abeilles et scolaires

Je sors cet après midi d’une réunion avec la Région, le Lycée agricole, le CFPPA, et les animateurs des ruchers écoles de la région Poitou Charentes.

C’est la grande mode de vouloir relancer “l’apiculture dite familiale”, la vulgarisation grand public avec des “ruchers communaux” et la sensibilisation des jeunes qui ont perdu les repères avec la nature et où il faut faire des liens avec la biodiversité. etc… etc…

Quand, on leur dit : “Qui est responsable ? ” On n’implante pas des ruches comme cela, surtout face à un public dont on ne connait pas les risques d’allergies, etc…

Ton institutrice est comme nos politiques et fonctionnaires de cet après midi, de doux rêveurs qui pense que l’on peut mettre en place une ruche dans une enceinte scolaire, comme une biquette, un mouton et dans pas mal d’endroit des lapins et des poules …

Maintenant, je ne dis pas qu’il ne faut rien faire.

1/ CE1/CE2, c’est sans doute un peu jeune pour présenter la société des abeilles, les liens, la communication, etc.

2/ Il faut disposer :
– de supports pédagogiques visuels adaptés (planches, photos, etc…)
– de matériel apicole (ruche, cadres, outils, etc.)
– pour le passage à la réalité, il existe des ruchettes d’observation vitrées avec 1 cadre de couvain + un cadre de hausse (en fait, on va visualiser une ruche en coupe).

2/ Il faut un animateur, qui en plus d’une bonne maîtrise apicole et qui sache parler, intéresser les enfants, etc.. (la maîtrise d’un groupe d’enfants qui là ne sont plus dans le cadre scolaire habituel de leur instituteur est loin d’être évident, en plus, plus ils sont jeunes et plus il est difficile de fixer leur attention)

3/ Le contenu d’une animation apicole.
Avec des enfants, on peut faire facilement des jeux de rôle avec les diverses fonctions dans une ruche.
On peut faire mimer , comment les abeilles communiquent, se dirigent vers une ressource mellifère, comment elles récoltent le pollen, le nectar et comment c’est traité au retour dans la ruche.

Les enfants sont en général bon public et à la surprise des enseignants ils ont un comportement très différent avec un intervenant extérieur et ce d’autant plus qu’il est identifié atypique. (Un apiculteur qui intervient dans une classe, sera mieux identifié par le port de sa vareuse blanche, etc…)

Rappel de quelques incontournables pour une intervention auprès d’enfants.

Cela repose sur des moyens matériels que nos associations apicoles peuvent disposer (panneaux, livres, vidéos, etc..) des moyens matériels standard que tout apiculteur possède.
J’aime bien les interventions qui se font préalablement par des supports visuels (par exemple chez nous dans une salle de la médiathèque) d’une collaboration avec l’enseignant qui prépare son groupe en lui donnant des repères, l’apprentissage de mots nouveaux, etc..
L’intervention de l’apiculteur proprement dit et avoir en mémoire que les enfants doivent participer et qu’il faut des temps de décompression, le classique faire enfiler à un enfant une vareuse “junior”.

Pour conclure, je vais relater une expérience vécue. Lors d’une intervention avec une vingtaine d’enfants, j’en avais repéré un qui semblait être complétement déconnecté. Soudain, il a bondi et a crié :
“Monsieur … Monsieur, je sais pourquoi, on peut manger de belles pommes rouges “.
Je lui ai répondu : “Aussi des vertes et des jaunes, mais toutes bien juteuses et avec un bon goût …”

Tout simplement, il avait compris le rôle de la pollinisation des abeilles !

Betty, il y a une assoc grenobloise qui installe des ruches dans ce type de contexte. Je pense qu il peut te filer des infos
Moi j’ai fait qques baptême d ouverture de ruche et bien j’ai adoré partager ce monde merveilleux, c est très enrichissant et en retire ncp de satisfaction, je trouve.
Mais c’est épuisant. Il faut parler, expliquer, intéresser et avoir toujours un oeil que tout rien n’est anormal.
Je contrôlais même a des gens de 60ans que leurs vareusrs étaient bien fermé. J en rigolais avec eux, en leur disant que c’était comme un môme a qui on contrôle les lacets…
Arnaud

il ne faut pas oublier que chaque département a sa propre réglementation concernant l’implantation des ruches!!!!

avec des “ado” ou des adultes ok ,mais avec des petits je ne prendrais jamais le risque , j’ai l’expérience car tous les ans je fais un atelier jardinage a l’école de mon village un jour par semaine ,je vous dis pas les risques qu’il y a ,ils ont des idées incroyables .

Bonjour
l’idée est séduisante, intéressante et très à la mode. Je suis pas à ta place, moi je fuis à toute jambes. Qui est responsable en cas de problèmes ? A mon avis toi. Et imagine une piqure à un enfant allergique même si l’abeille n’ est pas sortie de ta ruche. Tu verras la réaction des parents. J’ai juste fait voir ma ruchette vitrée à 1 cadre avec sortie extérieure à des enfants. Même ça je ne fais plus car bousculade, secouage de la ruchette …, même si ça m’a fait plaisir et à eux aussi. Pour des enfants, video comme ça tu es tranquille, et encore s’ils ne s’approchent pas dans l’année d’un essaim posé où ils se feront piquer parce que tu auras dit que l’abeille c’est gentil. Mais je suis peut être pessimiste et à ta question je réponds : << Ne pas faire >>

Ci-dessous, le lien du “Rucher de Bussy”, créé en 2011 par Christophe Trolès, ancien instit, qui intervient dans les écoles.
je vous recommande de suivre son blog.

http://www.lerucherdebussy.com/projet-l-abeille-dans-les-ecoles.html

bonsoir
j ai un musé apicole depuis 1995 avec ruche vitré, je recois des ecoles et familles avec gamins!!!
ATTENTION gamins et abeilles meme derriere une vitre faut pas les lacher une seconde surtout une catégorie de brancasses completement a la masse et je pense meme qu il y en a de plus en plus au fil des années !!!!!!!!!!! .
ce sont pas les plus nombreux heureusement mais les plus dangereux pour tous les autres !!a+

Finalement en faisant la synthèse des multiples réponses, on a une approche sur l’intérêt de la vulgarisation de l’apiculture auprès des enfants et de la problématique pour faire cette action : les moyens et la sécurité.

Petite remarque pour Pascaldanlmorvan.

Ta photo, montre l’intérêt des enfants pour le miel (je pense qu’il ont adoré toucher le miel frais de près), mais je conseille vivement de “Flouter” les visages des mineurs, dans le cadre d’une diffusion publique.

Dans l’école de mon village, les instits ont su que j’avais des ruches et cette année, lors de la réunion de rentrée, ils ont parlé du programme qui était accès sur la nature et on m’a demandé si on pouvait aller voir mes abeilles chez moi.

J’ai refusé car trop dangereux tout d’abord et ensuite, faut passer au bon moment: belle journée – une miellée pour occuper les abeilles – pas d’essaimage – etc, etc…

Par contre, j’ai dit que je n’était pas contre une intervention à l’école.
Je vais voir cela en Mai surement, après la récolte de colza pour avoir du miel frais
Comme il s’agit d’une école primaire et que j’aurais des enfants de 3 à 12 ans par petit groupe, je vais essayer de faire un truc simple, assez rapide car on n’est pas attentif pendant des heures à cet age.
J’aurais un ruchette vitrée car il faut que cela bouge mais je demanderai à la maîtresse de les canaliser.
Je pense m’habiller en apiculteur, faire fonctionner l’enfumoir dans la cour de l’école et de parler de la vie dela ruche et de l’importance des abeilles.
Après, dégustation de miel car je suis sur qu’il n’y en a pas beaucoup qui ont gouté du vrai miel dans leur vie

Si vous avez d’autres idées, je suis preneur

Pour en revenir au post, pour moi, c’est trop dangereux une ruche dans une école.
Dans l’Aisne, apparemment, il y a au moins une ruche dans un collège (celui de mon filleul) et cette ruche a essaime en pleine récréation, cela a donné un mouvement de panique mais heureusement, il y a eu plus de peur que de mal.
Pour moi, on doit avant tout dire qu’une abeille ne pique que pour se défendre avant tout mais que c’est tout de même un animal dangereux et qu’il faut faire attention.

Après la peur du loup, c’est la peur de l’abeille :twisted Nous sommes tous gouvernés par la peur! On fait bouffer de ma m—de aux gosses qui vivent dans le bruit, la pollution et l’agressivité mais on ne prend pas de risque au cas où… ça pique!
L’abeille se meurt de notre monde de fous et les petits enfants pâles toussent dans leurs écoles au milieu des fumées de la ville mais… ne se font pas piquer.
C’est terrible.