20 sujets de 1 à 20 (sur un total de 80)
    • Rang: Larve
      Messages: 45

      Salut!
      Je démarre seulement mon élevage, mais l’apiculture me passionne vraiment. Dans 2 ou 3 ans, j’envisage une reconversion professionnelle et je souhaite de plus en plus que l’apiculture puisse prendre sa place dans mon projet.
      J’aimerais pouvoir avoir le sentiment de ceux qui sont restés amateurs, mais pour qui l’apiculture représente un complément de revenu. Quelle filière privilégier? Quel niveau d’investissement, …?
      Merci d’avance ;)

      Anonyme
        Rang: Reine
        Messages: 1592
        20 pts

        Fait un tableur et revient poser des questions plus précises, c’est trop vague, on ne peut pas répondre !
        Mais il n’y a pas d’argent magique en apiculture, et le temps pour maitriser un peu est parfois long.
        :)

        Anonyme
          Rang: Butineuse
          Messages: 394
          10 pts

          si je compare avec le sport, les amateurs c’est pour le plaisir, et les pros pour le fric ;)

            Rang: Reine
            Messages: 2622
            2 pts

            Les revenus d’un amateur, aucun…
            C’est lui qui met des sous, et il n’a pas le droit de céder son miel.

            Si tu parles d’un api pro pluriactif, je pense qu’il faut du temps…
            Me concernant, 21 sera ma 7eme saison apicole, et je suis toujours déficitaire (sans compter le “capital” que représente les ruches). Et quand tu agrandis ton cheptel, tu as encore besoin d’acheter du matériel adapté, ne serait-ce que pour l’extraction.
            Je précise dans mon cas que je n’ai pas d’objectif professionnel, je me suis juste piqué au jeu.
            Dans le cas contraire, je chercherai à monter le cheptel le plus vite possible, en délaissant complétement le miel.

              Rang: Gardienne
              Messages: 161

              Bonjour GregB,

              Le point de départ serait de connaître le nombre de colonies que tu associes à ce complément de revenu…. si tu parles de 15 ou 50 ou 150 colonies, le montant du complément de revenu et les investissements qui sont liés à ce nombre de colonies ne seront pas les mêmes.

                Rang: Reine
                Messages: 2593

                Attention au syndrome de Perrette et le pot au lait ! ! !

                Je rejoins entièrement Mathieua (et Nuc84). Il faut des éléments concrets sur quel type d’exploitation, quel type de commercialisation et quels moyens : production (ruches et emplacements), matériels liés à l’ activité (miellerie et atelier), locaux, moyens de transport, disponibilité en temps, etc…

                L’apiculture, n’est pas une activité aussi simple que cela ! …

                Ensuite, il sera possible (je ne dis pas facile), d’envisager un compte d’exploitation prévisionnel

                Pour avoir assuré la formation pendant un certain nombre d’années en BPREA, en fin de session, on fait établir un projet d’installation à partir des acquis d’une année de formation et d’un stage de 3 mois sur une exploitation et je peux assurer qu’il faut souvent recadrer ces projets pour rester dans la réalité des moyens dont disposent le stagiaire.

                GregB, la question est certes très intéressante, mais on voit rapidement la difficulté. Je viens d’expliquer, qu’il nous faut une année pour jauger le projet d’un stagiaire …. et même si le forum peut apporter des infos ponctuelles, il ne peut pas résoudre sur le pouce, cette problématique d’installation.

                  Rang: Reine
                  Messages: 1536
                  Nb de ruches: 48
                  Localisation : France
                  204 pts

                  A l’exposé de Richard je rajouterai :
                  N’y a t il pas un petit problème dans l’intitulé de la question ? Revenu et amateur ?
                  A quelle hauteur le complémentarité est elle envisagée 100e/mois ; 500e/mois , un peu plus, un peu moins. ?
                  Incontournables :
                  La formation pour savoir si on coche toutes les cases
                  L’étude de marché minima pour savoir la quantité que le marché peut absorber ….donc qu’on peut produire.
                  Pour négliger ces incontournables, nombre abandonnent en cours de route ou développent surtout une frustration.
                  Ce qui est le plus difficile à évaluer : ses propres capacités.
                  Sinon le complément de revenu peut se traduire par une perte de revenu.
                  Un peu plus compliqué de dégager des revenus en apiculture que de faire le job d’un salarié lambda.

                    Rang: Reine
                    Messages: 1157

                    En amateur, 20 ruches, je ne fait pas de bénéfice, toujours un truc à acheter (obligatoire ou pour se faire plaisir en améliorant son confort de travail). Je n’ai pas de compte pro réservé à mon activité api mais je suis content d’avoir un petit pied de cauche quand je part en vacance ou autre activité. Passer en semi pro n’est plus la même donne je pense, encore plus d’investissement et plus de temps à y consacrer, faut être sur de pouvoir gérer et comme dit plus haut de pouvoir écouler son stock. Aussi trouver des emplacements correcte autour de chez soi. Perso à 20 ans quand j’étais en formation agricole laitier, je n’ai pas pensé à l’apiculture, dommage cela m’aurais plus, aujourd’hui 44 ans je préfère rester en amateur et me faire plaisir. Bref je dirais que en amateur au bout de 5 ou 6 ans on peux se faire un peu d’argent de poche mais pas un salaire.

                      Rang: Reine
                      Messages: 1157

                      Je précise que quand j’entend avoir un pied de cauche, c’est une cagnotte déclaré, je déclare bien toutes mes recettes et tiens un carnet de compte. Je préfère bien préciser la chose avant de me faire linché. :laugh: :laugh: :laugh:

                      jcp
                        Rang: Reine
                        Messages: 2702
                        59 pts

                        Je ne peux parler que de ma propre expérience en amateur depuis une dizaine d’année
                        Mon objectif n’était que de 3 ou 4 ruches pour le plaisir . J’ai donc trés peu investi .Ruches d’occasion, extracteur d’occasion. Les essaims , je les récupérais au printemps.
                        j’ai rapidement pris la passion . Donc augmentation des ruches mais je n’investissait que l’argent que que je gagnais avec mes abeilles . Depuis 2012 je suis passé de 12 ruches à 45 sans investir un centime du budget familial.
                        Une fois L’outil de travail acquis, je te fais un petit calcul rapide approximatif
                        Soit 50 ruches qui te donnent en moyenne 20kg de miel en moyenne à l’année par ruche et tu vends ton miel au détail à 10€ le kg en moyenne
                        Cela te fait
                        20*50*10 =10000€ de chiffre d’affaire sur l’année
                        La dessus, tu auras des frais :pots, assurances, traitements, cires cadres adhésions diverses etc ,
                        Peut être quelques reines .
                        Au point de vue impôts ,si tu es au régime micro Ba pour 10000 € tu ne rajoutes que 1300€ à tes autres revenus donc presque négligeable
                        Bien sur il ne faut pas dormir sur ses 2 oreilles. Il faut aussi faire des essaims pour remplacer
                        les défaillants . Si peu que tu vendes quelques essaims, que tu transhumes pour suivre les miellées, ton chiffre d’affaire va augmenter.
                        Mais tout ça à une condition que tu aies prévu sérieusement la vente. La clientèle se fait petit à petit sur la confiance et la qualité du produit.
                        Pour la clientèle il y a aussi un facteur important c’est d’.être dans un coin où il y a un potentiel financier . Si tu es dans un désert, tu auras du mal à distribuer ton miel..
                        Pour moi, ce modèle me convient car je reste dans le loisir et le plaisir. Avec un nombre de ruches + important cela me demanderait trop d’investissement personnel et je ne veux pas tomber dans l’obligation.
                        Je me suis parfois posé la question si j’étais jeune si j’aurais aimé vivre de ce métier;. Je pense que ce serait non . Je pense que c’est un métier dur avec de + en + de complications
                        Mais je ne connais pas suffisamment la vie des pros pour en parler

                          Rang: Larve
                          Messages: 45

                          Bonjour!
                          Je vous remercie infiniment pour vos réponses très éclairantes.
                          Je comprends qu’il aurait fallu que je vous en dise un peu plus sur mon projet.
                          Je suis petit-fils d’apiculteur dans le Pas de Calais. C’était un amateur passionné, et j’ai hérité de lui cette passion (récente) et 8 ruches Dadant!
                          Je suis actuellement enseignant, mais j’envisage une reconversion dans 4 à 5 ans.Je vise une pluri activité, avec entre autre, écopastoralisme, gestion de gîte et … apiculture.
                          Je souhaite donc d’ici 5 ans augmenter progressivement mon cheptel et parfaire ma formation (car ma pratique est encore très récente). Coté matériel, je pense essayer de me développer aussi progressivement à la manière de jcp … Je dispose déjà de bâtiments pour la future miellerie et le stockage.
                          J’imagine la vente du produit de mes ruches plutôt par circuit court.
                          Si j’ai proposé ce post, c’est parce que je n’ai aucune idée du marché du miel et si le fait de posséder une cinquantaine de ruches peut potentiellement m’apporter une petite rémunération, qui viendrait en complément des autres.
                          Cette préoccupation peut vous paraître prématurée pour un apiculteur novice comme moi, mais cette reconversion est un projet de vie, et je suis assez impatient de pouvoir au plus tôt dessiner les contours d’une pluri activité me permettant de dégager un minimum de revenus. Le volet “apiculture” est celui qui m’enthousiasme le plus!
                          Est ce que ça vous paraît déconnant, et quel type de formation vous me proposez?
                          Merci!

                            Rang: Larve
                            Messages: 47

                            Finalement, dans ton projet l’apiculture sera un atelier parmi d’autres et non pas une activité amateur.

                              Rang: Larve
                              Messages: 45

                              oui, je disais amateur par opposition aux pro dont c’est l’unique activité, et qui du coup doivent aligner un minimum de 200 à 300 ruches pour s’en sortir …

                                Rang: Larve
                                Messages: 57

                                Je me permets d’intervenir pour faire part de mon avis et de ma propre expérience. J’ai commencé avec 2 ruches, des essaims de qualité achetés chez un petit éleveur. J’ai fait des erreurs, j’ai appris beaucoup de choses avec d’autres apiculteurs, mais surtout en faisant mes propres expériences et en lisant beaucoup. Je suis tombé à une seule colonie, j’ai appris à multiplier mes colonies, j’ai fait de l’élevage de reines, bref, j’ai découvert et me suis pris d’une passion pour l’élevage.
                                J’ai eu jusqu’à plus de cent colonies. J’ai trouvé un équilibre pour 2021 à 35 colonies pour la production de miel et une dizaine d’éleveuses, pour que l’apiculture ne prenne pas tout le temps que me laisse mon autre boulot (à temps plein).
                                Je suis devenu en 5 ans un pluriactif, j’ai acheté progressivement du matériel, en partie financé par la vente de miel et d’essaims. Aujourd’hui, je me dégage un petit bénéfice de cette deuxième activité, que j’utilise principalement pour m’acheter des équipements pas vraiment nécessaires mais sympas (j’ai acheté un quad par exemple, très pratique pour transhumer et les travaux dans les ruchers). Mais autant prévenir, ramener ce bénéfice à un taux horaire en ferait rire plus d’un…
                                50 colonies comme tu l’envisages permet largement de mettre du beurre dans les épinards, mais c’est déjà un vrai travail, et pas assez rentable pour engager un salarié pour aider…Le mieux, c’est d’y aller progressivement et de trouver son équilibre.
                                Et quand tu deviens pluriactif tu as accés à Vivéa, et donc à des formations à prix abordables

                                  Rang: Larve
                                  Messages: 45

                                  Merci Greg de partager cette expérience.
                                  C’est plutôt encourageant. J’ai bien compris que l’expérience et la patience sont 2 éléments à ne pas négliger.
                                  Pour chiffrer les choses, j’ai l’impression qu’il me faudrait mieux cerner les potentialités de mon secteur, et voir si je m’engage plus sur de la production, ou sur de l’élevage …

                                    Rang: Larve
                                    Messages: 57

                                    Faire de l’élevage sans vraiment aimer ça, ça doit pas être évident. C’est chronophage, souvent ingrat, et assez répétitif. L’idéal serait de voir chez un autre apiculteur
                                    Avec 8 colonies cette année, tu vas déjà pouvoir te faire une opinion sur le marché du miel dans ton coin, ça fait quelques dizaines de kilos à écouler. J’ai eu de bonnes surprises cette année en essayant la vente via les réseaux sociaux, et j’ai créé un site internet qui m’a ramené quelques clients qui ne me connaissaient pas. Ce sont toujours des pistes à étudier

                                      Rang: Reine
                                      Messages: 2593

                                      JCP et sans doute bien d’autres, vos approches occultent un certain nombre de points.

                                      Tout d’abord, il faut prendre en compte notre statut : actif (exerçant une autre profession) ou retraité).

                                      Regardons de plus près le scénario de JCP. (je ne juge pas sa réponse, mais les thèmes abordés sont au cœur de la problématique de la pluriactivité en apiculture, donc, nous permettent de traiter le sujet).

                                      1 Tonne de miel à vendre en circuit court (voir ultra court, car moins de 50 ruches, donc pas de MSA = pas d’accès aux marchés publiques).
                                      Donc, les ventes vont dépendre du potentiel de la clientèle du secteur : densité de population, bon potentiel de pouvoir d’achat, zone touristique, etc…
                                      Sans dénigrer que la région de notre ami GregB dans Nord, soit aussi favorable que la zone Cannes-Menton ou une station de Savoie avec ski l’hiver et tourisme de montagne en été.

                                      Deuxièmement point. Toute activité apicole demande un temps de travail et d’autant plus avec un temps pour la commercialisation (présence sur le point de vente ou autre mode, voir les nouveautés). Si la valeur de ce temps est négligeable pour un retraité, cela doit être pris en compte pour un actif. Comme beaucoup de vendeurs (voir aussi pour ceux qui font les marchés qui sont chronophages), pour beaucoup ce ne sera pas un taux horaire très élevé !

                                      Sur le point de la fiscalité avec l’exemple de 10000€ de recettes avancé par JCP, ce qui fait avec le Micro BA 1300 € qui s’ajoute au revenu imposable. Cela ne fera pas grand’ chose pour ceux qui ne sont pas imposables (attention ! avec ce petit plus, on peut le devenir et souvent ce n’est pas intéressant), par contre dès que l’on arrive à des niveaux d’imposition plus élevés, on aura vite plusieurs centaines d’euros en plus.

                                      JCP nous dit qu’en 8 ans, il n’a pas prélevé un sou dans le budget familial, très bien, donc il a travaillé 8 ans, x heures par an sans revenu. Il va nous dire, j’ai maintenant la valeur de mon exploitation : bien sûr si elle se vendait et à quel prix selon l’évaluation ?
                                      Je vous signale que ce marché est très aléatoire et avec l’expérience que j’ai avec les jeunes qui sortent de formation, il n’y a pas grand’ monde qui peut suivre ….

                                      Pour terminer, il serait bien d’employer un vocabulaire différent “d’amateur”, c’est à dire sans vente (consommation uniquement dans le cercle familial), il serait préférable de dire apiculture de “loisir”.
                                      S’il y a vente, on est dans une activité de production, donc le terme de pluri-actif est plus approprié (métier complémentaire).

                                      Le sujet étant très intéressant et l’ on va avoir pas mal d’avis, mais attention, il faudra être bien précis.

                                      Pour terminer, quand Geg-Maurienne, parle dans son post 186165 d’accès à VIVEA (donc à la formation), à ma connaissance, on y a accès qu’à partir de la cotisation MSA (solidarité au minimum), et qui dit cotisation solidarité correspond à une charge supplémentaire (selon les régions, on a encore une charge de quelques centaines d’euros).

                                      Bonne réflexion à tous et de grâce évitons les polémiques (le sujet peut rapidement y conduire) !

                                        Rang: Reine
                                        Messages: 2246

                                        Greg B
                                        tu oublie de nous donner une info, il en faisait quoi de son miel ton grand père?
                                        tu en mangeais, ok, et le reste,…..????

                                        jcp
                                          Rang: Reine
                                          Messages: 2702
                                          59 pts

                                          Entièrement d’accord avec toi Richard
                                          Mon cas est peut-être particulier car étant retraité, je n’ai pas de temps limité et je ne compte pas mes heures. D’ailleurs j’y en passe + que le besoin en nécessite mais par plaisir. Certes si je ne les passais pas là, mon jardin serait peut être un peu plus beau ,je referais peut-être un peu +souvent les peintures ou tapisseries à ma maison ou bien je ferais peut-être un peu + de sport, mais pour moi qu’importe, je ne compte pas le temps
                                          . Quand je fais des milliers de km en vélo par an ça fait aussi beaucoup d’heures et en + elles sont gratuites mais c’est du plaisir et en + elles me maintiennent en bonne santé.
                                          Je comprends parfaitement que celui qui a un emploi à plein temps les choses doivent vues différemment.. Il y a d’autres facteurs qui peuvent aussi intervenir, les horaires de travail (ou le temps libre)),la capacité à accepter de trés longues et difficiles journées en période de pointe ,tant pour soi que pour l’environnement familial

                                            Rang: Reine
                                            Messages: 2593

                                            Entièrement d’accord avec toi JCP.

                                            Le plaisir, çà une valeur inestimable et quoi de plus noble que de s’occuper de ses abeilles !

                                            J’ai eu 2 casquettes pour la formation apicole (et j’ai encore une) :

                                            – en BPREA : donc on regarde en plus des connaissances théoriques et pratiques (je faisais largement appel à des intervenants de la profession), les éléments de gestion et d’organisation pour l’installation d’une exploitation apicole.

                                            – en formation de base type rucher école, avec maintenant depuis bientôt 40 ans et un bon millier de participants. J’ai eu tous les cas de figure : purement loisir et plaisir et d’autres par nécessité ou pour l’ amélioration des conditions matérielles du foyer.
                                            J’ai de multiples exemples de parfaite réussite. Par exemple pour des gens travaillant en 2-8.
                                            Quelques cas bien emblématiques : J’en ai un en tête : un seul petit salaire au foyer et avec l’argent récoltés par l’activité apicole, il a pu assumer les frais d’études supérieures de ses 2 enfants (qui au passage ont parfaitement réussis et lui rendent bien maintenant).

                                            Donc, pour moi, il n’y a rien à redire et comme je suis d’une génération ancienne, j’apprécie la vertu ; travail et en apiculture il en faut pas mal !

                                          20 sujets de 1 à 20 (sur un total de 80)
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