Frelons

encore une victime du frelon asiatique:

http://www.ladepeche.fr/article/2011/11/01/1205206-tue-par-un-frelon-asiatique.html

.

Les sapeurs-pompiers de Somain ont pris beaucoup de précautions pour détruire le nid de frelons.
| ON EN PARLE |

Bzzzz ! ! ! Le bourdonnement du frelon asiatique (tueur) donnait des sueurs froides au couple Wauquier, parents de quatre jeunes enfants. L’insecte s’était invité dans leur jardin.

PAR BERTRAND BUSSIERE

douai@lavoixdunord.fr PHOTO MAX ROSEREAU

Qui s’y frotte, s’y pique ! « Outre la combinaison intégrale d’apiculteur, il faut enfiler trois pulls, plusieurs pantalons et ne pas oublier les lunettes de protection, à cause des projections de venin. » Diantre, de quel monstre à sang froid parle donc Franck Van Neer, président du syndicat apicole ApiNord ? D’un insecte long de 20 à 25 millimètres pour les ouvrières, jusqu’à 30 mm pour les reines. Le frelon… asiatique, puisque c’est de lui qu’il s’agit, tue. Sa dernière victime remonte au 26 octobre, à Blanquefort (Gironde). La piqûre a provoqué la mort d’un homme de 56 ans.

Autant dire que le Somainois Olivier Wauquier, père de quatre enfants de 3 à 10 ans, n’était pas bien dans ses baskets depuis la découverte d’un nid, dans son jardin au 10, rue du Chevalier-de-la-Barre, au faîte d’un bouleau.

« C’est notre voisin qui nous l’a signalé », dit Agnès, l’épouse d’Olivier. Des recherches sur Internet l’ont renseigné sur la dangerosité de cette espèce reconnue invasive par l’Union européenne, qui aurait débarqué dans le Sud-Ouest de la France en 2004. Un échange de courriels avec Jean-Paul Cros, le Monsieur frelon asiatique en France (site : aaafa33@gmail.fr), a fini de convaincre le couple qu’il fallait détruire de toute urgence le nid. « Un nid fait entre 60 et 80 cm de diamètre, dit Agnès. Là, c’est un gros. » Qui, si rien n’est fait, pourrait tomber dans l’enceinte de l’école primaire Désiré-Chevaillier, située de l’autre côté de la clôture ! Voilà pourquoi les époux Wauquier ont remué ciel et terre. Les sapeurs-pompiers de Somain se sont déplacés une première fois. « Ils ont dit que le nid était mort », témoigne Olivier. F. Van Neer, lui, a accouru. Avec un début de solution. Je m’engage à faire prendre en charge par la fédération apicole une partie des frais de destruction du nid, avait-il promis à Olivier. Jean-Paul Cros en avait fait autant. Heureusement, car ils auraient pu être conséquents. « J’ai vérifié : la location d’une nacelle déportée c’est 1 000 E. » Pour J-P. Cros, il y avait urgence. « Il faut le détruire au plus tôt ! Et ce avant les premiers gels sérieux. Après, il sera trop tard. Les jeunes femelles seront parties hiberner sous les tas de bois, les gravats ou autres composts ou abris . » C’est ce qu’a admis la municipalité de Somain qui, hier après-midi, a demandé aux sapeurs-pompiers de détruire le nid. •