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Nouna, le il y a 8 années et 4 mois.
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Pourquoi ne ferions nous pas une petite collection des proverbes, mots d’auteurs, chansons textes et poésies concernant les abeilles et le miel ? Ouai… pourquoi ?
Je commencerai par un texte de nougaro “Petit taureau” on y parle d’un taureau mais aussi de la reine des abeilles…. très beau je trouve
Je suis un petit taureau,
Mais moi c’est pas pareil
Je suis un petit taureau,
Mais moi, en plein soleil,
J’entrerai dans la reine,
Dans la reine des abeillesJe suis sans doute un animal
Doué de pouvoirs anormaux
Je peux échapper au mal
En jouant avec les motsJe ne serai plus taureau,
Tonneau de sang vermeil
Je n’aurai plus au garrot
Ce collier de groseilles
J’entrerai dans la reine,
Dans la reine des abeillesÀ partir de nos épousailles,
La morale va basculer
La reine va crier aïe !
Et moi je dirai olé !Je la matadorerai
Avec mon appareil
Un bourdonnement doré
Emplira vos oreilles
Quand j’entrerai dans la reine,
Dans la reine des abeillesEt si la reine tue ses amants
Comme l’arène tue ses taureaux,
Je crèverai vaillamment
Avec du miel aux naseaux !
On se souviendra de mon sort
Peut être, deviendrai je un mythe
J’ai rêvé d’un taureau mort
Sous une pluie de marguerites…Auteurs : Claude NOUGARO – Compositeurs : Claude Nougaro / Maurice Vander
Pour commencer la semaine c’est chouette non ?
moin focaliser sur l’abeille mais sa en parle un peu.C’est pas tout jeune mais dans un autre style.
Ludwig von 88 “30 millions d’amis”L’abeille
Quand l’abeille, au printemps, confiante et charmée,
Sort de la ruche et prend son vol au sein des airs,
Tout l’invite et lui rit sur sa route embaumée.
L’églantier berce au vent ses boutons entr’ouverts ;
La clochette des prés incline avec tendresse
Sous le regard du jour son front pâle et léger.
L’abeille cède émue au désir qui la presse ;
Ella aperçoit un lis et descend s’y plonger.
Une fleur est pour elle une mer de délices.
Dans son enchantement, du fond de cent calices.
Elle sort trébuchant sous une poudre d’or.
Son fardeau l’alourdit, mais elle vole encor.
Une rose est là-bas qui s’ouvre et la convie ;
Sur ce sein parfumé tandis qu’elle s’oublie,
Le soleil s’est voilé. Poussé par l’aquilon,
Un orage prochain menace le vallon.
Le tonnerre a grondé. Mais dans sa quête ardente
L’abeille n’entend rien, ne voit rien, l’imprudente !
Sur les buissons en fleur l’eau fond de toute part ;
Pour regagner la ruche il est déjà trop tard.
La rose si fragile, et que l’ouragan brise,
Referme pour toujours son calice odorant ;
La rose est une tombe, et l’abeille surprise
Dans un dernier parfum s’enivre en expirant.
Qui dira les destins dont sa mort est l’image ?
Ah ! combien parmi nous d’artistes inconnus,
Partis dans leur espoir par un jour sans nuage,
Des champs qu’ils parcouraient ne sont pas revenus !
Une ivresse sacrée aveuglait leur courage ;
Au gré de leurs désirs, sans craindre les autans,
Ils butinaient au loin sur la foi du printemps.
Quel retour glorieux l’avenir leur apprête !
A ces mille trésors épàrs sur leur chemin
L’amour divin de l’art les guide et les arrête :
Tout est fleur aujourd’hui, tout sera miel demain.
Ils revenaient déjà vers la ruche immortelle ;
Un vent du ciel soufflait, prêt à les soulever.
Au milieu des parfums la Mort brise leur aile ;
Chargés comme l’abeille, ils périssent comme elle
Sur le butin doré qu’ils n’ont pas pu sauver.Louise Ackermann, Contes et poésies (1863)
Wenn d’erschte Sonnestrahle stupfe
Un d’wisse Schneeglöcke schlupfe
Wenn es bleejt an da Wiedebaim
Kommt au Läwe in’s ImmeheimQuand pointent les premiers rayons de soleil
Et éclosent les blanches perce neiges
Quand fleurissent les saules
La vie commence aussi dans les ruchesDonc encore un peu de patience…
Sprisst Du Züritütscht ?!?! t’s hät I’ nie geglaübt !!
L’Abeille et le Papillon … Paroles Henri Salvador et Maurice Pon Musique Henri Salvador 1953
Une abeille un jour de printemps
Voletait, voletait gaiement
Sur la rose bruyère en fleur
Dont si douce est l’odeurAu pied de la bruyère en fleur
Une pauvre chenille en pleur
Regardait voler dans le ciel
La petite et son mielEt la pauvre chenille en sanglots
Lui disait “Je vous aime”
Mais l’abeille là-haut, tout là-haut
N’entendait pas un motCependant que les jours passaient
La chenille toujours pleurait
Et l’abeille volait gaiement
Dans le ciel du printempsAprès avoir pleuré jusqu’à la nuit
Notre chenille s’endormit
Mais le soleil de ses rayons
Vint éveiller un papillonEt sur une bruyère en fleur
Notre abeille a donné son coeur
Tandis que chantaient les grillons,
Au petit papillonMa petite histoire est finie
Elle montre que dans la vie
Quand on est guidé par l’amour,
On triomphe toujoursCharmant non ?
Les Frelons et les mouches à miel
A l’oeuvre on connaît l’Artisan.
Quelques rayons de miel sans maître se trouvèrent :
Des Frelons les réclamèrent ;
Des Abeilles s’opposant,
Devant certaine Guêpe on traduisit la cause.
Il était malaisé de décider la chose.
Les témoins déposaient qu’autour de ces rayons
Des animaux ailés, bourdonnants, un peu longs,
De couleur fort tannée, et tels que les Abeilles,
Avaient longtemps paru. Mais quoi ! dans les Frelons
Ces enseignes étaient pareilles.
La Guêpe, ne sachant que dire à ces raisons,
Fit enquête nouvelle, et pour plus de lumière
Entendit une fourmilière.
Le point n’en put être éclairci.
“De grâce, à quoi bon tout ceci ?
Dit une Abeille fort prudente,
Depuis tantôt six mois que la cause est pendante,
Nous voici comme aux premiers jours.
Pendant cela le miel se gâte.
Il est temps désormais que le juge se hâte :
N’a-t-il point assez léché l’Ours ?
Sans tant de contredits, et d’interlocutoires,
Et de fatras, et de grimoires,
Travaillons, les Frelons et nous :
On verra qui sait faire, avec un suc si doux,
Des cellules si bien bâties. ”
Le refus des Frelons fit voir
Que cet art passait leur savoir ;
Et la Guêpe adjugea le miel à leurs parties.
Plût à Dieu qu’on réglât ainsi tous les procès !
Que des Turcs en cela l’on suivît la méthode !
Le simple sens commun nous tiendrait lieu de Code ;
Il ne faudrait point tant de frais ;
Au lieu qu’on nous mange, on nous gruge,
On nous mine par des longueurs ;
On fait tant, à la fin, que l’huître est pour le juge,
Les écailles pour les plaideurs.Jean de la Fontaine
Livre I, fable 21.[b]
Plût à Dieu qu’on réglât ainsi tous les procès !
Que des Turcs en cela l’on suivît la méthode !
Le simple sens commun nous tiendrait lieu de Code ;
Il ne faudrait point tant de frais ;
Au lieu qu’on nous mange, on nous gruge,
On nous mine par des longueurs ;Tristement actuel comme vision de la justice…
Un peu d’Amour
L’abeille et la fleur … – Khalil Gibran –
“Allez à vos champs et à vos jardins,
et vous apprendrez que c’est le plaisir
de l’abeille de butiner le miel de la fleur.
Mais, c’est aussi le plaisir de la fleur
de céder son miel à l’abeille.
Car, pour l’abeille,
la fleur est une source de vie.
Et, pour la fleur,
une abeille est une messagère d’amour.
Et, pour les deux,
abeille et fleur,donner et recevoir le plaisir
sont un besoin et une extase.”et celui là très beau du Cantique des cantiques
Tes lèvres, ma fiancée,
Distillent le miel vierge.
Le miel et le lait
Sont sous ta langue…
J’entre dans mon jardin,
Ma soeur, ma fiancée.Cantique des cantiques (4, 11 ; 5, 1)
et trois proverbes…sur le thème du mot , du mensonge et de la vérité
Avec du miel on avalerai un burin (proverbe russe)
Pourquoi te servir de poison, si tu peux tuer avec du miel. (Proverbe persan)
Quand tu lances la flèche de la vérité, trempe la pointe dans du
miel. (Proverbe Arabe)Vous dormez ?
Non non, on te suit.
Bravo pour ces recherche. Très beau texte de Gibran.
Parce que j’aime Eluard… parce que ma vie à un moment à sa poésie fut liée, parce que parfois il mets des abeilles dans ses mots, parce que les apis sont des poètes…
cadeau
Une citation : (Phénix 1951)
La ruche de ta chair sous l’unique soleil
Dora d’unique miel mon ciel qui s’éveillait…et deux poèmes :
Puisqu’il le faut
Poème de Eugène Emile Paul Grindel, dit Paul EluardDans le lit plein ton corps se simplifie
Sexe liquide univers de liqueur
Liant des flots qui sont autant de corps
Entiers complets de la nuque aux talons
Grappe sans peau grappe-mère en travail
Grappe servile et luisante de sang
Entre les seins les cuisses et les fesses
Régentant l’ombre et creusant la chaleur
Lèvre étendue à l’horizon du lit
Sans une éponge pour happer la nuit
Et sans sommeil pour imiter la mort.Frapper la femme monstre de sagesse
Captiver l’homme à force de patience
Doucer la femme pour éteindre l’homme
Tout contrefaire afin de tout réduire
Autant rêver d’être seul et aveugle.Je n’ai de cœur qu’en mon front douloureux.
L’après-midi nous attendions l’orage
Il éclatait lorsque la nuit tombait
Et les abeilles saccageaient la ruche
Puis de nos mains tremblantes maladroites
Nous allumions par habitude un feu
La nuit tournait autour de sa prunelle
Et nous disions je t’aime pour y voir.Le temps comblé la langue au tiers parfum
Se retenait au bord de chaque bouche
Comme un mourant au bord de son salut
Jouer jouir n’était plus enlacés
Du sol montait un corps bien terre à terre
L’ordre gagnait et le désir pesait
Branche maîtresse n’aimait plus le ventPar la faute d’un corps sourd
Par la faute d’un corps mort
D’un corps injuste et dément.et celui- ci…
Toutes les choses au hasard
Tous les mots dits sans y penser
Et qui sont pris comme ils sont dits
Et nul n’y perd et nul n’y gagneLes sentiments à la dérive
Et l’effort le plus quotidien
Le vague souvenir des songes
L’avenir en butte à demainLes mots coincés dans un enfer
De roues usées de lignes mortes
Les choses grises et semblables
Les hommes tournant dans le ventMuscles voyants squelette intime
Et la vapeur des sentiments
Le coeur réglé comme un cercueil
Les espoirs réduits à néantTu es venue l’après-midi crevait la terre
Et la terre et les hommes ont changé de sens
Et je me suis trouvé réglé comme un aimant
Réglé comme une vigneA l’infini notre chemin le but des autres
Des abeilles volaient futures de leur miel
Et j’ai multiplié mes désirs de lumière
Pour en comprendre la raisonTu es venue j’étais très triste j’ai dit oui
C’est à partir de toi que j’ai dit oui au monde
Petite fille je t’aimais comme un garcon
Ne peut aimer que son enfanceAvec la force d’un passé très loin très pur
Avec le feu d’une chanson sans fausse note
La pierre intacte et le courant furtif du sang
Dans la gorge et les lèvresTu es venue le voeu de vivre avait un corps
Il creusait la nuit lourde il caressait les ombres
Pour dissoudre leur boue et fondre leurs glacons
Comme un oeil qui voit clairL’herbe fine figeait le vol des hirondelles
Et l’automne pesait dans le sac des ténèbres
Tu es venue les rives libéraient le fleuve
Pour le mener jusqu’à la merTu es venue plus haute au fond de ma douleur
Que l’arbre séparé de la forêt sans air
Et le cri du chagrin du doute s’est brisé
Devant le jour de notre amourGloire l’ombre et la honte ont cédé au soleil
Le poids s’est allégé le fardeau s’est fait rire
Gloire le souterrain est devenu sommet
La misère s’est effacéeLa place d’habitude où je m’abêtissais
Le couloir sans réveil l’impasse et la fatigue
Se sont mis à briller d’un feu battant des mains
L’éternité s’est dépliéeO toi mon agitée et ma calme pensée
Mon silence sonore et mon écho secret
Mon aveugle voyante et ma vue dépassée
Je n’ai plus eu que ta présenceTu m’as couvert de ta confiance.
Proverbes d’ailleurs …
« Les abeilles ont leur reine et les cigognes leur conducteur. »
de Proverbe danois« Une poignée d’abeilles vaut mieux qu’un sac de mouches. »
de Proverbe arabe« Les mots sont comme les abeilles : ils ont le miel et l’aiguillon. »
de Proverbe suisse« L’abeille brusque-t-elle le jasmin ? »
de Proverbe persan« Le savant qui ne met pas en pratique son savoir est une abeille qui ne donne pas de miel. »
de Proverbe persan« Humble comme un agneau, diligente comme une abeille, belle comme un oiseau de paradis, fidèle comme une tourterelle. »
de Proverbe russe:)ry: Hé Hoooooo vous m’aidez un peu ? j’me sens seul là ! remarquez c’est pas grave je vais continuer tranquillement
Ode XVI (L’Amour piqué par une abeille)
Le petit enfant Amour
Cueillait des fleurs à l’entour
D’une ruche, où les avettes
Font leurs petites logettes.Comme il les allait cueillant,
Une avette sommeillant
Dans le fond d’une fleurette
Lui piqua la main douillette.Sitôt que piqué se vit,
« Ah, je suis perdu ! » ce dit,
Et, s’en courant vers sa mère,
Lui montra sa plaie amère ;« Ma mère, voyez ma main,
Ce disait Amour, tout plein
De pleurs, voyez quelle enflure
M’a fait une égratignure ! »Alors Vénus se sourit
Et en le baisant le prit,
Puis sa main lui a soufflée
Pour guérir sa plaie enflée.« Qui t’a, dis-moi, faux garçon,
Blessé de telle façon ?
Sont-ce mes Grâces riantes,
De leurs aiguilles poignantes ?Nenni, c’est un serpenteau,
Qui vole au printemps nouveau
Avecques deux ailerettes
Ça et là sur les fleurettes.Ah ! vraiment je le connois,
Dit Vénus ; les villageois
De la montagne d’Hymette
Le surnomment Mélissette.Si doncques un animal
Si petit fait tant de mal,
Quand son alène époinçonne
La main de quelque personne,Combien fais-tu de douleur,
Au prix de lui, dans le coeur
De celui en qui tu jettes
Tes amoureuses sagettes ? »Pierre de Ronsard, Odes, livre IV (1550)
Merci Nouna… c’est très mignon…
:)ry: Hé Hoooooo vous m’aidez un peu ? j’me sens seul là ! remarquez c’est pas grave je vais continuer tranquillement
Ben tu sais nous n’avons pas tous ton talent… chacun le sien mais nous n’avons pas tous le même sinon nous serions interchangeables au lieu d’être complémentaires !
Donc continue,on suit avec plaisir même si on ne peut pas mener la revue [sub] 8-)[/sub]
la revue mais avec des filles en plumes autour de DEX
Genre comme ça mais avec des filles ?
Tiens Dex, on continue…
(et on laisse ces moqueurs…)
CHANSON DE JUIN
La rose fraîche et vermeille
Ouvre son cœur à l’abeille ;
La blonde fille du cielBuvant son âme odorante,
Sur la fleur s’endort mourante,
Ivre d’arôme et de miel.Cette rose, c’est ta bouche.
Oh ! bienheureuse la mouche
Pour qui la fleur doit s’ouvrir !
Qui du miel dont tu me sèvres,
Un jour, pourra sur tes lèvres
Boire l’ivresse et mourir !Auguste Lacaussade, Etudes Poétiques. (1815/1897)
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