes et effectivement globalement elles gèrent mieux l’infection. La différence est qu’elles arrivent à détecter les éléments malade avant que la maladie ne soit symptomatique. Pour ceux qui veulent plus de détails sur les expériences: http://www.beelab-umn.edu. Passage de ces savoirs-faire au pro (exposé du lendemain). Pas besoin de demander si ces abeilles sont disponibles car elles sont bourrées de pathogènes (virus surtout et autres d’amerique du nord) encore absent par chez nous. Elle insiste sur le fait que c’est un travail que chacun peut faire sur ses lignées, car toutes les abeilles ont ces capacités.Suite de l’exposé sur les résines:
Les abeilles récoltent un tas de résines différentes. Y’a-t-il un lien entre ces collectes et la résistance au maladies. 2 protocoles: peinture de l’intérieur des ruches avec une mixture propolis/ethanol 70° et mise en place le long des parois de grille à propolis. Contamination des colonies à la loque et mycose. Effet positif dans la résistance à la mycose, pas grande chose face à la loque. Les colonies contaminées rentrent plus de résine, mais ne change pas l’origine des résines. Des études en labo montrent aussi que des abeilles issues de colonies propolisées ont un système immunitaire moins activée (elles dépensent donc moins d’énergie dans leur défense immunitaire) ce qui est aussi un gain pour l’insecte qui peut consacrer son énergie à autre chose. Il faut réfléchir à un moyen de rétablir dans les colonies un protection de propolis comme dans les ruches sauvages. Effet sur varroa pas probant (varroa n’aime pas les résines en labo, mais rien de probant dans les ruches).Voilà dans les grandes lignes!
Bel exemple d’un gars sérieux qui prends des notes… pas comme moi
Est-ce que vous avez parlé des taux actuels de varroas dans vos ruchers entre vous?
Après l’hiver bizarre qu’on a eu…
Est-ce que vous avez parlé des taux actuels de varroas dans vos ruchers entre vous?
Après l’hiver bizarre qu’on a eu…
Bonjour,
perso, je ne constate pas une pression énorme. J’aurais même tendance à dire, moins que l’an passé.
Cdt.
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